- Pourquoi la Vierge pleure-t-Elle?


- Miracles à Naju


- Signification des signes à Naju


- Cinq sommes
spirituelles de Naju


- Qui est Julia ?
(La choisie de Jésus
et la Sainte Marie)



-
Le Témoignage
et l'
Expérience de sa foi, Julia
 

- Les Témoignages de Julia au cours de la veillée de prières du premier samedi


- La Vie préparée
par le Seigneur

1 Table
2 Table
3 Table
4 Table
 


- Chemin de l'Amour
Pour le Seigneur


- La douleur de Julia
comme âme de
victime
 

- Obéissance de Julia



Julia qui dirige
"Maison d'Amour"
pour les grand-mères


La Vie préparée par le Seigneur
(Cliquez PDF avec illustrations correspondant à chaque épisode
puis, vous pouvez aider
à méditer en lisant avec les illustrations.)
 

221. J'avais beaucoup d'affection pour mes beaux-frères et mes belles-sœurs.  (PDF)

De temps en temps, lorsque j'allais chez mes beaux-parents, ma belle-sœur aînée, mon deuxième, troisième et quatrième beau-frère se précipitaient pour dire qu'ils allaient sortir avec moi. Je laissais alors mon grand sac et nous sortions tous ensemble avec mes enfants. Nous profitions de la compagnie des autres en regardant des films, en allant dans des cafés, des parcs, etc.

Après avoir vécu avec eux des moments de convivialité familiale, je suis rentrée à la maison à la tombée de la nuit et j'ai dit à mon mari que j'avais passé un bon moment avec mes beaux-frères et sœurs ce jour-là et un grand sourire s'est répandu sur son visage. En voyant ce sourire s'attarder sur ses lèvres pendant un long moment, ma joie a redoublé.

Mes beaux-parents, y compris mon beau-père, mais surtout mes beaux-frères et belles-sœurs, aimaient vraiment beaucoup les coquillages.

Chaque fois que j'allais chez mes beaux-parents, j'achetais d'abord des coquillages sanguins que mon beau-père aimait et 1 mal (≒18 litres) de coquillages normales pour le reste de ma grande famille. Je ne pouvais pas dépenser de l'argent pour d'autres choses car j'avais un budget serré. Tout d'abord, j'ai légèrement blanchi les coquillages sanguins et les ai données à mon beau-père avec un verre d'alcool. Puis j'ai blanchi rapidement les coquillages normaux pour nourrir mes beaux-frères et sœurs qui aimaient beaucoup ces coquillages.

Je voulais aussi manger ces coquillages, mais comme c'était du gaspillage d'en mettre un seul dans ma bouche pour essayer de les goûter, je les ai tous donnés à mes beaux-frères et sœurs sans en avoir goûté un seul. Quelle ne fut pas ma joie de voir toutes ces coquillages disparaître en un instant ! J'aimais tellement mes beaux-frères et mes belles-sœurs que j'ai pensé qu'il était inutile que j'en goûte au moins un peu de peur qu'il n'y ait pas assez de coquillages pour eux.

Même si je ne mangeais pas ce que je voulais manger et si je donnais tout à mes beaux-frères et sœurs bien-aimés comme si j'avais mangé, j'étais toujours remplie d'une joie satisfaisante comme si mon estomac était plein. Je n'épargnais rien en donnant tous les coquillages à mon mari et à ma belle-famille, y compris mes beaux-parents. Je n'ai jamais eu d'argent car je devais en procurer à ma belle-mère.

Mais lorsque mes beaux-frères et belles-sœurs me complimentaient sur un vêtement que je portais en disant qu'il était joli, je l'enlevais et le leur donnais. S'ils voulaient un maillot à col roulé, je le leur achetais en vendant ma bague parce que je n'avais pas d'argent. Je ne pouvais pas être plus heureuse en faisant cela. Si mes beaux-frères et belles-sœurs voulaient autre chose, je vendais les quelques bijoux que j'avais pour leur acheter ce qu'ils voulaient.

Même si je ne pouvais ni manger ni posséder quoi que ce soit, je l'offrais en pratiquant le Semchigo comme si je disposais de tout, et j'achetais ce qu'ils voulaient même si je devais vendre mes bijoux. Alors je me sentais si heureuse ! J'ai toujours regretté de ne pas pouvoir leur donner plus, même si je leur avais déjà tant donné. Des années plus tard, mes beaux-frères et belles-sœurs sont venus en vacances avec nous et ont dit : "Notre belle-sœur (la petite âme) ne sait même pas comment manger les coquillages. »

J'ai esquissé un grand sourire puis leur ai dit : "Vous voulez dire que je ne sais pas manger les coquillages ?". Et j'ai décortiqué les coquillages et les ai dégustés. Alors mes beaux-frères et belles-sœurs ont souri honteusement et m'ont dit : "Oh, ce n'est pas que tu ne sais pas manger de coquillages, mais tu as fait un sacrifice en ne les mangeant pas pour nous permettre de manger !" Alors nous avons tous ri.

 

222. Moi qui pleurais déjà en voyant un poulet se faire tuer, on m'a demandé de tuer un lapin. (PDF)

Un jour, mon beau-père a ramené des amis à la maison et m'a tendu notre lapin, en le portant par les oreilles, et m'a dit : « Eh bien ! Dépêche-toi, prends ce lapin et cuis-le avec goût." J'ai reçu le lapin avec réticence à ce moment-là. J'étais prise entre le marteau et l'enclume, car je ne pouvais désobéir à aucune des demandes de mon beau-père et l'idée de tuer le lapin me terrifiait.

Je ne pouvais pas dire à mon beau-père que je ne pouvais pas tuer le lapin de peur de déshonorer ma mère. Je ne savais pas quoi faire, alors, désemparée, j'ai appelé ma mère dans mon cœur. "Mère, que dois-je faire ? Moi, je m'enfuis en pleurant dès qu'il s'agit de tuer quelque chose de vivant, même lorsqu'il s'agit de tuer un poulet. Mais maintenant mon beau-père m'a dit de tuer et de cuisiner ce joli lapin que j'ai élevé et nourri depuis qu'il est jeune. Que dois-je faire ?"

J'étais complètement perdue et je versais des larmes en tenant le lapin dans mes bras. Plus le temps passait, plus j'étais nerveuse, car il m'était impossible de tuer le lapin de mes mains. Puis j'ai de nouveau entendu la voix de mon beau-père. "Le lapin est-il cuit ?" Mais comme j'étais déjà pétrifié par la peur, je n'ai pas pu lui donner de réponse. J'avais les yeux dans le vide et je me sentais désorientée.

Un peu plus tard, mon beau-père a demandé à nouveau : "C'est déjà fait ?" J'ai essayé de ne pas avoir l'air de sangloter et j'ai à peine réussi à dire "Pas encore". Puis mon beau-père a dit : " Est-ce que tu attrapes un lapin de la montagne pour le cuisiner ? " et il m'a poussée à continuer avec des mots irritants. Même avant mon mariage, chaque fois que je pleurais parce que j'avais de la peine pour les poulets ou les cochons qui allaient être tués, ma mère disait toujours ceci.

"Ne pleure pas. Les poules et les cochons sont élevés pour être tués et mangés." Pour moi, qui avais le cœur tendre, voilà que mon beau-père me demandait de tuer le lapin qui, lorsque je le nourrissais, me regardait avec ses beaux yeux bruns ! Je me suis alors écriée : "Lapin, que dois-je faire ? Que dois-je faire ?" Ma bouche était complètement sèche. Ma main tremblait en essuyant mes larmes incessantes.

