- Pourquoi la Vierge pleure-t-Elle?


- Miracles à Naju


- Signification des signes à Naju


- Cinq sommes
spirituelles de Naju


- Qui est Julia ?
(La choisie de Jésus
et la Sainte Marie)



-
Le Témoignage
et l'
Expérience de sa foi, Julia
 

- Les Témoignages de Julia au cours de la veillée de prières du premier samedi


- La Vie préparée
par le Seigneur

1 Table
2 Table
3 Table
4 Table
 


- Chemin de l'Amour
Pour le Seigneur


- La douleur de Julia
comme âme de
victime
 

- Obéissance de Julia



Julia qui dirige
"Maison d'Amour"
pour les grand-mères


La Vie préparée par le Seigneur
(Cliquez PDF avec illustrations correspondant à chaque épisode
puis, vous pouvez aider
à méditer en lisant avec les illustrations.)
 

211. Combien de nuits suis je restée debout !  (PDF)

Notre vie de famille était presque inexistante. Mon mari était aux prises avec les jeux de cartes, l'alcool et une autre femme. Pourtant, je l'attendais tous les soirs sans manger. "Va-t-il rentrer à la maison ce soir ? Est-ce que je pourrai rester avec lui aujourd'hui ?" Me raccrochant un instant à cet espoir, j'ai rangé mes vêtements et me suis regardée une fois de plus dans le miroir.

Tandis que j'attendais son retour à la maison, même le bol de riz enfoui sous la couverture pour ne pas refroidir s'est refroidi, et je me suis assise seule et j'ai passé du temps dans la pièce, me sentant impuissante tandis que l'obscurité m'engloutissait. Laissée seule au milieu d'une pièce tranquille, j'ai trouvé que les nuits étaient longues alors que je faisais face aux ténèbres qui venaient à moi au lieu de lui, celui que j'attendais. Une nuit, deux nuits, trois nuits... dix nuits.

J'aurais dû m'y habituer, mais si je ne pouvais pas bien dormir la nuit, c'était probablement à cause de l'espoir auquel je me raccrochais, qui était comme le rayon de lune qui brille par la fenêtre. Bientôt, j'ai ressenti de l'amertume en regardant même cette lumière disparaître au milieu d’un nuage qui l'avait recouverte. Puis, l'image de celle qui avait récemment visité mon salon de coiffure m'est revenue en mémoire.

Elle, sans s'arrêter, me replongea dans le passé, à l'époque où ma vie pathétique, qui s'était écoulée dans une autre province pour éviter les hommes, fut projetée dans l’époque la plus misérable de ma vie. Les souvenirs amers de ce jour où j'ai rendu visite à mon actuel mari et où, avec un cœur affligé, j'ai réussi de justesse à sortir de là, se sont à nouveau déroulés devant mes yeux.

C'était l'époque où je discutais de mon avenir avec celui que je croyais n'être engagé qu'envers moi, dans sa chambre d'internat. Il est sorti sans un mot, et j'ai dû attendre pendant trois heures sans savoir ce qui lui était arrivé, jusqu'à ce que finalement je sois fatiguée de l'attendre. Lorsque j'ai frappé à la porte de la chambre principale et que je l'ai ouverte par souci pour lui, j'ai vu qu'il était seul avec une lycéenne en train de parler affectueusement ! Je me suis sentie vraiment malheureuse et le cœur brisé. J'ai quitté la maison avec un sentiment d'amertume.

La lycéenne qui était avec lui à l'époque était maintenant devenue une femme adulte et elle sortait toujours avec lui. Elle l'aimait tellement qu'elle voulait rejoindre mon mari même sur son lieu de travail. Elle a donc passé son examen national de la fonction publique dans l'espoir d'entrer dans le bureau d'orientation rural où travaillait mon mari. Cependant, elle n'a pas été affectée au bureau d'orientation du comté de Naju mais a été affectée au bureau du comté de Hampyeong.

Et après avoir quitté le travail pour aller à Geumcheon, elle rencontrait toujours mon mari. Chaque fois que mon mari rentrait tard à la maison, je l'attendais en pensant "Il doit prendre un thé quand il rencontre la fille qu'il aime". Puis, quand il ne rentrait toujours pas, je me disais : "Il doit être en train de prendre un repas avec elle." Puis, plus tard, j'ai pensé : "Il regarde peut-être un film avec elle." S'il ne rentrait toujours pas, je me disais : "Il l'emmène peut-être chez elle."

Ensuite, s'il ne rentrait pas à la maison après minuit, ou après 1 heure du matin, je souhaitais : "Que rien ne lui arrive à cause de sa tension artérielle pendant qu'il dort avec elle." Tout en souhaitant qu'il soit en sécurité, j'ai soigneusement laissé mon cœur misérable se calmer et l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée de lui. Pourtant, alors que la nuit s'assombrissait, de nombreuses pensées s'élevaient et traversaient mon esprit l'une après l'autre.

Dans le passé, de nombreux accidents de moto avaient eu lieu. "Se pourrait-il qu'il ait eu un accident en buvant, qu'il se soit endormi et soit tombé de sa moto ? Alors, quelqu'un saurait-il s'il était mort ? Quelqu'un devra le trouver et l'emmener à l'hôpital !" Chaque fois que mes pensées en arrivaient à ce point, je portais mon enfant sur mon dos et je sortais en courant en toute hâte. "Que dois-je faire ? Que faire ? »

J'ai désespérément erré ici et là dans la nuit le long des rues que mon mari aurait pu emprunter pour rentrer chez lui ! Après une longue nuit à le chercher partout, l'aube froide se levait. A l'aube, je devais toujours rentrer seule à la maison sans mon cher mari, celui dont je rêvais.

Je rentrais à la maison en enroulant mes bras autour de mon corps qui tremblait dans l'air froid de l'aube grise, pour me réchauffer. Je n'avais pas le courage de sortir seule, alors je portais toujours mon enfant sur mon dos. Lorsque je suis rentrée à la maison au petit matin après être partie à sa recherche, j'ai soigneusement couché l'enfant endormi. C'est alors que mon corps, qui avait été très nerveux, s'est détendu et que la tension dans mon corps a diminué.

Puis j'ai tranquillement fermé les yeux et me suis appuyée contre le mur en me rappelant le temps où je partageais mon amour avec lui affectueusement. "Seon (diminutif du nom de la petite âme que son mari surnommait affectueusement) ! Ne serait-ce pas formidable s'il y avait ne serait-ce qu'un pouce de terre où nous pourrions nous reposer ? Si nous avons un péché, que peut-il y avoir d'autre que le péché de pauvreté ? Seon ! Je te rendrai aussi heureuse que tu as été malheureuse !" Ses douces paroles ont résonné dans mes oreilles.

Ne pensant plus désormais qu'aux moments heureux, je l'attendais avec un cœur aimant et pratiquais le Semchigo comme si j'étais aimée de lui. "Il tiendra sûrement la promesse qu'il m'a faite", je me suis réconfortée avec cette pensée. Avec le Semchigo comme si j'étais aimée, j'ai versé des larmes là où il ne pouvait pas me voir, et je l'ai regardé avec un visage doux, lumineux et joyeux là où il me voyait.

Moi qui devais l'attendre de cette façon, je souffrais dans mon cœur qui était broyé sans pitié chaque jour. Cachant de silencieux cris et de tristes larmes solitaires, je le traitais avec chaleur et gentillesse en l'offrant toujours en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée de lui. Mais un jour, il est rentré après avoir bu, et il m'a dit d'une voix agacée. "Comment se fait-il qu'une femme ne ressente ni envie ni jalousie. Comme une idiote !"

Les blessures de mon cœur qui avaient à peine cicatrisées m’ont semblé éclater, comme si une graine balsamique avait éclaté. Entre-temps, combien de larmes de chagrin ont dû être absorbées dans mon cœur alors que je m'offrais en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée, sans jamais m'exprimer même si c'était difficile, afin de protéger ma famille et de pouvoir mener une bonne vie ! Dès mon plus jeune âge, j'ai été dotée d'une sensibilité plus délicate et plus sensible que quiconque.

J'ai essayé de sourire et d'embrasser avec amour mon mari, qui était rentré à la maison après avoir rencontré une autre femme, en faisant semblant de ne rien savoir, mais la seule chose qui me revenait était son mécontentement à mon égard. Ma douleur, que je devais vivre en tant que son épouse légitime et en tant que femme, transperçait mon cœur tendre et y tourbillonnait. J'étais seule depuis que j'étais petite, j'avais donc décidé de fonder une famille et de vivre au moins à partir de maintenant dans le cadre d'une relation amoureuse, mais cela ne s'était pas passé ainsi.

Je me sentais stupide et infiniment misérable. Même pendant la période passée de ma vie de jeune mariée, qui avait commencé avec un cœur excité, rêvant que nous deviendrions un couple fidèle qui vivrait une vie de mariage en s'aimant mutuellement, était maintenant brisée par mon cri silencieux. La place vide dans mon cœur où se trouvait mon faible espoir a été remplacée par la solitude, les larmes et la douleur amère.

Comment puis-je exprimer par des mots le supplice de cette douleur que j'ai dû traverser et qui a été causée par la personne que j'ai choisie d'épouser après avoir rejeté tant d'autres propositions ? Devant cette dure réalité, j'avais le cœur brisé au point de pleurer désespérément !

