Jésus-Christ,
sa Vie, son Enseignement, ont eu cet unique but: sauver nos âmes du péché, nous
ouvrir les Portes du Ciel, et nous y conduire pour toute l'Eternité. Jésus est
le Rédempteur. Il a tout obtenu, de son côté, auprès de son Père, par sa
Passion et sa Croix, tout ce qui était nécessaire pour effacer dans la faute
originelle ce qui nous avait fermé l'entrée dans le Royaume d'éternel Amour de
Dieu. L'immolation sanglante sur la croix réparait à l'infini l'offense infinie
faite à Dieu par le péché originel.
En même
temps, Jésus obtint, par son Immolation de Valeur infinie, et par anticipation
que toutes les grâces de Dieu puissent désormais, avec une abondance infinie,
descendre sur chacun de nous.
A
nous de les solliciter avec une âme pure, chaste, aimante, humble, douce,
pleine de miséricorde et d'esprit de pardon pour les fautes d'autrui.
Il
nous reste donc, à nous, en cette vie de lutte continuelle, entre le bien et le
mal, de nous tourner sans cesse vers le Père des Cieux, pour obtenir de Lui
qu'Il déverse sur nous, à chaque moment, tous les trésors d'Amour, de Lumière,
de miséricorde, d'Aide, de Rédemption que Jésus a obtenus pour chacun de nous,
auprès de son Père qui est aussi notre Père.
C'est
ainsi que nous ajoutons, sur terre, dans notre vie de tous les jours,
"notre part" d'amour, de souffrances, de pénitences, de sacrifices, à
la réception totale du pardon de nos péchés et à la réception de toutes les grâces,
fruits des mérites infinis obtenus par les souffrances de Jésus et par sa Mort
sur la Croix.
Chacun
peut et doit le faire pour soi-même s'il veut être revêtu de la robe blanche
qui lui permettra d'entrer dans le Royaume des Noces Eternelles.
En
outre, chacun peut et doit ajouter "un bon supplément d'amour, de
pénitences, de réparations, de sacrifices, de prières" pour tous ses
frères et soeurs du monde entier qui vivent dans le péché, insouciants de leur
destinée éternelle, soit la perdition éternelle pour ceux qui ne se repentent pas.
Et ainsi, en sentant dans nos coeurs la générosité, l'amour, l'esprit de
sacrifice, le désir intense d'ajouter "notre part, notre supplément"
de prières, de pénitences, de sacrifices à Celles que Jésus a offertes à son
Père, nous devenons aussi de petits et humbles corédempteurs.
Marie,
notre Mère Céleste, fut, Elle, la parfaite Corédemptrice. Toute sa vie, Elle
pleura dans son Coeur, à partir du "Oui" décisif par lequel Elle
répondit à l'Archange Gabriel et avec lequel s'ouvrait l'ère de notre
Rédemption.
Par
son "Oui" Elle nous donna le Sauveur, le Rédempteur, l'Ami, le Frère
toujours aimant, présent. Elle devenait la parfaite Corédemptrice. Et pour cela
en "Mère - toute Mère, Marie pleure sans cesse en voyant sans cesse trop
de ses enfants qui, avec une totale indifférence, sont sur la voie de la
perdition et de la Mort éternelle. Et alors la plus grande douleur sera de ne pas Voir Dieu ni Jésus et
de ne pas pouvoir prononcer le Nom de Jésus, pour toute l'éternité.
Seuls
les vraiment croyants, les vraiment aimants fidèles seront profondément
touchés, émus par les larmes, les souffrances de leur Sainte-Mère Marie. Seulement
eux se tiendront toujours avec Elle, avec l'apôtre Jean et les quelques pieuses
femmes au pied de la Croix de Jésus.
Tant
et tant connaissent, par l'esprit, par étude et science humaine, l'israélite Jésus le
Nazaréen. Mais la vraie connaissance est et doit être, avant tout, amour.