J'ai tapé du pied et j'ai eu envie de demander de l'aide à ma belle-mère parce que j'étais pressée. Cependant, je ne pouvais pas le faire parce que je pensais, "Que faire si ma mère est blessée en étant critiquée à nouveau ?" Même si ma belle-mère disait toutes sortes de mots crus, si c'était contre moi, je l'offrirais en recourant au Semchigo comme si j'étais aimée d’elle.

Cependant, il était clair pour moi que ma belle-mère allait encore s'en prendre à ma mère. J'ai donc finalement décidé de tuer le lapin et de ne pas me tourmenter plus longtemps. J'ai inspiré profondément puis j'ai expiré. J'ai fermé les yeux très fort pour éviter d'entrer en contact avec les jolis yeux du pauvre petit lapin. "Je suis désolée lapin !" J'ai essuyé mes larmes une nouvelle fois avant de respirer profondément.

Pour éviter que la poignée du couteau ne glisse dans ma main moite, je l'ai serrée de toutes mes forces. Mon beau-père ne cessait de m'encourager et j'avais l'impression que le temps s'était arrêté. Cependant, j'ai rapidement baissé mon bras qui était levé au-dessus de ma tête. Il m'était impossible de tuer ce joli lapin vivant qui me regardait.

À cette époque, je ne connaissais pas très bien Dieu, mais je lui ai dit : "Dieu, que dois-je faire ? Aidez-moi, s'il vous plaît. Je ne peux pas tuer ce joli lapin." J'ai fondu en larmes en pleurant silencieusement. Mais quelle surprise ! Juste à ce moment-là, ma belle-sœur qui était mariée est apparue. Je me suis sentie comme ce que certaines personnes disent quand, à un moment comme celui-ci, elles ont l'impression d'avoir rencontré un sauveur !

J'étais si heureuse de la voir que j'ai essuyé mes larmes et dit : "Bienvenue ! S'il te plaît, dépêche-toi de tuer ce lapin pour moi." Ma belle-soeur faisait ce genre de choses depuis qu'elle était enfant, elle était donc très douée pour tuer les lapins. J'ai fondu en larmes quand j'ai vu le lapin que ma belle-sœur avait tué. Je suis parvenue à peine à calmer mon cœur et, les mains tremblantes, j'ai commencé à le faire cuire.

Voyant à quel point j'étais bouleversée, ma belle-sœur m'a aidée à cuisiner. Même pendant que je cuisinais, je voyais le lapin dans mon esprit, toujours vivant et me regardant. Retenant mes larmes, j'ai finalement fini de cuisiner et j'ai apporté le plat à mon beau-père. Mon beau-père m'a crié dessus en disant que j'avais mis trop de temps à le cuire, mais il ne m'a pas blessée car je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme s'il m'avait dit : "Tu as travaillé dur pour tuer et cuire le lapin".

Je me souviens encore de ce jour où ma belle-sœur est arrivée alors que je traversais une période particulièrement difficile, sans personne pour m'aider. Il m'arrive encore de sourire quand je pense à cette époque où je tapais des pieds sous le coup de la panique. C'était une époque où je ne connaissais pas Dieu, mais je crois fermement que Dieu m'a répondu lorsque je lui ai demandé de m'aider.

 

223. Une bonne épouse et une mère avisée le jour et une séductrice la nuit (PDF)

Avant le mariage, je pensais que lorsqu'un homme se promenait sans rentrer à la maison, sa femme en était responsable. Donc, j'ai décidé que je rendrais le cœur de mon mari très heureux en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée par lui, même s'il me rendait triste. J'ai fait beaucoup d'efforts dans ce sens, mais il est quand même sorti de la maison encore plus fréquemment.

Je m'asseyais dans une pièce vide et fixais sans cesse la porte qui ne s'ouvrait pas. Cliquettements ! Même au plus petit bruit de la porte secouée par le vent, mon coeur se gonflait d'attente, "Ce doit être lui !" Mais ça n'a duré qu'un instant. La porte qui semblait pouvoir s'ouvrir à tout moment restait fermée. Je ne pensais pas que je me sentirais seule une fois mariée, mais j'avais le pressentiment que mon mari, que je désirais chaque jour et chaque nuit, ne rentrerait pas non plus ce soir-là.

Nuit après nuit, je suis demeurée debout face à la porte qui était bien fermée. "D'accord. Je vais l'offrir en pratiquant le Semchigo comme si je suis aimée par lui." J'ai blindé mon cœur et serré les poings en essayant de sourire. Des larmes ! Mais contre mon gré, avant que je ne le sache, des larmes incontrôlables ont coulé de mes yeux. Le sourire que j'essayais d'afficher sur mon visage a disparu alors que je sanglotais involontairement.

" Ouin-ouin... " Étonnée, je me suis empressée de couvrir ma bouche avec ma main, craignant que mon enfant ne se réveille. Aussi forte que soit ma volonté, une profonde amertume faisait rage en moi. Bientôt, la douleur qui semblait me transpercer le cœur s'est transformée en un courant puissant et a traversé mon corps. Mes fines épaules tremblaient tandis que je m'accroupissais sur le sol en sanglotant.

Essayant de me raccrocher à la moindre parcelle d'espoir, j'ai apaisé mon cœur mais j'avais du mal à tenir le coup. Je me suis remise debout, j'ai redressé mon dos et j'ai essuyé mes larmes. Je me suis forcée à répéter cette phrase sans cesse : "D'accord. Je vais dédier toutes ces douleurs amères et ces larmes à mon mari et à notre famille. Je vais redevenir forte. Je vais mobiliser tout mon amour. Que mon rêve de nous voir devenir un couple dévoué se réalise et devienne réalité."

J'ai beaucoup réfléchi : "Comment ma maison peut-elle être le meilleur endroit pour le repos de mon mari et être un refuge pour lui ?" J'ai donc décidé de devenir "une bonne épouse, une mère sage et une dame gracieuse le jour, et une tentatrice la nuit." Avec une détermination renouvelée, j'ai fait de mon mieux pour m'efforcer de plus en plus de lui offrir les plus grands plaisirs.

Parfois, lorsque mon mari rentrait à la maison, je devenais une épouse douce et tranquille et d'autres fois, j'essayais de lui plaire en feignant d'être une concubine faisant étalage de mes charmes. Parfois, en pensant à la petite amie cachée, la veuve, la vierge, la maîtresse, etc., je me maquillais différemment, je m'habillais en conséquence et j'attendais mon mari. Le jour où j'ai décidé d'être une fille de bar, j'ai installé une table pour boire et je me suis maquillée.

J'ai fait de mon mieux pour faire plaisir à mon mari. Mais quelle misère le jour où j'ai dû attendre seule mon mari qui n'était toujours pas rentré, alors que je m'étais préparée pour lui de bien des manières ! J'étais triste, mais je me suis décidée et j'ai commencé à faire sans cesse des efforts sanglants pour ne pas perdre mon sourire.

Je voulais partager l'amour avec mes beaux-parents dans une famille où il y avait un père et de nombreux frères et sœurs. Cependant, j'essayais désespérément de sourire pour cacher toute l'amertume que je devais affronter, la dure réalité et la solitude, la tristesse et les difficultés. Aurait-il pu au moins deviner ma douleur ? Parce que je la cachais, il ne savait pas combien je souffrais et il me considérait comme une femme sans sentiments.