Mais je l'ai accepté comme étant mon destin. Après mes fiançailles et mon mariage, mon mari et ma belle-mère m'ont donné du fil à retordre, mais jusqu'à présent, je n'ai jamais pensé : "Que se serait-il passé si j'avais rencontré d'autres hommes qui m'aimaient ?". C'est parce que j'ai offert d'innombrables jours où mon mari n'était pas avec moi en pratiquant le  Semchigo comme si j'avais été avec lui et que j'étais aimée par lui.

 

 212. Dévouée de tout cœur envers mes beaux-parents (PDF)

À cette époque, l'homme qui m'aimait depuis 5 ans et qui continuait à m'envoyer des lettres, savait que je sortais avec mon mari actuel, cependant la dernière carte qu'il m'a envoyée était pour me féliciter de mes 23 ans avec un livre de poèmes intitulé "J'étais heureux, car je t'aimais." Quel homme doux et gentil était celui qui m'a gracieusement quittée ! En 1964, j'étais en deuxième année de collège car j'étais entrée tardivement à l'école. Alors lui, qui était en troisième année de lycée, a eu le coup de foudre pour moi.

À partir de ce moment-là, comme il était amoureux de moi, il m'a envoyé des lettres et de jolies cartes. Il a étudié énormément et est allé à l'université qu'il voulait fréquenter. J'ai reçu un message m'annonçant qu'il avait réussi l'examen du barreau et qu'il était devenu juge. De même que toutes les lettres que j'avais reçues d'innombrables hommes, elles ont été jetées dans le feu de la chaudière, ses lettres aussi.

Non seulement cet homme, mais presque tous ceux qui ont essayé de gagner mon cœur présentaient de belles perspectives et de bonnes dispositions. Un homme qui était en bons termes avec la cousine de ma mère, lui a demandé de me présenter à lui en disant : "Je n'ai jamais rencontré personne qui ait su combler mon cœur, mais, Mademoiselle Yoon, non seulement elle ressemble à un ange, mais elle ressemble aussi à une fée céleste.

Mademoiselle Yoon n'a rien à faire du tout, elle doit juste venir me rendre visite." On dit qu'il a supplié le cousin de ma mère de faire en sorte que je l'épouse. Beaucoup de gens ne comprenaient pas mon attitude lorsque je n'acceptais pas de si bonnes propositions de mariage. Mais combien j'avais désiré partager l'amour avec mon père disparu !

C'est pourquoi j'ai épousé un homme dont le père était encore en vie. Je me suis dévouée de tout cœur à mon beau-père afin de pouvoir ressentir son amour paternel. Pour le régime alimentaire de mon beau-père, je faisais constamment bouillir du bouillon d'os de bœuf à la maison, de sorte que nous en manquions rarement. Comme j'ai été satisfaite en vendant mes bijoux un par un lorsque j'ai connu des moments difficiles parce que je n'avais pas d'argent et que j'ai donné à mon beau-père tout ce que je voulais lui donner.

Qui pouvait connaître mon cœur qui était si heureux et joyeux ? Je n'ai jamais vendu mes bijoux dans mon propre intérêt. Chaque fois que je disais à mon mari que je vendrais mes bijoux pour le bien de mes beaux-parents, il me répondait : "Merci, chérie ! Je te donnerai de meilleurs bijoux à l'avenir." Il se réjouissait et me saisissait fermement les mains.

J'étais alors remplie de bonheur comme si je possédais absolument tout. Depuis, il n'a jamais tenu cette promesse, mais je continuais à être heureuse en l'offrant en pratiquant le Semchigo comme si j'avais tout reçu de lui. J'étais heureuse parce que je pouvais offrir à mes beaux-parents quelque chose que je voulais leur offrir, et mon mari était également joyeux parce que je l'avais fait pour ses parents. Ainsi, notre joie était double.

J'ai oublié les tristes incidents du passé et j'ai tout mis en œuvre pour aimer davantage mon mari en pratiquant le Semchigo comme si je possédais tout. En voyant son sourire permanent rempli de joie, je souhaitais simplement lui donner tout ce que j'avais avec amour pour qu'il puisse être rempli de plus de joie et de bonheur.

 

213.Trois ans passés comme gardienne de porte sans pouvoir dormir même la nuit (PDF)

Trois ans où j’ai vécu dans une pièce située à l’entrée du bâtiment. Ce n'était pas un problème que la chambre dans laquelle nous vivions soit petite. Le problème était que je devais ouvrir la porte à tout moment de la nuit jusqu'à l'aube pour les époux des cinq ménages qui rentraient tard après avoir bu.

La pièce dans laquelle nous vivions se trouvait juste en dessous de l'endroit où se trouvait le portail et la fenêtre sur le côté de notre chambre donnait directement sur la rue. Donc, si je n'ouvrais pas rapidement le portail, les hommes venaient à notre fenêtre et se mettaient à crier.

Mon mari est un membre de ma famille, alors bien sûr c’était mon devoir de lui ouvrir, mais c'était très embarrassant de voir les maris des quatre autres familles rentrer tard et frapper à la porte quelle que soit l'heure. Que ce soit au milieu de la nuit ou à l'aube, ils frappaient à la porte. Chaque fois qu'ils rentraient à la maison après avoir bu, ils frappaient bruyamment à la porte et la défonçaient violemment et sans pitié.

Je ne pouvais même pas me mettre en pyjama et me reposer confortablement car je ne savais jamais quand je devrais sortir et leur ouvrir le portail. Si je ne l'ouvrais pas rapidement, ils venaient à la fenêtre de ma maison et criaient si fort que même mon bébé qui dormait tranquillement se réveillait en sursaut et pleurait. Et si je ne portais pas le bébé sur mon dos, il continuait à pleurer. Alors, je la portais sur mon dos, et le bébé se rendormait.

Même si je couchais doucement le bébé endormi, il se réveillait et pleurait et je devais à nouveau le porter sur mon dos. Quand mon bébé s'endormait enfin, j'essayais de faire une sieste sur le bureau pendant un moment parce que c'était trop dur de rester debout toute la nuit. Puis mon bébé se remettait à pleurer. Alors, craignant que ses pleurs ne réveillent mon mari, je devais souvent me lever avec l'enfant sur le dos et attendre la lumière du jour.

Voilà pourquoi j'ai supplié les autres femmes : "Quand vos maris frappent à la porte avant l'aube, mon bébé se réveille et pleure à cause du vacarme qu'ils font. Puis elle ne peut pas se rendormir, alors je dois la porter sur mon dos jusqu'au matin. Dans le pire des cas, on dit que les bébés peuvent même avoir des convulsions. C'est normal que je ne dorme pas, mais aidez-moi s'il vous plaît, car mon bébé pleure sans arrêt à cause du choc énorme d'être réveillé par leur vacarme. Pourquoi ne pas attacher une cloche à chaque maison et de les relier au portail avec des fils de nylon solides ?"

“…”  “Si chaque mari tire la cloche de sa propre maison, vous, les femmes, vous pourrez lui ouvrir la porte, non? S'il vous plaît, je vous en prie.” “On devrait faire comme ça.” Toutes étaient d'accord, mais aucunes d'entre elles ne l'a mis en pratique. Donc, finalement, j'ai dû vivre telle une gardienne ouvrant la porte à tous les maris des cinq ménages pratiquement toutes les nuits pendant trois ans jusqu'à ce que je déménage.

Je devais ouvrir le portail presque toutes les nuits sans exception, je ne pouvais donc pas dormir correctement et c'était si pénible pour moi. Cependant, chaque fois que je leur ouvrais le portail, je le faisais en l'offrant à Dieu tout en pratiquant le Semchigo comme si mon père, qui me manque tant, était sorti de la maison et y était revenu. Et quand je faisais cette offrande en disant : "Veuillez ouvrir les portes du cœur de toute personne dont le cœur est fermé comme celui de ces gens-là ", je n'ai éprouvé aucune haine envers eux.

Le fait de devoir sentir les vapeurs d'alcool non seulement de mon mari, mais aussi de beaucoup d'autres hommes, c'était extrêmement pénible pour moi qui ne pouvais pas tolérer l'odeur de l'alcool, même en leur ouvrant rapidement le portail et en rentrant précipitamment chez moi.

Je ne me suis pas contentée de faire le ménage et de m'occuper des enfants à la maison. Je devais donner de l'argent à ma belle-mère lorsqu'elle venait nous rendre visite. Je ne pouvais donc pas prendre de repos même pendant la journée malgré la fatigue que je ressentais en allant d'un endroit à l'autre pour offrir un service de permanentes privé tout en portant mon bébé.

Je ne pouvais pas dormir correctement même pendant la nuit, alors je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée. Ma belle-mère m'a fait vendre mon salon de beauté puis a pris tout l'argent de cette vente, je n'avais donc pas d'autre choix que de vivre dans une maison comme celle-ci. Et pourtant, je ne l'ai jamais haïe ou ne lui en ai jamais voulu.

Notre chambre était si petite qu'elle était trop exiguë pour que nous puissions y dormir tous les trois. Alors, quand ma mère est venue, nous étions tous les quatre à l'étroit pour dormir ensemble. Et il y avait tellement de rats dans la cuisine que je ne pouvais rien y laisser. De plus, comme je suis du genre à ne pas supporter de voir la saleté, j'ai dû mettre dans cette petite pièce des objets que j'aurais normalement mis dans la cuisine parce que j'avais peur que les rats contaminent la nourriture.