Et
seulement quelques personnes, une poignée dont la structure spirituelle avait
atteint l'héroïsme de l'amour se retrouvèrent ensemble au pied de la Croix: Maris, Jean les
pieuses femmes furent les parfaits, Vrais croyants et aimants qui unirent leur
amour, leur esprit, leur coeur, leur pitié, leur compassion, leurs souffrances
à tout ce qu'endurait Jésus qui s'immolait pour chacun de nous en victime
d'expiation infiniment parfaite pour notre Rédemption.
Chaque
jour, seulement une poignée de Vrais croyants et de Vrais aimants se retrouve
au pied de la Croix de Jésus, en corédempteurs, pour aider Jésus le Rédempteur.
Etre
chrétien, c'est imiter Jésus, c'est devenir semblable à Lui, c'est porter sa
croix chaque jour derrière Lui, c'est renier, soi-même, c'est renoncer à soi-même.
Jésus
est venu sur terre pour retirer les hommes de leurs péchés, leur donner la vie
de l'âme, vie qui est la réception de l'Amour, de la Lumière. Jésus est
venu pour que les hommes vivent de cet Amour, par cet Amour, en cet Amour. Jésus
est venu en Rédempteur pour nous sauver. Jésus nous a ouvert les Portes du
Royaume éternel de Dieu par le témoignage de l'Amour le plus sublime et le plus
douloureux: l'offrande expiatoire de Lui-même par l'atroce et ignoble Mort sur la Croix.
Jésus
fut la parfaite victime d'immolation en s'offrant Lui-même tout entier à son
Père. Il fut à la fois la victime, l'autel du sacrifice et le Prêtre
sacrificateur et l'offrant. L'âme vraiment croyante, aimante devient avec Jésus
et pour Lui, une victime de sacrifice et d'immolation.
La Vierge Marie sanctifia
chaque moment de sa vie par la perfection de l'Amour céleste qui baignait,
inondait son être tout entier: son âme, son coeur, son esprit, son corps. Elle
réalisa cette perfection dans le déroulement quotidien des actions les plus
simples, les plus communes. Elle les réalisa dans la parfaite humilité, la
parfaite douceur, la parfaite patience, la parfaite miséricorde.
En
l'imitant et en imitant son Fils Jésus, les humbles petites âmes, par leur
amour, leurs prières, leurs pénitences et réparations, leurs sacrifices, leurs
offrandes de tout ce qui se déroule dans leur vie (fatigues, souffrances,
soucis épreuves, angoisses, tiraillements, etc...) aident leur Mère Céleste, la Mendiante céleste à
rendre saintes les âmes bonnes, à rendre bonnes les âmes assoupies, à sauver
les âmes qui se dirigent vers la damnation éternelle.
Que
veut dire sauver les âmes? Tout
d'abord cela veut dire les retirer de la fange du bourbier de leurs péchés,
ensuite les plonger dans le sang de l'Agneau-Jésus - pour qu'elles soient revêtues
de la robe blanche, et enfin les remettre dans le chemin qui les conduit au
Royaume de l'Amour éternel.
Tel
est le seul vrai but total de toute vie vraiment chrétienne, de tout vrai
apostolat: être de vrais croyants, de vrais aimants, des corédempteurs, des
sauveurs d'âmes, avec Jésus et Marie.
Marie,
par ses larmes, nous rappelle cette mission, ce devoir d'amour, en nous disant
maternellement, humblement: "Je vous en prie, Veuillez
m'aider."
Saint
Jean Bosco l'avait bien compris, lui qui choisit comme ligne de vie cette
pensée que l'on trouve dans la
Genèse (Gn 14, 21) en lui donnant un sens spirituel alors
qu'elle n'a qu'un sens matériel.
Ici,
la pensée en est explicitée: "Seigneur, donne-moi des âmes à sauver et
rejette, écarte loin de moi, de ma vie tout ce qui m'empêcherait de sauver les
âmes pour lesquelles Tu as donné Ta Vie."
Saint
Jean Bosco n'eut qu'un seul désir : sauver les âmes. Il avait de suite
compris avec son coeur de saint apôtre le sens des larmes que la Vierge versa à La Saclette, en France, en
1846, devant deux enfants. Sept ans après, l'évêque du diocèse accorda son
approbation officielle.
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