Mais cela ne me dérangeait pas s'il ne le remarquait pas. J'ai essayé sans relâche, espérant le jour où mes efforts d'amour inconditionnel toucheraient son cœur et où il me renverrait enfin un écho d'amour. Même si le coût de la vie était élevé, j'ai étudié et tout essayé pour qu'il puisse manger des plats délicieux. Je l'ai fait en économisant pour que même s'il ne mangeait qu'un seul repas délicieux, il soit riche en éléments nutritifs.

Nous n'avions presque pas d'alcool car je n'en faisais pas beaucoup pour mon mari qui aime en boire. Cependant, lorsque je fabriquais de l'alcool, je répétais avec ferveur dans mon cœur : "Maintenant, je fabrique de l'alcool pour mon mari avec tout mon cœur et mon amour, alors je vous prie de protéger sa santé et de l'aider à se souvenir de mon amour chaque fois qu'il en boit."

Je ne connaissais pas Dieu à cette époque, mais je priais toujours pour mes intentions avec la certitude que si je demandais sincèrement, elles se réaliseraient. Comment suis-je arrivée à savoir que tous ces mots que j'ai criés en faisant une offrande en pratiquant le Semchigo dans mon cœur étaient les Prières de la Vie, c'est parce que Jésus m'a dit : " Ce sont les Prières de la Vie ".

 

224.  Pour qu’il change de cœur (PDF)

Contrairement à mes inquiétudes, notre premier bébé a grandi avec une bonne santé. Je l'ai mise au monde après n'avoir pratiquement rien mangé pendant les dix mois de ma grossesse. J'avais donc peur que mon bébé soit malade ou qu'il ait un problème. Je n'ai pas pu aller à l'hôpital, même après avoir perdu les eaux, parce que je n'avais pas d'argent, et c'est pourquoi l'accouchement a eu lieu une semaine plus tard.

Je n'avais pas mangé correctement pendant cette période. Je n'ai mangé que trois tomates cette semaine-là. Je n'avais donc pas d'énergie pour accoucher ! Comme il n'y avait pas de liquide amniotique, le front de mon bébé s'est coincé en sortant. J'étais tellement épuisée que je n'avais pas la force de pousser, et j'ai accouché après m'être arrêtée pendant un long moment.

En conséquence, le front de mon bébé était enfoncé, et il ne ressortait pas correctement même après qu'il ait un peu grandi. Alors que je souffrais tant, combien plus difficile et douloureux cela a dû être pour mon bébé ? J'étais tellement désolée pour mon bébé que mon cœur se brisait. Mon bébé, qui ne connaissait rien du monde, me regardait de ses yeux pétillants et dégageait l'énergie de la vie en gigotant.

J'ai arrêté de caresser affectueusement la tête de mon bébé et je l'ai regardée en me demandant de quel côté elle était la plus jolie. "Est-ce que c'est mieux si elle tourne la tête de cette façon ou de cette façon ? Voilà, comme çà. De cette façon, elle est un peu plus jolie. Mais, mon bébé, peu importe de quel côté je te regarde, pour moi tu es la plus belle et la plus précieuse fille dans le monde entier."

Ensuite, quand mon mari est rentré, j'ai tourné la tête de mon bébé pour qu'il puisse la voir de son plus joli côté. Je l'attendais, espérant que le bébé lui paraisse joli et qu'il revienne à la maison à la joie de voir notre bébé. J'ai offert cette situation misérable en pratiquant le Semchigo, mais en même temps je me sentais infiniment misérable.

Bien que pauvre, je ne demandais aucune faveur aux autres mais menais une vie dure sans avoir honte de moi. J'ai rejeté tous les hommes qui disaient m'aimer et j'ai choisi mon mari. Je me suis offerte en pratiquant le Semchigo comme si je partageais l'amour avec lui, mais parfois je ne pouvais supporter d'être si misérable et je voulais tout abandonner. Mais je n'ai jamais regretté de l'avoir épousé.

J'ai fait de mon mieux pour l'aimer sans prétention, offrant toute douleur avec le Semchigo comme si j'étais aimée. Pour mon mari, qui a perdu tout son argent en s'adonnant aux jeux de hasard avec ses collègues, et qui s'est égaré dans le monde extérieur, j'ai déployé des efforts interminables et ravageurs pour l'âme, sans relâche. Pendant ce temps, ma belle-mère venait sans cesse me demander de l'argent, mais je n'en avais pas.

Notre bébé n'était avec nous que depuis deux semaines, quand j'ai dû sortir pour gagner de l'argent d'une manière ou d'une autre. Pendant que d'autres s'occupaient des soins postnatals, je donnais un service de permanente en utilisant de fortes solutions de permanente, alors des larmes coulaient naturellement de mes yeux. Ce n'était pas parce que j'étais triste, mais parce que la solution de permanente était tellement puissante. Les solutions de permanente sont fortes même pour les personnes en bonne santé, mais j'étais là, une mère qui venait d'accoucher, à faire des permanentes de mes mains nues.

C'était encore pire que cela car je me suis surmenée avant que mon corps ne soit rétabli. À cause des séquelles de l'utilisation de la solution de permanente, mes yeux étaient si douloureux que je ne pouvais pas les ouvrir correctement, et mes mains étaient fendues et rouges et me faisaient si mal que je ne pouvais rien tenir correctement. Je devais fournir de l'argent à ma belle-mère et gérer mon foyer, mais ce n'était pas facile de faire tout cela seule.

Les journées solitaires et pénibles ont continué. Même mes beaux-parents se sont détournés de moi en disant que je n'étais pas capable d'avoir un fils. Cependant, je l'ai offert avec le Semchigo comme si j'étais aimée et réconfortée par eux qu’ils m’avaient dit : "Chérie, tu as travaillé dur pour donner naissance à un bébé. Fais bouillir de la soupe aux algues pour toi pendant cette période de post-partum." Je n'ai alors ressenti aucune douleur.

Mes jours de répit étaient peu nombreux car je devais me jeter à corps perdu dans la vie pour gagner de l'argent sans pouvoir prendre soin de moi. Même si personne ne reconnaissait mes difficultés et même si c'était dur sur le plan physique, toutes mes difficultés et mes épreuves auraient fondu comme la neige du printemps si mon mari m'avait dit des mots chaleureux et montré de l'amour dans ses yeux.

Cependant, il ne faisait toujours que sortir et ne pouvait pas s'occuper de la famille. Il en était ainsi parce qu’il fallait plus de temps pour que mon amour atteigne son cœur. Ainsi, en offrant le Semchigo comme si j'avais reçu son amour, j'espérais que mon amour s'infiltrerait à travers lui pour mouiller chaudement son cœur comme des vêtements mouillés par la bruine, en croyant que l'écho de mon amour me reviendrait sûrement.

Je me suis promis un nombre incalculable de fois : "Peu importe que ce soit difficile ou rude, je n'abandonnerai jamais." Tout en gagnant de l'argent, j'ai aimé mon mari sans réserve, je me suis occupée de mon bébé et j'ai gardé ma maison propre et bien rangée, même s'il s'agissait d'une seule pièce, afin que notre maison soit un lieu de repos où mon mari puisse se détendre confortablement chaque fois qu'il rentrait à la maison.