Cependant, ce n'était pas du tout un problème car je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si je vivais dans une grande pièce. Les femmes qui vivaient dans la même maison que moi me traitaient de folle parce que je faisais bouillir des couches tous les jours même en utilisant des briquettes avec parcimonie.

À l'exception de la propriétaire de la maison, qui était un peu plus âgée, les quatre autres femmes avaient des bébés et elles avaient l'habitude de faire sécher leurs couches usagées au soleil sans les laver. C'est pour ça qu'elles m'ont traité de folle.

Pas seulement ça, mais l'une d'entre elles essuyait même les excréments de la couche avant de la faire sécher au soleil pour la ré-utiliser. Donc, leurs couches étaient toujours humides. Chaque fois que je voyais ça, j'avais envie que les fesses de leurs bébés restent fortes et saines et ne soient pas irritées. Et même si elles se moquaient de moi parce que j'étais quelqu'un de bizarre, je ne les jugeais pas et j'étais fidèle à mon travail.

Donc, quand elles m'ont traitée de folle, je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si je les avais entendues dire, “Votre cœur est admirable comme celui d'une mère qui veut élever son enfant proprement.” Alors je gardais la paix dans mon esprit.

 

214. Mon enfant s’est totalement volatilisée (PDF)

Un jour, après avoir couché mon bébé, j'ai lavé le linge à la pompe du puits qui se trouvait à côté de la chambre de la propriétaire, je l'ai étendu puis je suis retournée dans ma chambre. Mais que se passait-il ? Le matelas et la serviette qui recouvrait le bébé, âgé de moins de trois mois, étaient toujours là, mais le bébé avait disparu.

Je me suis demandé si mon bébé n'avait pas été enlevé accidentellement. J'ai erré dans les environs pour chercher mon bébé. Je me sentais dépassée par ce qui se passait et j'ai beaucoup pleuré.

Heureusement, la propriétaire est partie avec moi à la recherche de mon bébé. En le cherchant, nous avons contacté la police, mais en vain et nous ne trouvions toujours pas mon bébé. Je ne savais pas où aller et comment le retrouver.

De plus, mon cœur était très inquiet étant donné que je ne pouvais pas contacter mon mari. Tout ce que je pouvais faire, c'était taper du pied et pleurer de douleur en continuant à chercher mon bébé sans savoir quoi faire.

Je ne pouvais tout simplement pas offrir cela en pratiquant le Semchigo comme si de rien n'était.  À ce moment-là, j'avais l'impression que mon cœur était vraiment brûlant d’une anxiété extrême et je pensais que je pourrais ne pas être en mesure de retrouver mon bébé.

Un vieux monsieur qui passait dans la rue m'a arrêtée et m'a demandé : "Pourquoi pleures-tu le cœur brisé ?" "J'ai perdu mon enfant." "Où ?" "A la maison." "Comment peux-tu perdre ton bébé à la maison ?"

"Elle n’était plus là après qu’elle se soit endormie et que j'aie fait la lessive." "Si tu pleures comme ça dans la rue, l’enfant reviendra-t-il ? Je te conseille de rentrer chez toi d'abord et de voir si tu peux le trouver là-bas." "Merci." Je lui ai exprimé mes remerciements et j'ai pleuré en me disant : "Bébé, reviens ! S'il te plaît, reviens !" J'ai répété cela et j'ai soupiré un nombre incalculable de fois. Je suis rentrée chez moi le visage entièrement trempé de larmes.

Le bureau était recouvert d'un couvre-bureau que j'avais brodé avant de me marier, je ne pouvais donc pas voir ce qu’il y avait sous le bureau. Cette pièce était si petite que mon bébé en se balançant a dû réussir à rouler sous le bureau ! Mon cœur souffrait. Cependant, quelle que soit l'exiguïté de la pièce, un bébé de moins de 3 mois ne pouvait pas se déplacer seul.

Mais comment avait-elle réussi à se glisser sous le bureau et à y dormir sans que je puisse la trouver ? Et qui pouvait donc bien être le vieux monsieur que j'ai rencontré dans la rue auparavant?  Maintenant que j'y pense, ne pourrait-il pas être Jésus ? Ou bien, c’était clair que Dieu, sachant que mon bébé était à la maison, avait tellement de pitié de moi qu'il m'a conseillé de rentrer chez moi.

*Note du rédacteur : Une courte méditation sur la relation entre Jésus, la Sainte Mère et la petite âme.

Dieu a choisi une petite âme parmi une multitude de personnes aussi nombreuses que les étoiles dans le ciel et les grains de sable sur le rivage de la mer et l'a fait naître dans ce monde afin de préparer une demeure digne de Jésus qui reviendra dans la gloire et y habitera.

De même, le Seigneur et la Sainte Mère ont préparé et nourri personnellement la petite âme pour le salut de ce monde et de toute l'humanité. Et en vue de l'achèvement de Son grand plan de salut, Il l'a préparée et élevée pour qu'elle participe à Son œuvre de salut de l'humanité.

Dès cette époque où la petite âme ne connaissait pas Dieu, elle a accepté toutes les souffrances comme étant " de ma faute " en l'offrant gracieusement à l’aide de Semchigo comme si elle était aimée. Quand elle avait environ 4 mois, elle rampait et s'est brûlée la paume de la main avec une poterie qui avait été chauffée par du charbon de bois, ce qui l'a gravement brûlée. Même si cela devait la faire souffrir terriblement lorsque sa mère l'a allaitée, elle a cessé de pleurer et n'a pas gémi.

Trois jours plus tard, alors qu'elle l'allaitait, sa mère s'est aperçue que la main du bébé était déjà enflée avec une grosse cloque. Malgré la gravité de la brûlure, personne ne s’en était rendu compte parce que la petite âme n'avait pas l'habitude de pleurer ou de gémir.

Comme le dit le proverbe coréen, "quelqu'un qui agit comme un enfant brûlé", la douleur profonde d'une brûlure est vraiment insupportable, même pour les adultes. Les cicatrices de la brûlure qu'elle a eue à ce moment-là sont toujours présentes sur presque toute la moitié de la paume de sa main, alors comme cela a dû être douloureux pour le petit bébé qu’elle était à cette époque !

C'est un exemple de la manière selon laquelle la petite âme agit, elle ne révèle pas ou ne montre pas ses souffrances extrêmes pour la repentance et le salut d'innombrables âmes, mais elle les offre gracieusement, en espérant seulement la grande gloire de Dieu et que tous aillent au Ciel. On peut dire qu'elle transforme sa vie en prières en vivant le martyre à tout instant de sa vie.

Cependant, comme la petite âme ne connaissait pas du tout Dieu, elle a offert gracieusement chaque douleur, chaque insulte et même le traitement injuste de ses beaux-parents que personne ne parvenait à comprendre en pratiquant le "Semchigo comme si elle était aimée d'eux", et le " C'est ma faute ". Cependant, elle a été incapable d'accepter à l'aide de Semchigo la disparition de son nouveau-né qui n'avait que trois mois, elle n'a pas pu en faire l'offrande.

Le Seigneur a donné un cœur spécial de maternité et d'amour à la petite âme qui a reçu la responsabilité d'élever ses enfants dans le monde. Ainsi, la sensibilité d'amour ressentie par la petite âme ressemble à celle du cœur maternel de la Sainte Mère. Elle est beaucoup plus grande, plus profonde, plus sensible et plus délicate que la taille du cœur maternel communément ressenti par les mères ordinaires.

Le temps qu'elle a passé à se rendre au poste de police et à errer à la recherche de son bébé disparu ne semble pas avoir été très long comparé aux autres douleurs et incidents qu'elle a vécus.

Cependant, à en juger par la sensibilité maternelle extrêmement délicate et sensible de la petite âme pendant cette période, elle a dû avoir le cœur brisé comme la Sainte Mère qui a pleuré et prié toute la nuit après avoir perdu son Fils Jésus. Le cœur triste et anxieux de la petite âme qui avait perdu son bébé aurait été semblable au cœur de la Sainte Mère.

Jésus, qui connaît intimement les sentiments de la Sainte Mère, dont le cœur était si triste et anxieux après avoir perdu son Fils ainsi que le cœur de la petite âme savait à quel point le cœur de la petite âme était brisé et quel était son désir ardent. Par conséquent, Il aurait pu lui apparaître sous la forme d’un vieil homme au moment où elle cherchait son bébé et qui l'a aidée en lui disant : " Si tu pleures comme ça dans la rue, l'enfant reviendra-t-il? ? Je te conseille de rentrer chez toi et de voir si tu peux le trouver là-bas".

Que le Seigneur, qui a envoyé la petite âme pour le salut du monde, soit loué et honoré et que la Sainte Mère soit consolée !

 

215. Son patron au travail a emménagé dans notre maison collective. (PDF)

C'est arrivé une semaine après avoir donné naissance à mon premier enfant. Au plus profond de la nuit, alors que tout le monde dormait tranquillement, le cri de détresse d'une femme affolée a retenti dans l'obscurité épaisse. Nous vivions dans un logement où cinq familles vivaient ensemble. Mon mari et moi sommes sortis en courant pensant que quelque chose de grave s'était produit. Lorsque nous sommes sortis, tous les habitants des autres maisons étaient également sortis en pyjama.

Les cris venaient de l'autre côté de notre pièce. Tout le monde s'est précipité vers l'endroit d'où venaient les cris. Il s'est avéré que la femme de cette maison avait donné naissance à son premier enfant il y avait environ deux semaines. Son mari l'avait approchée pour une relation conjugale cette cette nuit-là. C'est pour cela que toute cette agitation a été provoquée. C'était un événement pas franchement drôle.