J'avais toujours l'espoir de pouvoir un jour réaliser mon précieux rêve consistant à former un couple de première classe, c'est-à-dire un couple dévoué, pour construire une famille heureuse, même si cela était dur pour mon corps et mon cœur. Peu importe ma tristesse et ma solitude, en m'offrant en pratiquant le Semchigo comme si j'avais reçu son amour, j'ai constamment fait des pas, un par un, vers mon rêve pour que son cœur revienne à moi.

 

225. Je l'ai massé en cachant mes larmes (PDF)

Chaque fois que mon mari travaillait tard, je faisais toujours du café et l'apportais à son bureau. L'autre jour, lorsque les employés du bureau de mon mari sont venus chez nous et ont goûté le café que j'avais préparé, ils ont dit : "Le café que vous faites est le meilleur du monde." Puis l'un des employés a dit : "Madame, puisque notre bureau et votre maison sont proches, pouvons-nous vous demander de nous faire du café lorsque nous faisons des heures supplémentaires ?" J'ai regardé mon mari, puis il a approuvé de la tête.

Moi qui ne peux pas refuser les demandes, j'ai continué à faire du café et à l'apporter au bureau de mon mari chaque fois qu'il faisait des heures supplémentaires. Comme je devais acheter le café et que j'avais peu d'argent, je devais me priver de nourriture. Un jour, mon mari a dit qu'il ferait des heures supplémentaires, alors j'ai préparé du café avec tout mon amour, comme je le faisais toujours. J'ai mélangé du café, de la crème et du sucre et je les ai remués en priant : "S'il te plaît, fais que mon mari et ses collègues soient harmonisés et parviennent à l'unité en buvant ce café que j'ai préparé avec mon amour."

J'ai pris le café que j'avais préparé, j'ai porté mon enfant sur mon dos et j'ai marché vers le bureau en priant : "S'il te plaît, aide les employés à rester éveillés en buvant ce café et aide-les à terminer rapidement leurs heures supplémentaires." En chemin, je suis passée devant un bar appelé "Dakjip" également connu sous le nom de "Ompagjip" (un endroit où l'on vendait de l'alcool illégalement en secret et où il y avait des bargirls), j'ai entendu la voix grave d'un homme venant de l'intérieur.

"La vie est quelque chose comme..." On aurait dit la voix de mon mari. "Ah ? Comment se peut-il que ce soit si semblable à sa voix ?" Je me suis précipitée vers son bureau. Cependant, la porte d'entrée du bureau d'orientation du comté était grande ouverte, comme toutes les autres portes du bureau. Quand je me suis précipitée à l'intérieur, il n'y avait personne.

"Oh, j'ai fait du café parce qu'il m'a dit qu'il ferait des heures supplémentaires, mais toutes les portes sont ouvertes et il n'y a personne, alors si un voleur entrait et volait quelque chose ? Comment se fait-il que le personnel soit si irresponsable ?" Après avoir laissé le café dans la salle de permanence de nuit, j'ai fermé toutes les portes pour sécuriser le bureau et je suis repartie le cœur amer.

Je suis entrée dans une ruelle et je suis passée devant le bar Dakjip où des hommes et des femmes sortaient ensemble en couples se tenant la main les bras croisés. Puis, sans me remarquer, ils sont passés devant moi et ont pénétré dans la pension de famille et l'auberge situées dans cette ruelle. "Oh là là !" J'étais tellement effrayée que j'ai reculé sans réfléchir.

Lorsque j'étais sur le point de faire demi-tour, certains d'entre eux étaient déjà devant moi et d'autres derrière moi, ce qui me laissait perplexe. Il y avait un homme et une femme qui ont particulièrement attiré mon attention alors que je me dépêchais de rentrer chez moi. Ils sortaient impudiquement du bar en s'embrassant et en se touchant de manière extrêmement passionnée.

Oh mon Dieu, j'ai eu tellement de pitié pour la femme de cet homme. J'étais tellement désolée que j'ai soupiré sans m'en rendre compte. J'ai fixé mes yeux vers l'endroit où j'allais et je me suis dépêchée. Je ne voulais pas les regarder, mais un visage familier a attiré mon attention. Pendant un instant, je n'ai pas pu le croire ! J'ai regardé à nouveau. L'homme qui marchait vers moi, c'était mon mari.

Ça m'a coupé le souffle. J'ai trébuché, mes jambes ont failli se dérober sous moi. S'il n'y avait pas eu l'enfant sur mon dos, je me serais effondré sur place. J'avais l'impression que j'allais m'évanouir. Je me suis dit que je ne devais pas m'effondrer ici. J'ai tendu les jambes et j'ai avancé avec difficulté. Alors que mon mari et la femme qui l'accompagnait se rapprochaient de plus en plus de moi, il semblait que le temps était suspendu dans le monde entier. Mais je ne pouvais pas faire demi-tour et prendre un autre chemin.

"Ah, si seulement je pouvais disparaître comme ça... !" J'ai retenu mon souffle avec force et j'ai continué en baissant la tête. "Il fait nuit, donc il ne me reconnaîtra pas, non ? Comme j'espère qu'il ne me reconnaîtra pas, s'il vous plaît... !" J'espérais que l'obscurité épaisse de cette nuit me cacherait de sa vue.

Ils étaient si passionnément absorbés l'un par l'autre qu'ils étaient inconscients de tout ce qui les entourait. Ils sont passés devant moi comme si je n'étais pas là. J'ai serré les mains en tenant l'enfant sur mon dos. Des larmes de tristesse montaient du fond de mon cœur et inondaient mes yeux. Bientôt, le bruit de leurs pas s'est estompé jusqu'à ce que je ne puisse plus les entendre.

Cet homme était-il vraiment mon mari ? Je ne pouvais pas le croire. J'ai essuyé mes yeux et regardé à nouveau. Il était bien le père de mon enfant. L'impact, comme un coup à l'arrière de ma tête, m'a rendue incapable de bouger. Assommée, même s'il faisait nuit, je n'ai pas pu détacher mes yeux du dos de cette silhouette familière pendant un long moment, jusqu'à ce qu'il disparaisse dans l'auberge.

La force de mes bras, qui avaient soutenu l'enfant sur mon dos, s'était affaiblie. Ma main, qui était fermement serrée, est tombée mollement sur mon côté. Ce que je n'avais que vaguement imaginé auparavant, se déroulait maintenant sous mes yeux. J'espérais que c'était un rêve. J'étais atrocement malheureuse, mais c'était pourtant bien réel ! La force de mes bras, qui avaient soutenu l'enfant sur mon dos, s'était affaiblie. Ma main, qui était fermement serrée, est tombée mollement sur mon côté. Ce que je n'avais que vaguement imaginé auparavant, se déroulait maintenant sous mes yeux. J'espérais que c'était un rêve. J'étais atrocement malheureuse, mais c'était pourtant bien réel ! Les larmes que j'avais retenues ont jailli.

S'il était simplement passé en se tenant la main comme les autres employés, mon choc n'aurait pas été aussi grand. Les voir s'éloigner en s'embrassant passionnément était une scène que l'on ne pouvait voir que dans un film. J'ai essayé de le comprendre en me calmant et en pensant que je ne pouvais pas empêcher les femmes de Geumcheon de suivre mon mari avec persistance et de le pousser à les rencontrer. Cependant, je ne pouvais pas imaginer que mon mari s'amuse autant avec des femmes comme celles-là. Tous les chagrins de mon passé ont ressurgi en moi.

Des larmes incessantes coulaient de mes yeux. J'ai couvert ma bouche avec mes deux mains et j'ai pleuré pendant un long moment.

Avant le mariage, je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise cela, mais il l'a mentionné pour la première fois. "Même si je ne peux pas te donner une vie de luxe parce que je suis pauvre, je ne te briserai jamais le cœur en étant infidèle à toi en sortant avec d'autres femmes ».

La promesse de mon mari, qui était sincère quand il m'a promis sa loyauté, est restée dans mes oreilles. C'était trop pour moi de l'accepter en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée mais néanmoins, je vais l'embrasser en l'offrant avec le Semchigo comme si j'étais aimée. J'ai serré ma main contre mon coeur. L'air du soir était exceptionnellement froid cette nuit-là, alors que je rentrais chez moi le cœur brisé.

J'ai essuyé les larmes qui coulaient continuellement et calmé mon cœur douloureux qui avait l'impression d'être déchiré. En rentrant à la maison, je me suis lavée le visage et me suis maquillée. Parfois, je ne mangeais même pas en attendant que mon mari revienne du travail. Je m'asseyais et l'attendais sans déplier la couverture ni m'allonger. Combien de nuits avais-je passées à rester éveillée sans prendre de repas !

Surmontant l'insupportable sentiment de trahison et de misère, j'ai de nouveau été attentive à sa position. « Comme il  serait embarrassé s'il savait que c'est sa femme qui a vu son comportement dans la rue ce soir ?" J'ai donc enfilé mon pyjama et fait semblant de ne pas être la femme qu'il avait croisée dans la rue. Je me suis couverte avec la couverture, faisant semblant de dormir et je l'ai attendu.

Le temps que j'ai passé à l'attendre les yeux ouverts m'a paru si long... Combien de temps cela faisait-il  donc? Mon mari est rentré à la maison. Je me suis réveillée en me frottant les yeux comme si je m'étais réveillée d'un profond sommeil. "Ah ? Tu es là maintenant ? Aujourd'hui, je me suis allongée un moment pour endormir le bébé, mais j'ai dû m'endormir moi-même en début de soirée car j'étais fatiguée. »

Puis il a dit à voix haute : "Comment se fait-il qu'une femme se promène la nuit ?" Il m'a grondé. Il m'avait en effet reconnu, même dans l'obscurité, alors qu'il passait à côté de moi avec une autre femme. J'ai essayé d'effacer de mon esprit le souvenir de leurs silhouettes, mais l'image de lui dans la ruelle est restée vivace dans mon esprit. J'ai frissonné instinctivement.

L'expression " L'impudence de la personne face à ses méfaits " peut être utilisée dans ce cas. Ma considération et mes efforts désespérés à son égard ont été relégués au second plan. "Chérie, je suis désolé d'être en retard." S'il m'avait dit ça, toute ma douleur aurait disparu dans l'air. Étais-je idiote de penser à lui et de prétendre ne pas savoir ce qui s'était passé plutôt que de le contrarier ?

Le fait qu'il ait agi ainsi alors qu'il savait très pertinemment que je faisais du café et l'apportais à son bureau lorsqu'il faisait des heures supplémentaires m'a brisé le cœur. Qui est fâché avec qui maintenant ! J'avais l'impression que mon cœur était déchiré en mille et dix mille morceaux. C'est à ce moment-là que je me suis sentie vraiment malheureuse, car c'est moi qui avais essayé d'enfouir ma douleur amère au plus profond de mon cœur et de l'embrasser avec mon amour.

Moi qui avais réagi en me maquillant et en me mettant en pyjama, j'étais tellement désabusée que je pleurais et luttais contre mes émotions. J'avais l'impression que j'allais éclater en sanglots dans cette situation désastreuse. Cependant, afin de garder ma famille unie et de vivre heureuse, j'ai retenu mes larmes et caché mes sentiments. Au lieu de cela, j'ai simplement pleuré en silence.

"Je surmonterai toutes les douleurs, même lorsque mon existence semblera brisée, en l'aimant et en manifestant la puissance de l'amour qui est plus grande que toute douleur." J'ai serré le cœur et je me suis approchée de lui. " Excuse-moi. Je ne sortirai plus jamais la nuit. Je ne le ferai plus." Dès que j'ai eu fini de parler, des larmes chaudes ont coulé sur mes deux joues sans que j'ai eu le temps de les arrêter.

Pour ne pas montrer mes larmes, je suis rapidement passée derrière lui en disant : "Tu as travaillé dur", et je lui ai frotté les épaules. Ensuite, je l'ai fait s'allonger confortablement, j'ai essuyé tout son corps avec une serviette chaude et humide, et j'ai même massé ses jambes. Il a rapidement sombré dans un profond sommeil. À compter de ce jour, je n'ai plus préparé de café pour l'apporter au bureau de mon mari lorsqu'il faisait des heures supplémentaires afin qu'il puisse jouir de sa liberté sans que je le sache.

 

226. La joie de vivre par le sacrifice (PDF)

Moi qui avais toujours vécu comme une solitaire, j'ai fondé une famille après avoir épousé mon mari, mon partenaire de toujours. J'ai donc fait de mon mieux pour vivre une vie harmonieuse. Je l'ai aimé de tout mon cœur et de toutes mes forces. J'ai réussi à faire tout le travail par moi-même, pourvu que je puisse lui faire plaisir, même si je devais être brisée et écrasée.

J'avais beau ne pas manger, ne pas dépenser et travailler sans relâche, je devais fournir de l'argent à ma belle-mère qui venait toujours me le demander. J'ai donc toujours essayé d'établir un budget avisé en étudiant comment obtenir tout ce qu'il y a de mieux avec le moins d'argent possible. J'ai fait de mon mieux pour que, même si je menais une existence parcimonieuse, mon mari ne soit pas désavantagé par le manque d'argent, et pour que je puisse lui servir des plats délicieux et qu'il profite de la vie.

Il aimait l'alcool mais comme je n'en faisais pas souvent, il y en avait peu à la maison. À l'époque, les récipients en verre pour l'alcool n'étaient pas courants, de sorte que la plupart des récipients en terre cuite de ma maison étaient remplis d'alcool que j'avais préparé plutôt que de conserves. Je ne pouvais généralement pas me permettre d'acheter des fruits, mais de temps en temps, j'en achetais pour compléter son alimentation.

À ces occasions, j'ai pu utiliser les épluchures de fruits, qui auraient été jetées, pour fabriquer un alcool parfumé et délicieux. Je lavais d'abord les fruits, puis je les essuyais avec un torchon propre qui avait été bouilli et séché. Ensuite, j'ai haché les pelures de fruits et les ai mises dans un bol en terre cuite propre, stérilisé et bien séché, puis j'ai versé du soju (alcool distillé coréen) dessus. J'ai fait tremper les épluchures ainsi et j'ai donné la pulpe des fruits à mon mari.

J'aimais aussi les fruits, mais j'étais satisfaite de voir mon mari les apprécier, en les offrant en pratiquant le Semchigo comme si nous mangions les fruits ensemble. Après avoir préparé la concoction d'alcool, chaque fois que j'avais des épluchures de fruits supplémentaires, je les ajoutais dans le bol en terre cuite. Lorsque j'ouvrais le couvercle du bol en terre cuite pour y mettre les épluchures de fruits supplémentaires, je pouvais sentir le doux bouquet parfumé des fruits.