Peu de temps après, ils ont déménagé. Je ne sais pas pourquoi, mais les voisins de la pièce d'à côté ont fait de même. Ensuite, la propriétaire a dit : "Je vais louer deux chambres à une seule personne." C'était une bonne nouvelle pour moi.

Car si les ménages passaient de cinq à quatre, j'aurais à ouvrir la porte une fois de moins pour les hommes qui rentraient tous les soirs après avoir bu et qui sentaient l'alcool. Ce serait bien de ne pas rencontrer un homme ivre au milieu de la nuit, et ce serait aussi un gain de temps. Je ne pouvais pas sentir l'alcool.

En fait, le mieux pour moi était que la nouvelle personne qui emménageait ici rentre en début de soirée, sans boire. Nous ne pouvions pas déménager dans ces deux pièces parce que nous n'avions pas d'argent. Mais comme je n'étais pas propriétaire de la maison, je devais attendre la décision du propriétaire.

Un jour, mon mari est rentré à la maison et il m'a dit : "Chérie, y a-t-il une maison libre dans le coin ?" "Pourquoi ?" "Notre chef de section déménage de la campagne, il m'a demandé de chercher une maison familiale. "Tu ne peux pas t'adresser à l'agence immobilière pour lui ?" "Ce serait mieux, mais ils nous ont demandé de nous en occuper."

Le lendemain, il a de nouveau parlé du logement, et je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui parler de la pièce devant chez nous. "Alors, que penses-tu qu'ils utilisent les deux logements en face de nous dans lesquels se trouvaient de jeunes mariés et d'autres personnes comme maison individuelle."  "Très bien, je vais lui en faire part."

Le lendemain, le grand patron de Julio et sa femme sont venus voir la maison, ont signé un contrat et sont repartis. A partir de ce moment, la "vie avec le beau-père" a commencé pour de bon. Ils m'ont demandé de nettoyer toute leur maison avant le jour précis où ils allaient emménager. Comme il était le patron directement placé au-dessus de mon mari, j'ai accepté sans hésiter, en espérant qu'il serait moins dur avec mon mari au travail.

Un jour,  alors que mon mari passait au marché Maeil de Naju avec son patron, qui est son supérieur hiérarchique, ce dernier lui a montré du doigt une corvina jaune séchée accrochée au mur (elle n'est plus vendue comme ça maintenant) et a lui dit : « Manbok (le prénom du mari de la petite âme), ce corvina jaune séché a l'air tellement savoureux, non ?"

Cependant, mon mari, qui détestait les faveurs, n'a pas acheté ce poisson séché pour le patron à ce moment-là, alors, son patron l'a mis sur la liste noire. Quand il était fonctionnaire, mon mari arrivait toujours en tête à chaque examen lorsqu’il qu'il passait un examen, et à cette époque, des examens devaient être organisés dans tout le comté de Naju

Le patron, qui en voulait à mon mari, l'a menacé en disant : "Si tu n'arrives pas à obtenir la première place cette fois-ci, tu seras licencié". Mais quand mon mari a été le seul à obtenir une note parfaite, le patron lui a dit : "Manbok, existe-t-il un examen administré par le Président ?"

Donc, même si c'était difficile, je devais faire davantage attention et soutenir mon mari professionnellement. Malgré ma santé défaillante, j'ai nettoyé entièrement la maison dans laquelle ils devaient emménager avec tout mon soin et mon amour.

Ils ne sont jamais revenus dans la maison avant leur emménagement, et m'ont demandé de tout faire. Le jour de leur emménagement, ils ont dit que leurs chambres devaient être chaudes et m'ont demandé de faire un feu avec des briquettes dans chaque pièce. En fait, je faisais cuire toute la nourriture et bouillir le linge avec une seule briquette pour économiser de l'argent.

Je devais faire des feux avec nos propres briquettes dans leur cuisine pour chauffer leurs chambres. Et je me disais que si je faisais ça, ils me donneraient quelques-unes de leurs briquettes pour remplacer les miennes. Le jour où ils ont emménagé, tout le personnel du bureau d'orientation est venu les aider. Mais qu'est-ce qui se passe ? Ils m'ont même demandé de cuisiner pour tout le personnel. Je ne savais pas quoi faire à cause de leurs demandes déraisonnables.

La plupart du temps, je me privais de nourriture à l'insu de mon mari, pour économiser du riz car nous n'avions pas d'argent. Et pourtant, ils me demandaient de préparer des repas pour un si grand nombre de personnes. J'étais désemparée. Comme c'était le supérieur immédiat de mon mari qui venait d'emménager dans notre maison commune, je devais préparer de délicieux plats pour les servir. J'ai dû dépenser le peu d'argent que j'avais économisé.

C'était l'argent que j'avais du mal à gagner en donnant des permanences aux gens pour pouvoir le donner à ma belle-mère, car je ne savais pas quand elle viendrait me demander de l'argent. J'ai utilisé cet argent pour acheter des ingrédients au marché, y compris un peu de riz. Après avoir cuisiné avec amour et sincérité, le personnel a apprécié le repas en disant qu'il était vraiment délicieux. Tout le monde a mangé à sa faim. Même la famille du patron de mon mari qui a emménagé est venue manger chez nous.

C'est ainsi que l'argent pour la nourriture et les divers plats que nous avions pour vivre pendant plus de 6 mois est passé dans ce repas en une seule fois. Les briquettes supplémentaires pour nous permettre de vivre pendant une semaine étaient également incluses.

Mon mari, qui était tout bonnement gentil, ne voulait même pas être au courant de cette situation. Mais que pouvais-je faire ? Même si j'avais de la rancune en pensant que c'était du gaspillage, ils n'auraient pas rendu les briquettes ni le coût du riz et des autres plats.

Par conséquent, même si la femme du patron n'a pas payé les briquettes que nous avions utilisées pour eux, ni le coût des autres plats  et ne nous a même pas remerciés d'avoir travaillé autant pour elle, j'ai pratiqué le Semchigo comme si j'avais entendu d'elle : "C'est du bon travail. Vous avez travaillé si dur de bien des façons pour nous aider à emménager."

Je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si je ne disposais pas d'argent dès le début, puisque je ne donnais pas de services de permanentes aux gens. Comme ils avaient déjà emménagé, j'ai prié pour que nous puissions vivre avec eux en paix.

 

216. Etait-ce pour aller danser ? (PDF)

Un jour, quelques mois après l'emménagement du patron de mon mari, la femme de ce dernier est venue me voir peu après que son mari soit parti au travail. Elle m'a dit : "Je dois sortir pour faire quelque chose, mais je ne peux pas à cause de mon enfant.

Tu peux t'occuper de ma fille juste pour un moment, hein?" Elle m'a demandé de m'occuper de sa fille cadette qui était un peu plus jeune que ma fille âgée d’un an.

C'était le jour où mon service de permanence était déjà prévu pour quelques clientes. Comme je ne savais pas quand ma belle-mère reviendrait me voir, je devais toujours avoir de l'argent prêt pour elle. J'avais prévu de faire des permanentes à certains villageois, mais j'ai dû annuler leurs rendez-vous pour rendre service à la femme du patron.

Si j'avais eu un téléphone, j'aurais pu facilement expliquer la situation aux clientes. À l'époque, je ne pouvais pas installer un téléphone à la maison car je n'avais pas les moyens de le payer et j'avais besoin d'argent pour ma belle-mère. Pour expliquer aux clients quel était ma situation, je devais emmener mon enfant à leur domicile, leur donner des explications puis retourner à la maison.

Sur le chemin du retour, j'ai récupéré l'enfant de ma patronne et l'ai emmené chez moi. Je me suis occupée de son enfant avec toute mon affection et mes soins et je lui ai même préparé un goûter. Cependant, la mère n'était toujours pas revenue rechercher son enfant à l'heure du déjeuner bien qu'elle m'ait dit qu'elle ne serait pas absente très longtemps.

J'ai donc préparé du porridge mou pour le déjeuner de l'enfant et j'ai attendu la mère mais elle n'est pas venue. Finalement, elle est rentrée chez elle après 17h30 et elle a fait tout ce qu'elle avait à faire dans sa maison avant de venir me chercher son enfant chez moi à 18 h00. Cependant, les problèmes ont commencé dès le lendemain.

Elle m'a amené son deuxième enfant qui avait 4 ans à l'époque. Elle a dit qu'elle avait quelque chose à faire ailleurs et m'a demandé de m'occuper de ses deux enfants. Puis elle est partie en courant.

Après le mariage, j'ai eu beaucoup de mal à fournir de l'argent à ma belle-mère, mais j'ai tout offert en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée. En pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé même si je ne pouvais pas manger quoi que ce soit; j'avais du mal à gérer notre ménage. Quand ma belle-mère venait chez moi, je devais lui donner de l'argent, donc je ne pouvais pas gaspiller un seul centime pour des choses inutiles.

Année après année, avec un corps affaibli puisque je pouvais à peine me permettre de manger, je me battais continuellement pour gagner de l'argent. Je le faisais en trouvant des clientes qui voulaient que je les coiffe en privé. Néanmoins, c'est en pratiquant le Semchigo, comme si je vivais dans un palais et que je mangeais un repas copieux tout en étant aimée de mon mari que je l'ai supporté jour après jour.