Lorsque mon mari revenait à la maison en compagnie de ses collègues de travail, je devais dresser une table de boissons et leur servir la boisson que j'avais préparée. La première fois que j'ai servi l'alcool que j'avais préparé, ses collègues ont écarquillé les yeux après en avoir pris une gorgée en disant : " Ouah ! C'est la première fois de ma vie que je goûte une boisson aussi délicieuse. Quel genre de boisson est-ce ?" "Le goût est incroyable, et le bouquet est excellent ! L'odeur sucrée, le goût ! Et sa couleur est si brillante ! Madame nous a apporté un alcool très précieux ! »

Ils ont pris une gorgée après une autre et semblaient satisfaits. Mon mari m'a regardée et m'a demandé : "C'est quel type d'alcool ?". Je lui ai répondu : "Gwapiju". Ses collègues, qui n'avaient jamais entendu parler de ce nom, ont alors dit : "Oh, comme nous le pensions ! Ce doit être de l'alcool étranger. C'est vraiment délicieux. Où pouvons-nous l'acheter ?"

En effet, lorsque j'ai dit que je l'avais appelé Gwapiju (果皮酒 Alcool fait avec des épluchures de fruits) parce qu'il était fait à partir d'épluchures de fruits, ils ont tous dit à l'unisson : " Mais comment se fait-il qu'il n'y ait rien que Madame ne puisse faire ! ". L'un des collègues de travail a dit : "Nous allons devoir en faire aussi", et il a ri en étant envieux de mon mari. Mon mari pouvait maintenant sauver les apparences devant ses collègues et arborait un large sourire satisfait.

J'étais également heureuse que les épluchures qui devaient être jetées puissent être utilisées pour fabriquer un alcool de fruit parfumé et procurer un moment agréable et plaisant à mon mari et à ses collègues de travail. Même si j'étais épuisée, je lui achetais chaque matin pour cinq ou dix wons des légumes qu'il aimait et je lui préparais des plats d'accompagnement. Je ramenais parfois à la maison des feuilles de radis séchées que j'avais demandé au propriétaire du magasin de légumes de me donner, car il les jetait.

La propriétaire de la boutique me regardait d'un œil favorable me disant : "Contrairement aux nouvelles mariées de nos jours, comment se fait-il que vous, une toute jeune femme, soyez si économe ? Si jolie !" Le propriétaire du magasin de légumes avait mis de côté les meilleures feuilles de radis séchées et me les donnait gratuitement. Quand je les faisais bouillir et que j'en faisais une soupe ou que je les assaisonnais avec de la pâte de soja, mon mari les appréciait.

Un jour, j'ai acheté pour 200 won de porc, je l'ai divisé en quatre portions, j'en ai fait cuire juste assez pour que mon mari puisse en manger et je lui ai donné. De cette façon, j'ai utilisé les ingrédients alimentaires que j'ai obtenus gratuitement au magasin de légumes. J'ai étudié les nombreuses façons de préparer les différents plats d'accompagnement dans un état de fraîcheur que mon mari pouvait manger à chaque repas. Ce faisant, j'ai fait un effort pour m'assurer que non seulement la nourriture avait bon goût, mais qu'elle conservait sa valeur nutritionnelle pour que mon mari soit en bonne santé.

Après avoir préparé ces plats délicieux pour mon mari, je n'avais toujours rien à manger. À cette époque, comme je n'avais pas d'argent, je ne pouvais pas manger de riz sans soupe, ni de riz tout seul. Je devais donc me priver de nourriture, ou boire du jus de kimchi avec de l'eau, mais je l'offrais en pratiquant le Semchigo comme si je mangeais du riz mélangé à du jus.

J'ai parfois vécu pendant 3 à 6 mois avec 5 Doe de riz (8kg, Réf. : le Doe, c’est une unité de mesure coréenne. C'est une quantité qui peut être mangée pendant 8 jours par deux personnes mangeant normalement). Il n'était pas rare que je me remplisse mon estomac d'eau, tout en regardant mon mari manger des plats délicieux, en les offrant en pratiquant le Semchigo comme si je mangeais avec lui. Ainsi, même si je ne pouvais pas manger, mon cœur était satisfait. Même pendant que je me battais pour boucler les fins de mois sans manger, ma belle-mère venait toujours me demander de l'argent.

Dans toutes ces occasions, peu importe ce que cela impliquait, j'avais l'argent prêt pour elle. Avec la joie d'avoir fait ce que ma belle-mère voulait ; j'ai pu résister à ma faim car je l'ai offert avec un sourire en pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé en apaisant mon estomac affamé. À cette époque, je ne pouvais pas faire autrement que de continuer à brûler des briquettes parce que je devais cuisiner et aussi chauffer la maison.

J'avais besoin de voir comment je pouvais brûler une briquette pendant longtemps, alors j'ai appris à le faire. Alors que d'autres personnes brûlaient deux ou trois briquettes par jour, je pouvais cuisiner, faire bouillir des légumes, faire bouillir de la soupe et même faire bouillir des couches avec une seule briquette. En même temps, j'étais aussi capable de maintenir notre chambre chaude.

J'ai toujours voulu partager ce qui est bon avec les gens qui m'entourent, alors j'ai parlé de cette méthode à mes voisins. D'autres personnes qui utilisaient une briquette pour chauffer uniquement une pièce ont entendu parler de ma méthode et m'ont dit:"Je ne peux pas faire ça. Je n'arrive pas à y croire". Alors, je leur ai appris en détail comment faire.

La nuit, je bloquais partiellement les conduits d'air de la briquette dans la cheminée pour que le feu ne s'éteigne pas complètement, puis je laissais le dukkeobijib (Le couvercle du four à briquettes. Une plaque de fer qui était placée sur le dessus de la briquette pour diriger la chaleur de la briquette vers le conduit d'un fourneau hypocauste et diriger la chaleur vers notre pièce) pour réchauffer la pièce. Après cela, je mettais le couvercle sur le dukkeobijib, je mettais le pot sur le couvercle et je versais de l'eau dans le pot.

Quand je me réveillais le matin, l'eau dans la marmite était chaude, alors j'utilisais cette eau quand j'avais besoin d'eau chaude. Le matin, je sortais le dukkeobijib et faisais un trou pour les briquettes. Puis, comme le feu brûlait plus fort, je faisais cuire de la soupe, des légumes bouillis et du riz. Lorsque je faisais cuire le riz à la vapeur, je trempais un chiffon dans l'eau et recouvrais les trous des conduits d'air, avant de fermer le couvercle.

Lorsque je fermais hermétiquement le couvercle du four à briquettes, le riz qui s'y trouvait était prêt à être mangé, mais le feu de briquettes était sur le point de s’éteindre. J'essorais alors l'eau du tissu recouvrant le trou des conduits d'air et je fermais le couvercle. Le feu continuait alors à brûler et la chaleur allait dans l'hypocauste sous la pièce. Il y avait un inconvénient à devoir surveiller fréquemment le foyer pour éviter que le feu ne s'éteigne, mais pour économiser de l'argent, le sacrifice de cette opération en valait la peine.

Lorsque je faisais bouillir le linge, j'ouvrais le dukkeobijib et je fermais les conduits d'air. Puis j'ai placé la marmite à linge sur le four à briquettes. Même s'il fallait plus de temps pour faire bouillir le linge si j'utilisais cette méthode, l'eau était toujours bien bouillie. Si je procédais de cette façon, le feu de briquettes ne s'éteignait pas. C'était un travail difficile de continuer à le surveiller, mais je l'offrais en sacrifice. Lorsque j'ai expliqué cette méthode à mes voisins et leur ai montré comment faire, ils n'ont cru à mes paroles qu'après l'avoir expérimentée pendant une journée.