Par la suite, cette situation a continué tous les jours : la femme du patron me laissait ses deux enfants et sortait. Elle revenait en fin d'après-midi avant que son mari ne rentre et récupérait ses enfants. Loin de me dire "merci", alors qu'elle avait laissé ses deux jeunes enfants avec moi, elle demandait à sa fille de quatre ans : « Qu’est-ce que tu as mangé aujourd'hui ?", considérant comme allant de soi que je les avais nourris et ensuite elle repartait avec ses enfants.

Elle se rendait dans ce genre d'endroit tous les jours sauf le dimanche, quand son mari était en congé, sans payer les collations ou les repas de ses enfants qu'elle m'avait confiés. Mais il s'est avéré qu’elle sortait pour danser. Elle est donc sortie danser pendant que moi, qui avais tant de choses à faire dans la journée, je devais m'occuper de deux autres enfants !

Nous avons dû sortir pour aller aux toilettes étant donné que c'était là qu'elles se trouvaient. Ensuite, j'ai dû m'occuper de ces deux enfants en les aidant à aller aux toilettes puis j'ai dû changer la couche du plus jeune bébé qui venait d'avoir un an.

Cela nécessitait plus de temps et d'argent parce que les en-cas et le riz des enfants devaient être préparés avec soin. Je devais leur donner des collations le matin et l'après-midi puis du riz à l'heure du déjeuner. Je ne pouvais donc boire que de l'eau. Entre-temps, je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant. Avec trois jeunes enfants, je ne pouvais pas me déplacer dans le quartier pour coiffer mes clientes. Je n'étais donc pas en mesure de m'occuper uniquement de ces enfants.

Mon mari ne ramenait pas son salaire mensuel à la maison et ma belle-mère venait sans cesse me demander de l’argent,  je ne pouvais donc pas rester dans une telle situation. Finalement, j'ai rassemblé des gens pour qu'ils se fassent coiffer dans la pièce étroite de ma maison et j'ai gagné de l'argent avec difficulté. Je détestais tellement me retrouver avec des gens que je n'allais pas dans d'autres maisons et n'invitais personne chez moi. Cependant, je n'avais pas d'autre choix, il fallait que je gagne ma vie.

Les jours où les clientes venaient dans notre pièce étroite pour se faire coiffer, c'était très difficile pour moi qui étais enceinte de coiffer, de nourrir et de m'occuper de mon enfant et des deux autres enfants. Même en subissant les épreuves de la vie à cette époque, je ne refusais pas les demandes de la femme du patron de mon mari.  Parce que je le faisais par amour, mais aussi par crainte que mon mari, qui était un subordonné, soit désavantagé par son patron si je refusais de le faire.

J'en ai pas dit un mot à mon mari, de peur de lui imposer des idées préconçues sur la femme du patron. La réalité que j'avais sous les yeux était beaucoup trop sombre pour que je la traverse seule à l'âge de 26 ans. Mais qu'aurais-je épargné même si je devais me sacrifier pour protéger ma famille ?

Pour lui, mon mari, et pour notre famille, J'espérais que ce sacrifice serait bénéfique auprès de son patron. Donc, je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée et comme si j'avais bénéficié d'un repos confortable qui me permettait d'avancer avec de nouvelles forces et de faire de mon mieux chaque jour qui passe.

 

217. Mon offrande pour les âmes qui vont être abandonnées
(les âmes allant en enfer)
(PDF)

Dès mon plus jeune âge, j'ai utilisé tout ce que je pouvais, même les choses qui étaient destinées à être jetées. J'étais vraiment heureuse de faire cela et je trouvais cela très gratifiant. C'est parce que je voyais une signification importante dans le recyclage des déchets afin qu'ils puissent être réutilisés et pas seulement jetés.

Grâce au recyclage des déchets, les vêtements qui auraient été jetés sont devenus de superbes vêtements, d'autres objets jetés sont devenus de superbes objets d'art, et les aliments qui avaient commencé à se détériorer ou qui auraient été jetés parce que personne ne les avait mangés pouvaient être transformés en de délicieux mets et être servis à nouveau. Cette compréhension que j'avais quant à la façon dont les matériaux peuvent être recyclés en de belles et délicieuses choses m'a donné le vif espoir que même les âmes abandonnées peuvent être revivifiées et renaître.

J'enlevais les parties qui ne pouvaient pas être mangées de la nourriture qui aurait autrement été jetée. J'ai tiré le meilleur parti des parties comestibles et j'ai même mangé de la nourriture avariée avec une réelle détermination.

J'étais très, très heureuse en les mangeant tout en pratiquant le Semchigo comme si je profitais d'un somptueux festin à une table bien garnie espérant que les substances nutritives nécessaires seraient absorbées pour permettre la revitalisation des mendiants qui ne pouvaient pas manger ou pour les malades qui avaient de la nourriture mais ne pouvaient pas la manger. Dès l'âge de six ans, j'ai fait toutes sortes de travaux pénibles dans la maison de ma famille maternelle dès le matin jusque tard le soir.

Même à cette époque, il arrivait souvent que je souffre de la faim parce que je ne pouvais pas manger correctement alors que j'accomplissait le travail que faisait un homme adulte. Cependant, je pratiquais le Semchigo comme si j'avais un repas somptueux avec de la nourriture délicieuse préparée avec amour par mes parents. Mon cœur était donc toujours bien enrichi. C'est pourquoi je suis restée joyeuse en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée même si j'étais toujours maltraitée dans la maison maternelle. Alors quand les gens me demandaient "Comment peux-tu sourire comme ça alors que tu es toujours battue ?" Je me contentais de sourire avec nostalgie.

Quand j'étais à l'académie de beauté, il y a eu un incendie dans le dortoir, alors je suis restée chez ma tante. Je l'aidais à faire le ménage, mais je ne prenais pas mes repas avec sa famille. Une fois que les membres de sa famille avaient mangé leur repas et que la table avait été débarrassée, je dînais en pratiquant le Semchigo comme si je dégustais un repas somptueux dans l'étroite cuisine.

Avec du riz, j'ai enlevé le peu de restes de nourriture qui était resté dans l'assiette et les assaisonnements du bol dans lequel j'avais préparé un plat d'accompagnement; je le mangeais, je le rinçais à l'eau puis je le buvais. De cette façon, je les ai mangés proprement sans laisser de poudre de piment rouge. Depuis mon plus jeune âge jusqu'à aujourd'hui, j'ai pensé à l'hygiène en premier.

Cependant, même si j'avais faim, c'était plutôt une joie de manger la nourriture non désirée ou laissée de côté en l'offrant avec la pratique de Semchigo comme si j'avais mangé une nourriture délicieuse et fraîche en pensant à ceux qui avaient faim mais qui ne pouvaient pas manger parce qu'ils n'avaient pas de nourriture et aux âmes qui seraient abandonnées. Un jour, quand ma tante m'a vu mettre du riz dans le bol dans lequel j'avais préparé un plat d'accompagnement et l'essuyer et qu'elle en a été  très surprise, elle m'a dissuadée de le faire.

"Hong-seon, on dit que ceux qui sont trop durs envers eux-mêmes ne peuvent pas bien vivre. Ma petite belle-soeur est venue une fois chez nous et a jeté tous les restes. Comment se fait-il que tu fasses exactement le contraire d’elle ?" "Ma tante, tout comme les gens ont l'air différents, nous avons tous des pensées différentes. Même si elle est comme ça, je mange cette nourriture dans l'espoir que les personnes qui ne peuvent pas manger parce qu'elles n'ont rien à manger se sentent nourries, et que ces âmes qui seront abandonnées puissent renaître."

"Oh là là, je ne peux vraiment pas t’empêcher d’agir ainsi." "Et je mange même la poudre de poivre rouge, les restes de nourriture et même le moindre grain de riz qui sera jeté tout en pensant aux personnes qui ont travaillé dur à la ferme pour produire cette nourriture." "Oh, tu es née avec une si bonne nature !" Pourtant, ma tante m'a toujours dissuadée de manger de cette façon. Ensuite, je dînais en pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé un repas somptueux quand ma tante ne me voyait pas pour qu'elle ne s'inquiète pas.

Même si je trouvais dommage de ne pas pouvoir passer tous les jours avec des personnes moins privilégiées et des mendiants que j'avais toujours voulu aider, j'avais la conviction que ces petits sacrifices invisibles de chaque jour deviendraient des prières et couleraient vers eux et vers ceux qui avaient vraiment besoin de se nourrir. C'était un mode de vie très sérieux et significatif pour moi et je n'ai jamais pu l'abandonner.

Lorsque j'épluchais les fruits chez mes beaux-parents pour les leur servir, je ne mangeais que la peau et la moelle et non la pulpe. Lorsqu'il me fallait enlever les arêtes d'un poisson pour le manger et mettre de côté les arêtes et la tête, je ne les jetais pas mais je les mâchais soigneusement. Et je me suis toujours promis :" Peu importe les coups que je peux recevoir par d'autres comme ça, à maintes reprises, jusqu'à ce que mes os deviennent de la poudre, et peu importe si on me piétine constamment, je vivrai ma vie avec humilité et obéissance, et ne défendrai pas ma position."

Chaque fois que je mangeais des aliments qui allaient être jetés, je les offrais toujours avec le Semchigo comme s'ils étaient vraiment bons et savoureux. Si le riz était gâté, je le lavais, le mélangeais avec de la levure et le mettais dans un petit pot avec de l'eau. Je recouvrais ensuite le bocal d'une couverture et le plaçais dans un endroit chaud sur le sol, le laissait vieillir puis le filtrait et le faisait bouillir avec de la saccharine. C'est alors devenu une boisson sucrée, un délice fait à partir de riz fermenté. Comme c'était délicieux à cette époque où il n'y avait rien à manger...

De plus, je ne jetais rien de comestible, comme les feuilles de chou ou les têtes de maquereau tout en gérant la maison. En ce temps-là où il n'y avait pas de réfrigérateurs, quand le kimchi de chou était trop fermenté, il devenait aigre et tout le monde jetait son jus. Mais je coupais finement le meju (des fèves de soja fermentées), je le mettais dans le jus de kimchi acide qui devait être jeté puis je le mélangeais au kimchi de chou et je le laissais fermenter.

Lorsqu'il avait complètement fermenté, je l'extrayais petit à petit, le faisais bouillir au bain-marie avec divers assaisonnements et j'ajoutais de l'huile de sésame et des graines de sésame pour obtenir un mets délicat appelé Mukdeokjang. Quand je le préparais comme ça, tout le monde l'appréciait. La plupart des ménages jetaient le jus de kimchi qui était devenu acide mais les gens aimaient cette nourriture en disant que je l'avais transformé en un mets raffiné qui leur redonnait l'appétit.

Il m'a fallu beaucoup d'efforts, de recherches et de temps pour y parvenir. Ce n'était pas seulement grâce à mes efforts pour recycler les déchets sans rien jeter, ce qui aurait été regrettable. C'est parce que j'ai pu percevoir et pressentir la possibilité de faire revivre les restes de nourriture, alors que tout le monde voulait les jeter parce qu'ils pensaient qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de le faire.

Forte de cette conviction, j'ai toujours cherché et développé diverses méthodes de recyclage. Je devais m'occuper de mon mari et de mes enfants avec tout mon amour, tout mon cœur et toute mon âme, et je n'avais pas le temps de perdre du temps avec d'autres personnes que ma famille. Même en élevant quatre enfants, j'ai remboursé toutes les dettes de mes beaux-parents et les dettes dont ils étaient garants pour les autres.

De plus, ce n'était vraiment pas facile de gagner sa vie tout en soutenant mes beaux-frères qui allaient à l'université. De plus, ma belle-mère venait toujours me demander de l'argent, alors je m'inquiétais toujours en pensant : "Quand va-t-elle revenir ?"

Même si j'ai tout offert en satisfaisant ma faim avec de l'eau, pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé pendant de nombreux jours, je n'ai jamais dit le moindre mot aux autres sur les regrets que j'aurais pu avoir pour moi-même. Je mangeais moins et dépensais moins d'argent parce que je ne pouvais pas laisser mon mari et mes enfants mourir de faim. Même si c'était difficile, j'ai toujours fait des recherches parce que je voulais nourrir et habiller mes enfants aussi bien que les autres enfants.

"Comment faire pour que ma famille soit en bonne santé en lui apportant des éléments nutritifs tout en dépensant moins d'argent ? Comment faire pour habiller mes enfants joliment ?" J'ai fait des recherches répétées et j'ai fait des efforts pour préserver la réputation de mon mari et lui inspirer de la fierté tout en offrant tout cela avec le Semchigo.

 

218. J’ai fait de mon mieux pour nourrir ma famille! (PDF)

Quand je n'avais pas d'argent, je me levais tôt tous les matins et je courais au marché de Maeil pour donner à mon mari des légumes frais pour qu'il ait au moins quelque chose à manger. Les grands-mères sortaient des épinards, des laitues et des feuilles de péril fraîchement cueillies. Avec l'envie de donner à mon mari au moins une sorte de légume par jour, j'achetais pour trois à cinq won de ce qui était nécessaire pour un repas.

Puis, comme je venais tôt le matin et que je devenais leur première cliente, ils disaient : "Lorsque vous êtes ma première cliente, mes produits pour toute la journée sont rapidement épuisés", et ils m'en donnaient plus. Ainsi, c'était suffisant au moins pour que mon mari puisse manger seul. Je retournais aussi au marché au coucher du soleil. Même si j'étais pauvre, je ne montrais pas ma pauvreté. Quand j'allais au marché avec mon enfant sur le dos, les marchands me donnaient les objets qui ne pouvaient pas être vendus le lendemain à des prix très bas, ou me les donnaient tout simplement...

Puis ils disaient : "Comment avez-vous, vous une jeune mariée, appris à dépenser l'argent avec tant de rigueur et à être déjà si douée pour le ménage ?". Et la fois suivante où j'y suis retournée, ils m'ont donné gratuitement plus de choux flétris, d'épinards, de marguerites en couronne et de jeunes radis, en disant que la nouvelle mariée était si jolie. Je les ai remerciés et j'ai pris les légumes.

Certains jours, j'ai préparé divers plats avec les champignons de Paris et les légumes achetés à bas prix, et d'autres jours, j'ai préparé divers plats avec les légumes obtenus gratuitement. Les légumes flétris étaient lavés et bouillis pour faire une soupe de soja, ou étaient assaisonnés. Bien qu'il s'agisse de légumes flétris, j'espérais que les bons nutriments seraient absorbés par ma famille en pratiquant le Semchigo, comme s'il s'agissait de légumes frais et bons. Lorsque je les ai préparés avec tout mon cœur et mon amour et que j'ai mis la table, tout le monde les a appréciés et la nourriture n'avait pas l'air d'avoir été préparée avec des légumes flétris.

Lorsqu'on achète des champignons de Paris, on choisit souvent les gros. Moi, je choisissais les plus petits car ils me semblaient plus nutritifs. Les marchands me remerciaient et m'en donnaient davantage en prime. Cependant, j'ai découvert plus tard que les petits champignons de Paris que j'avais choisis étaient en fait beaucoup plus nutritifs que les gros puis on en a fait des conserves de champignons. Après cela, c'était difficile de trouver des petits champignons de Paris sur le marché.

À cette époque, le maquereau était le poisson le moins cher, mais il était riche en éléments nutritifs, alors je me suis dit que ce serait bien de bien le cuisiner. Mais mon mari détestait vraiment le maquereau. Pour dire à quel point il le détestait : lorsqu'il était à l'école primaire, il allait chez sa tante à Yeongsanpo, et lorsqu’on le nourrissait avec du maquereau qu'il détestait, lui, un tout jeune élève de l'école primaire, marchait seul jusqu'à Bannam, sa maison qui se trouvait loin de Yeongsanpo.

J'ai donc pensé qu'il ne le mangerait pas si je le cuisais tel quel. J'ai acheté du maquereau cru et je l'ai fait cuire selon ma propre méthode. Après avoir enlevé les parties non comestibles comme les intestins et les nageoires, j'ai coupé la tête et les arêtes très finement avec un couteau. Je me suis promis un nombre incalculable de fois, "Je deviendrai une personne aux manières douces qui sera écrasée par tout le monde comme ça."

J'ai ajouté divers assaisonnements au maquereau haché et les ai mélangés dans une pâte de farine. En pétrissant la pâte petit à petit et en la transformant en une pâte ronde et jolie, j'ai décidé fermement : "Je vivrai comme une personne bien élevée et je deviendrai une joie pour tout le monde jusqu'à la fin de ma vie." J'ai souhaité que tout le monde vive aussi comme des personnes bien élevées.

J'ai préparé le maquereau de cette façon et je l'ai fait griller dans une poêle. Je l'ai appelé : boulettes de viande frites à la poêle. À cette époque, il n'y avait rien de tel en Corée, mais trois ans après l'avoir cuisiné, les "boulettes de viande frites coréennes" ont commencé à apparaître sur les marchés. Je ne pouvais pas me permettre d'acheter du porc ou du bœuf parce que je n'avais pas d'argent, mais j'espérais que même s'ils mangeaient du maquereau, toute la valeur nutritionnelle du porc ou du bœuf trouverait sa place dans mon plat.

Lorsque je le préparais avec beaucoup d'amour et de sincérité et que je le faisais frire dans une poêle, mes enfants et même mon mari, qui n'appréciaient pas le maquereau, le mangeaient très bien. J'ai donc souvent fait des boulettes de maquereau à la poêle pour eux. Je voulais aussi goûter les plats que je faisais, mais j'en avais gardé assez pour eux, alors j’en ai fait l’offrande en pratiquant le Semchigo comme si je mangeais avec eux. Je ne peux pas vous dire à quel point j'étais heureuse de voir ma famille apprécier ces repas.

Comme j'étais reconnaissante même en mangeant du kimchi liquide, puisque je pratiquais le Semchigo comme si nous mangions du bœuf ou du porc! Les gens disent aujourd'hui qu'ils ne peuvent plus manger ce qu'ils mangeaient lorsqu'ils étaient pauvres jusqu'à en être lassés. Cependant, j'ai toujours vécu dans la pauvreté, et je partageais même le peu de nourriture que j'avais avec des mendiants ou des personnes qui étaient dans des situations plus difficiles et plus dures que moi, donc je ne me suis pas lassée des aliments que je mangeais et ils sont tous devenus délicieux pour moi.

À l'époque, je pensais que ma famille ne mangeait pas bien puisqu'elle mangeait rarement de la viande et se nourrissait de maquereau et surtout de légumes. Or, il s'agissait en fait d'un repas tout à fait nutritif. Je remercie et loue le Seigneur de m'avoir indiqué la voie en me donnant la sagesse.