Même après cela, j'ai enseigné la méthode à plusieurs personnes, mais elles n'ont presque jamais réussi ma méthode en disant : "Quand j'ai fait ça, le feu de briquettes s'est éteint." Ce n'est qu'après avoir connu Dieu que j'ai réalisé que le Seigneur m'a permis de beaucoup souffrir, mais qu'il m'a aussi donné la sagesse nécessaire pour surmonter les difficultés, veillant toujours à mes côtés et me guidant sur le bon chemin.

 

227. Modification des conditions de bail pour ma belle-mère (PDF)

Mon mari a perdu la plupart de son salaire dans l'alcool, les femmes et les jeux de cartes. À l'époque, son salaire était d'environ 10 000 wons, mais il me rapportait environ 10 000 wons de temps en temps. Il m'a avoué plus tard qu'il s'était même endetté petit à petit pour m'apporter cet argent sans me le dire car il avait de la peine pour moi. Même si nos moyens de subsistance étaient tels que la dette et les intérêts augmentaient, je fournissais quand même tout l'argent que ma belle-mère voulait.

C'est pourquoi j'ai dû me mettre à travailler dans la coiffure. Je disais à mon mari que j'allais chez ma mère, mais j'allais plutôt offrir des services de coiffure en privé tout en portant mon bébé sur le dos. Tout l'argent que je gagnais petit à petit allait à ma belle-mère et la gestion du ménage à la maison était tout juste assurée avec l'aide de ma mère.

Plus tard, mon mari a appris que j'offrais des services de coiffure en privé et, par souci pour moi, il m'a empêchée de continuer, mais je ne pouvais pas m'arrêter de le faire. J'aurais pu facilement gagner beaucoup d'argent avec le salon de beauté que je tenais si je ne l'avais pas vendu pour rembourser les dettes de mariage de ma belle-mère, que cette dernière avait dépensé en pure perte. C'était vraiment regrettable. Cependant, je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si je n'avais pas du tout tenu de salon de coiffure.

Puis un jour, comme d'habitude, ma belle-mère est venue chez nous. Mon cœur s'est effondré. "Je n'ai pas d'argent en ce moment, et je n'ai nulle part où emprunter de l'argent. Que dois-je faire ?" De nombreuses pensées traversaient mon esprit à ce moment-là et je me sentais nerveuse. Mais ma belle-mère, sans aucune hésitation, m’a dit : "Tu dois me donner 20 000 wons." "Pardon ? 20,000 wons ?" " Bang ! Bang ! Bang !" Mon coeur palpitait.

Je me suis dit : "Mon mari ne me donne pas d'argent, donc si je ne gagne pas d'argent, nous ne pourrons pas acheter de riz... C'est vraiment un gros problème..." Moi qui devais allaiter mon nouveau-né, je ne pouvais presque rien manger, donc je n'avais pas de lait (pour allaiter le bébé). J'ai donc acheté quatre chevilles de porc d'une valeur de 200 wons, qui était la nourriture la moins chère à l'époque, et je les ai fait bouillir pour les manger en soupe. C'est ainsi que j'ai pu réussir à allaiter mon bébé.

Néanmoins, ma belle-mère est revenue me voir peu de temps après pour me demander les 20 000 wons. J'étais désespérée. Mais ma belle-mère a continué à parler comme si tout cela n'était pas grave. Elle a dit, "Il te reste 30,000 won de la vente du salon de coiffure." "Mère, je l'ai vendu pour 100.000 wons lors de la vente soudaine. Je vous ai donné 70,000 wons et j'ai loué cette maison avec l'argent restant."

"Alors tu peux modifier le bail en loyer mensuel et me donner le reste." Ma belle-mère l'a dit si facilement. Elle s'est levée d'un bond en disant : "Je reviendrai demain, prépare l'argent avant." Je me suis levée rapidement aussi. Avant que je puisse lui dire quoi que ce soit, elle avait claqué la porte et était repartie.

Dès que la porte s'est refermée, je me suis effondrée sur le sol, impuissante. Un profond soupir s'est échappé de moi. Je ne pouvais pas avoir autant d'argent tout de suite et il n'y avait rien que je puisse faire, alors j'ai supplié la propriétaire. "Madame, je suis coincée dans cette situation, pouvez-vous modifier le bail en un paiement mensuel ?"

Au début, elle a refusé obstinément en disant "Non. Que dois-je faire si vous me demandez soudainement de passer à des paiements mensuels comme ça ?". J'ai répondu : "Oui, je suis désolée. Ma belle-mère a besoin d'argent de toute urgence, mais je n'ai pas d'argent pour le moment. Lorsque j'aurai de l'argent plus tard, je reprendrai les termes du bail. Pourriez-vous faire cela d'abord ? S'il vous plaît, aidez-moi. Vous voulez bien ? Je lui ai demandé avec sincérité.

Le visage de la propriétaire a changé et elle m'a dit : "Oh là là, vous n'êtes pas mariée depuis longtemps, mais elle vous demande déjà de l'argent ?". J'ai répondu : "Non, ma belle-mère a soudainement eu quelque chose de très urgent, alors j'ai décidé de l'aider. Je suis désolée." J'ai supplié instamment. La propriétaire m'a dit : "Oh, j'admire la considération que vous portez à votre belle-mère alors que vous n'êtes qu'une jeune mariée. Comme j'aimerais avoir une belle-fille comme vous !" Elle a changé le bail de 30 000 wons en un loyer mensuel de 7 000 wons, et elle m'a restitué les 23 000 wons restants.

J'ai répondu : "Merci ! Merci beaucoup !" Je n'ai cessé de m'incliner et de remercier la propriétaire. J'étais tellement reconnaissante que j'en ai eu les larmes aux yeux ! Parce que je pouvais maintenant payer le loyer mensuellement, j'étais heureuse de pouvoir préparer l'argent que ma belle-mère voulait tout de suite, plutôt que de m'inquiéter de ce qu'il fallait faire à l'avenir.

Ma belle-mère était montée à Gwangju en me disant qu'elle viendrait chercher l'argent le lendemain, mais je lui ai apporté 20 000 wons sans attendre. "Mère ! Je suis navrée de ne pas avoir pu vous offrir tout de suite ce que vous m'avez demandé. Voici 20 000 wons." Elle m'a répondu : "D'accord. Laisse-l’argent là et va-t'en"et elle l'a pris pour acquis comme si elle recevait de l'argent qu'elle m'avait confié.

Elle n'a pas eu de mots de remerciement, mais je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si elle me disait : "Tu as eu du mal à préparer l'argent dans la précipitation." Ensuite, je ne me suis plus sentie blessée. Cette somme d'argent valait bien d'innombrables jours de privation et de permanente faite à de nombreuses personnes pour parvenir à cette somme.

Dès que je me suis mariée, elle a commencé à venir me demander de l'argent, c'est pourquoi j'ai dû vendre le salon de coiffure en catastrophe. C'était notre premier nid en tant que couple de jeunes mariés, mais nous avons dû vendre et déménager dans un autre endroit pour trouver l'argent qu'elle demandait. J'ai également dû changer la durée du contrat pour la pièce unique que nous avons trouvée, passant d'un loyer à long terme de 30 000 wons pour le 1,7 pyeong (5,6 mètres carrés) à un loyer mensuel de 7 000 wons, ce qui revenait plus cher. Comment aurais-je pu manger sans ressentir un quelconque fardeau ?