 

 219. Des œuvres merveilleuses réalisées à partir de matériaux de récupération (PDF)

Je voulais acheter de jolis vêtements pour mes enfants, mais en raison de difficultés financières, je ne pouvais pas acheter autant de vêtements que je le voulais. Alors, en plus des vêtements d'extérieur que je leur achetais, j'ai fabriqué moi-même des vêtements plus jolis, en utilisant des matériaux recyclés, pour les donner à mes enfants. Peu importe le peu d'argent que j'avais, je n'ai jamais voulu donner des vêtements d'autres enfants à mes précieux enfants.

Je ne pouvais pas acheter de fil à tricoter parce que je n'avais pas d'argent, alors j'ai rassemblé de vieux pulls que je ne porterais pas et je les ai d'abord lavés. Ensuite, après avoir mis la bouilloire sur le feu de briquettes, puis ajouté de l'eau et laissé bouillir, je séparais les pulls lavés un par un pour détacher leur fil. Ainsi, j'ouvrais le couvercle avant que l'eau ne bouille, et j'insérais le fil dans la bouilloire, en le tirant par le bec pour éviter que l'eau ne l'atteigne. En effet, si le fil était introduit pendant l'ébullition, je risquais de me brûler.

J'ai pressé le fil avec le couvercle de la bouilloire et j'ai lentement tiré le fil entortillé sur le bec de la bouilloire, et la vapeur chaude a redressé le fil. C'était le processus pour transformer un vieux pull en un nouveau fil à tricoter. Voici comment j’ai prié pendant que je tendais soigneusement le fil : "Tout comme ces fils qui sont plus tordus que des nouilles, des Ramen, sont redressés par la vapeur chaude s'il vous plaît, redressez pareillement les cœurs tordus et étroits des gens." Puis le fil, qui était fortement tordu, est devenu bien droit comme neuf.

Chaque fois que ce travail était terminé, je me sentais profondément heureuse, comme si les cœurs étroits et tordus des personnes que j'offrais (à Dieu dans ma prière) s'étaient redressés. Avec le fil que j'ai fabriqué de cette façon, j'ai créé de jolis vêtements en utilisant les compétences que j'ai acquises en tricotant. Chaque maille que je tricotais était remplie d'amour, non seulement pour mon enfant, mais aussi pour ma famille. C'est ainsi qu'est né le " chandail de maman ", unique au monde.

J'étais vraiment ravie de pouvoir faire porter à mes enfants de jolis vêtements fabriqués de cette manière à partir de matériaux recyclés. Puis un jour, alors que je me rendais chez mes beaux-parents à Gwangju, j'ai demandé à mon quatrième beau-frère qui tenait un atelier de couture : "Quand tu t'occupes de ton atelier de couture, est-ce qu'il reste beaucoup de chutes de tissus ?" "Oui, il en reste beaucoup."

" Est-ce que tu les utilises ? " "Non. Je ne peux rien en faire, alors je les jette toutes." "Alors pourrais-tu me donner ce matériel que tu vas jeter ?" "Bien sûr. Je vais te les apporter." Mon beau-frère a rassemblé les bouts de tissu et me les a donnés. Lorsque j'ai regardé les morceaux de tissu qu'il avait apportés, j'ai trouvé pas mal de chutes de laine épaisse, chère et de haute qualité, utilisée pour l’hiver.

Je n'avais pas appris à fabriquer de vêtement, mais j'ai fait preuve de mon sens artistique en dépliant les morceaux un par un et en les assemblant. À cette époque, je ne connaissais pas bien Dieu, alors je les ai cousus en les ajustant les uns aux autres tout en criant intérieurement "Dieu, Bouddha, Roi Dragon !" et en leur adressant des prières.

"Même si je récupère des tissus hors d'usage et que je fabrique des vêtements avec parce que je n'ai pas d'argent, écoutez s'il vous plaît mon vœu le plus cher. Tout comme ces morceaux de tissus sont différents, nous sommes également tous différents. Même si les membres des familles qui vivent ensemble et tous ceux que nous rencontrons sont également différents les uns des autres, j'espère qu'ils se réuniront tous et ne feront qu'un."

Lorsque j'ai confectionné un gilet et un manteau en pratiquant le Semchigo comme s'ils étaient faits d'un bon tissu, c'est un très beau manteau qui a été réalisé. J'ai mis le manteau fait de cette façon sur ma fille aînée et je l'ai emmené dehors. Les gens m'ont alors dit : "Où as-tu trouvé un si beau manteau ? Où l'as-tu acheté ?" Tous ceux qui le voyaient l'admiraient et l'enviaient.

À l'époque, tout le monde aimait les objets fabriqués à l'étranger. Je me suis donc rappelée que mon second beau-frère, qui avait réellement participé à la guerre du Vietnam, leur avait dit en plaisantant : "Mon beau-frère l'a acheté pour ma fille en revenant du Vietnam." Les gens ont alors dit tous ensemble . "Pas étonnant ! Il n'y a pas moyen que d'aussi bons vêtements puissent exister en Corée !"

Tout le monde autour de moi a admis ce fait, ce qui m'a donné plus d'assurance. À ce moment-là, un rêve enfoui dans le coin de mon cœur m'est revenu à l'esprit. Je voulais devenir juge parce que je voulais aider les pauvres et les personnes dans le besoin. Donc, même si je ne pouvais pas réaliser ce rêve, je voulais vraiment envoyer mon cinquième beau-frère, qui était doué pour les études, au département de droit de l'Université nationale de Séoul (la meilleure université de Corée).

J'ai donc dit à mon beau-frère : "Je vais me charger totalement de toi et te soutenir, alors ne t'inquiète pas pour l'argent et contente-toi d'étudier sérieusement." À cette époque, je payais non seulement les dépenses scolaires de mon cinquième beau-frère, mais aussi les frais de scolarité et les prêts étudiants de mes deux jeunes beaux-frères, en payant chaque mois à la fois les intérêts et la somme principale. Dans le même temps, je devais même fournir de l'argent à ma belle-mère, rembourser la garantie de prêt de mes beaux-parents, et payer toutes leurs dettes. Je n'ai pas pu me reposer, même un instant.

Cependant, même si je devais faire plus de sacrifices, d'une manière ou d'une autre, je voulais que mon cinquième frère devienne juge. J'ai donc pensé que si mon beau-frère pouvait devenir un bon juge et aider ceux qui n'ont ni pouvoir ni argent, cela aurait une valeur inestimable quelles que soient les souffrances que je subirais. Après avoir fait un tel manteau, j'ai relevé le défi de faire un nouveau travail secondaire.

Il s'agissait d'un travail où j'achetais à très bas prix des restes de nacre de qualité, et où je réalisais des décorations assorties à de la nacre ancienne pour en faire une pièce magnifique. J'ai commencé à prendre beaucoup de plaisir à ce travail. Fabriquer des pièces de nacre antiques était une tâche très ardue qui demandait une grande concentration, mais le niveau artistique était élevé, et si le travail était réalisé de manière minutieuse, il était possible de gagner beaucoup d'argent.

Parmi les restes de nacre, nombreux sont ceux qui n'ont gardé que les parties utiles et qui ont jeté le reste. Mais moi, je n'ai pas jeté un seul morceau de nacre, même lorsqu'elle était complètement réduite en poudre. J'ai étalé de la colle sur du papier pour faire des formes, et j'ai saupoudré la poudre de nacre dessus pour la faire briller comme la Voie lactée. Lorsque je faisais cela, les personnes qui achetaient les nacres anciennes étaient surprises de voir à quel point elles étaient belles.

Ceux qui découvraient pour la première fois des œuvres antiques en nacre payaient trois fois plus cher pour mon travail et disaient : "S'il vous plaît, faites plus de créations ! Et ne les donnez qu'à moi !" C'est ainsi que mon travail est devenu quelque chose que les gens ne pouvaient pas acheter facilement parce que la quantité était insuffisante, même si les gens payaient des prix élevés. Le nombre de créations que les gens voulaient était si important que même si je restais debout toute la nuit à travailler, je ne pouvais pas satisfaire toutes les demandes.

C'était en partie parce que la demande était très forte, mais aussi parce que je ne pouvais pas augmenter ma production puisque je travaillais avec mon deuxième enfant sur le dos. Je craignais que l'enfant, qui était un enfant exceptionnel, ne marche sur un morceau de nacre et ne se blesse le pied. Cependant, j'ai fait de mon mieux compte tenu des circonstances et j'ai continué à réaliser des œuvres d'art. Ainsi, les restes de nacre qui auraient été jetés renaissaient en de merveilleuses œuvres que beaucoup de gens admiraient et voulaient acheter.

Comment comparer cette joie de transformer des objets mis au rebut en de nouvelles œuvres magnifiques ? Je me sentais pleine de dignité et je criais dans mon cœur : "Je peux le faire." Mon cœur était rempli d'excitation à chaque instant. J'ai travaillé toute la nuit, la tête baissée, mais j'étais si heureuse et satisfaite que même les douleurs de mon cou, de mon dos et de mes jambes douloureuses disparaissaient et que j'étais remplie de joie.

Depuis mon plus jeune âge, je suis très habile pour utiliser les déchets de diverses manières, et j'ai plusieurs fois gagné des prix en fabriquant des objets avec ces matériaux. Il en a été de même lors du Yeon-shi ("présentation") du concours des 4-H auquel j'ai participé à l'âge de 22 ans. L'œuvre que j'ai créée à cette époque était également une récupération de matériaux de rebut. En d'autres termes, c'était l'époque où j'utilisais des matériaux de rebut pour fabriquer du coton lisse en utilisant des cocons doubles qui ne pouvaient pas produire de fil de soie.

J'ai mélangé de la soude avec de l'eau, j'y ai mis le double cocon, je l'ai fait bouillir, je l'ai sorti et je l'ai étiré avec le pouce et l'index pour faire du coton de soie doux. Ce travail a même remporté le premier prix dans cette province. Je ne pouvais même pas acheter une serviette de bain pour l'utiliser car je n'avais pas d'argent pour moi-même, mais j'étais heureuse quand j'utilisais les cadeaux que mon mari recevait du travail et que je l'offrais en pratiquant le Semchigo comme si j'utilisais la jolie serviette que je voulais avoir.

Je l'ai donc joyeusement utilisé comme torchon, ou pour décorer les vêtements de mes enfants, ou encore je l'ai brodé pour créer une œuvre d'art. Je pouvais paraître pitoyable aux yeux des autres, mais n'est-ce pas là la vie que désirent le Seigneur et la Sainte Mère, qui ne veulent pas qu'une seule âme aille en enfer !

J'ai continué à vivre de cette façon même après avoir été sauvée de la mort. J'ai recommencé à coiffer, j'ai gagné une médaille d'or dans un concours national et j'ai gagné de l'argent. À cette époque, le premier jour de chaque mois, le marché de Yangdong vendait des vêtements qui ne se négociaient pas à prix d'or. J'ai attendu ces jours-là et j'ai acheté les vêtements du haut et du bas pour 1,000 wons ou 2, 000 wons (environ 1 ou 2 dollars) en pratiquant le Semchigo comme si j'avais acheté de beaux vêtements dans un grand magasin.

Et ce n'est pas tout ! Même si j'achetais un manteau à 3 000 wons et que je le portais, les gens pensaient que les vêtements que j'achetais avaient été confectionnés sur mesure et coûtaient des dizaines de milliers de wons. Je l'ai toujours fait en pensant à réutiliser des matériaux de rebut, mais aux yeux de tous ceux qui m'entouraient, cela ressemblait à des vêtements de luxe. Quand les gens me demandaient : "Où as-tu trouvé cette belle tenue sur mesure ?" Je répondais : "Je l'ai eu sur Chungjang-ro (la rue principale de Gwangju)." Puis ils répondaient : "Je le savais ! Elle a été très bien coupée !"

De cette façon, j'achetais à bas prix des vêtements qui ne se vendaient pas et j'utilisais le reste de l'argent pour aider les personnes dans le besoin, le tout en toute discrétion. Depuis que je suis jeune, je ne jette jamais rien. J'ai vécu ma vie en recyclant tout, même les choses que les autres jetaient facilement.

Je souhaitais sincèrement que tout soit utilisé sans être jeté. C'est pourquoi j'éprouvais une joie incomparable à l'idée qu'une chose jetée puisse être réutilisée et même se transformer en de belles œuvres. J'aimais donc beaucoup utiliser ces matériaux de rebut.

En repensant à mon passé, j'ai eu le sentiment que ma vie était la continuation de cette époque où, depuis mon enfance, j'avais essayé et fait beaucoup d'efforts pour ne rien jeter. C'était aussi la préparation du Seigneur pour sauver ne serait-ce qu'une âme à travers moi.

Note de la rédaction :

Que signifie la récupération d'objets de rebut que la petite âme a pratiquée depuis l'enfance ? En recréant des choses à partir de déchets pour en faire des objets ou de la nourriture qui pourraient être utilisés précieusement pour autrui, cela peut être considéré comme une résurrection qui insuffle une nouvelle vie à de vieux objets à des fins uniques.

Jésus et la Vierge Marie, qui sont apparus à Naju, espèrent que tous Leurs enfants dans le monde puissent devenir de petites âmes comme Maman Julia et puissent être élevés au Ciel. La petite âme trouvait toujours quelque chose de précieux dans les déchets que les gens jetaient habituellement. Elle était capable de recycler tous ces matériaux en quelque chose de très utile. Son geste a sûrement fait partie d'un plan divin de Jésus et de la Sainte Mère d'une portée considérable dans le but de sauver ne serait-ce qu'une seule mauvaise âme de plus qui allait tomber dans la zone la plus éloignée de l'enfer.

A travers la douleur, l'amour et la vie active de la petite âme Julia, Jésus et la Vierge Marie ont accompli les Cinq Spiritualités qui permettent aux hommes d'aller au Ciel sans passer par le purgatoire. Par conséquent, je médite sur la résurrection à travers la récupération de ce qui a été jeté et qui renferme une signification profonde du projet de salut du Seigneur et de la Vierge Marie qui essaient de ressusciter tous les êtres humains en brûlant les déchets cachés de nos âmes et en les plongeant dans le brasier des Cœurs flamboyants de Jésus et de la Vierge Marie.

 

220. J'ai bien réussi à m'entendre avec mes beaux-frères et mes belles-sœurs. (PDF)

Comme mes beaux-frères et belles-sœurs étaient précieux pour moi qui avait vécu sans frère ni sœur ! De plus, l'aînée de mes belles-sœurs et moi étions de vraies sœurs, au point de vouloir partager même ce que nous avions dans la bouche l'une avec l'autre. Nous nous aimions et prenions soin l'une de l'autre à ce point.

Mon deuxième beau-frère, qui avait le même âge que moi, était très calme. Mais les gens du quartier disaient : "Il ne sait pas bien causer quand on lui parle, mais comment se fait-il qu'il communique si bien avec sa belle-sœur ! Comme c'est étrange !"

Mon troisième beau-frère m'a même appelé sa propre sœur et m'a dit : "Parle-moi de manière informelle." Je lui ai alors répondu : "Ne devrions-nous pas respecter la coutume ?" Il m'a alors dit ces mots adorables : "Alors, pourra-t-on parler de manière informelle lorsqu'il n'y a personne autour de nous et de manière formelle lorsqu'il y a quelqu'un autour de nous ?"

Même après être entré dans l'armée, il m'a envoyé des lettres disant : "Je veux manger du kimchi fait par toi, ma propre sœur". Mon quatrième beau-frère, qui avait un si bon cœur, s'est toujours entendu avec moi et a essayé d'être uni à moi en suivant tout ce que je faisais. Mon cinquième beau-frère m'a également suivi et apprécié dès que je me suis fiancée !

Quand je me suis mariée, il était en première année de collège, et on dit qu'il se vantait auprès de son entourage : "Il n'y a personne dans ce monde qui soit plus jolie que ma belle-sœur." La nuit précédant le mariage de la fille de la tante de mon mari à Séoul, tous les parents se sont réunis et ont dormi dans une seule pièce. Ce cinquième beau-frère s'est alors comporté comme un bébé et a dormi la tête sur mon bras en disant : "Belle-sœur, si je me marie, je ne pourrai plus dormir dans tes bras." C'est dire à quel point il était attaché à moi.

Lorsque j'étais chez mes beaux-parents au début de mon mariage, ce beau-frère avait l'habitude d'étudier tard dans la nuit avec une lampe de chevet allumée dans un coin de la chambre où mon mari et moi dormions. Pendant la période où nous sommes restés dans la maison de mes beaux-parents, nous avons dormi dans une seule pièce presque tous les jours.

C'est pourquoi moi, à qui l'amour fraternel avait tant manqué toute ma vie, j'ai soutenu ce beau-frère en l'envoyant à l'université. J'ai dû faire des économies pour y parvenir, ce qui signifie que j'ai dû me battre pour nourrir mes propres enfants. Au milieu de tout cela, j'ai fini par me trouver au carrefour de la mort, mais il était vraiment précieux pour moi, et je n'ai jamais eu l'impression de gaspiller quoi que ce soit pour lui.

Mon sixième beau-frère était en quatrième année de l'école primaire lorsque je me suis mariée. Ce beau-frère me suivait également partout et lorsque ma belle-mère lui demandait de venir la voir, il ne voulait pas me quitter et je ne le renvoyais pas car je le trouvais si adorable. Même s'il était un enfant plus âgé, je l'adorais tellement que je le portais sur mon dos en le serrant dans mes bras.

Ensuite, mes beaux-parents, qui étaient stricts à mon égard, souriaient toujours, au moins à ce moment-là, car ils étaient vraiment ravis. Et j'amenais ma plus jeune belle-sœur chez ma mère après mes fiançailles, car c'était avant qu'elle n'entre à l'école. Quand mes proches lui disaient : "Tu as la peau foncée parce que tu ressembles à ton frère aîné", elle répondait : "Non, c'est parce que je ressemble à ma mère." Alors tout le monde se mettait à rire.

Lorsqu'elle était chez moi, chez ma mère, je n'arrêtais pas de la prendre dans mes bras et de la porter sur mon dos. Je l'adorais au point de ne pouvoir m'empêcher de l'aimer. J'allais donc chercher de l'eau dans un puits éloigné pour baigner et nettoyer ma belle-sœur tous les jours. Les gens ont alors tous dit la même chose : la couleur de son visage tout noir est devenue plus blanche.

Les voisins de mes beaux-parents, qui me voyaient adorer et bien m'entendre avec mes sept beaux-frères, parlaient de moi en disant : "Comment une personne qui a grandi seule peut-elle être si bonne avec ses beaux-frères ? Elle ne pourrait pas faire ça si elle n'était pas sincère."