Je me suis dit : "D'accord. Je vais me sacrifier un peu plus en pratiquant le Semchigo comme si j'avais initialement prévu de payer un loyer mensuel. Je vais gagner et économiser mon argent avec plus de diligence. Avec les 3 000 wons restants, je vais rajeunir la santé de mon mari." Je ne lui ai pas dit un mot sur toutes mes difficultés. Sur le chemin du retour, j'ai acheté des jujubes, du ginseng et du riz glutineux pour lui préparer une décoction. Mon cœur était satisfait car j'ai offert avec joie et gratitude de pouvoir fournir l'argent que ma belle-mère voulait et de pouvoir fortifier la santé de mon mari.

 

228. Cette situation ne me donne-t-elle pas l'impression d'être un singe dans un zoo ? (PDF)

Un jour, trois femmes des collègues de mon mari sont venues dans notre maison de location minable. Je les ai servies respectueusement, leur ai servi du thé et j'ai écouté ce qu'elles disaient. Au départ, je détestais parler avec les gens et me mêler aux affaires sociales. Je ne fréquentais même pas les personnes vivant notre foyer composé de plusieurs familles. Mais je ne pouvais pas refuser les visiteurs qui venaient nous rendre visite.

Elles sont venues chez moi peu avant l'heure du repas, alors je leur ai préparé un repas. Il n'y avait pas d'accompagnement à servir, et la quantité de riz n'était pas suffisante, pourtant je ne pouvais pas les renvoyer. J'ai décidé que je pouvais jeûner quelques repas de plus, alors j'ai proposé de leur préparer des accompagnements avec mes propres aliments, et j'ai fait cuire du riz pour les servir dès que possible. Les épouses de ses collègues ont commencé à manger et après avoir goûté la nourriture, elles ont constamment fait part de leur satisfaction pour le repas en disant qu'il était délicieux.

Elles se sont exclamées : "Oh là là, c'est tellement délicieux ! Comment l'avez-vous préparé ?" Elles me posaient une question après l'autre. J'ai souri et je leur ai dit comment faire. Le sujet de notre conversation s'est naturellement déplacé vers l'entretien de la maison. Quand elles m'ont posé quelques questions, j'ai répondu comment je me débrouillais. Pendant que je préparais le dessert après le repas, elles ont discuté un moment entre elles, et en se tournant vers moi, elles m’ont dit :

"Je suis venue ici pour jeter un coup d'oeil sur la laideur et l'incompétence de la femme de monsieur Kim et constater à quel point elle était une terrible sotte qui ne savait rien faire, mais..." Mes mains, alors que je préparais le thé, se sont soudainement arrêtées puisque que je préparais le dessert après avoir débarrassé la table. Elles m'ont jeté un regard et semblaient parler entre elles.

Puis elles ont dit : "Mon Dieu, c'est une si jolie femme, elle est calme et gentille, elle a un beau corps, elle sait cuisiner, et elle est absolument pleine de charme ! Mais comment est-ce que monsieur Kim a pu tromper une si bonne épouse ? Il est vraiment une mauvaise personne." Elles le disaient comme si elles étaient en colère.

L'une d'elles m'a dit avec empressement, alors que je servais la table à thé : "Vous devriez resserrer votre emprise sur votre mari dans les premiers temps. Comment pourrait-il faire ça alors qu'il a une si jolie femme ? Ne négligez pas cette question, d'accord ?" Elles m'ont conseillé et persuadé. Elles ont continué à parler de mon mari, et ont commencé à dire du mal de lui en disant qu'il avait une relation amoureuse avec telle femme et telle autre femme.

Même si je savais déjà tout à ce sujet, c'était une telle différence de l'entendre par la bouche d'une troisième personne. J'ai senti mon visage s'échauffer, mais je me suis mise à parler calmement: "Les femmes ne veulent pas suivre les hommes si les hommes ne sont pas assez bons. Si une femme suit quand même un tel homme, cela doit être la preuve que ce dernier est distingué, non ? Et s'il le regrette plus tard, ne pourrait-il pas faire mieux pour sa femme puisqu'il s'est excusé ?"

J'ai parlé doucement mais fermement. Dès que j'ai terminé de parler, cette dame a dit, comme si elle était à court de mots : "Oh là là, comment a-t-il pu quitter une femme si gentille et si belle..." Il m'était difficile de continuer à entendre leurs ragots sur les autres. J'ai arrêté leur conversation pour qu'elles  ne portent plus de jugements sur les autres.

- "Il a déjà coupé les relations qu’il avait avec les autres femmes dont vous parlez." - " Oh mon Dieu, vous étiez au courant ?" - " Oui..." -" Je vois." Cela semblait se terminer ainsi puisque je refusais d'acquiescer à leurs paroles qui me provoquaient. Après avoir terminé leur thé, elles m'ont demandé de leur montrer certains de nos albums photos, j'ai donc sorti notre album de photos de mariage.

En regardant l'album de photos, elles se sont écriées : "Oh là là, savez-vous qui est cette femme ?" Elles ont toutes montré du doigt la photo d'une femme. J'ai répondu : "Il a dit que c'est une jeune fille qui est sa cousine dans sa ville natale." Comme si elles attendaient, elles ont toutes dit à l'unisson : "Oh, être aussi naïve qu'une idiote... C'est celle dont le nom est OO de Geumcheon." "Oh là là, que faire. Quelle pitié !"

Mon visage s'est encore embrasé. J'avais l'impression que s'il y avait un endroit où me cacher, je devais m'enfuir et m’y cacher. Mon cœur battait rapidement en regardant la femme sur la photo qu'elles montraient. En tant que femme, en tant qu'épouse, j'étais terriblement malheureuse, mais j'ai fait tout mon possible pour ne pas révéler mon état, alors j'ai dit calmement comme si rien ne s'était passé.

"Même si c'est le cas, est-ce que c'est un drame? Moi, je n'y vois pas d'inconvénient. Ça arrive." Elles ont continué à parler: "Les hommes doivent être disciplinés dès le début. Si vous le traitez avec bonté, vous serez traitée comme une idiote." Puis une autre femme a dit : "Cette dame a eu des relations avec beaucoup d'autres hommes et elle a avorté de leurs bébés avant de connaître monsieur Kim."

"Mais ça ne fait rien. C'est arrivé avant qu'on se marie, donc ça n'a pas d'importance." "Oh mon Dieu, comment peut-il y avoir une telle personne dépourvue de sentiments ! Même le Bouddha de pierre lui tournerait le dos !" Pourrait-on dire de cette situation, "Même si on m'a tiré dessus avec un pistolet vide, c'était pire que de ne pas être tué." ? C'est ce que j'avais déjà entendu de sa part et cette parole est passée à travers mes oreilles.

Leurs paroles, qui prétendaient se soucier de moi et pourtant parlaient avec tant d'insensibilité, étaient comme des poignards aiguisés transperçant mon cœur tendre. "Quelle personne n’a-t-elle pas de  passé ? Je pense que cette affaire n'est qu'un moment passager." "Mon Dieu, quel bonheur pour monsieur Kim d'avoir rencontré une si bonne épouse ?"

Elles me regardaient comme si j'étais pitoyable et cela me rendait tellement confuse. Après leur départ, j'ai débarrassé la table à thé sans rien faire, et le temps semblait s'être arrêté alors que le passé revenait dans mon esprit. Un tourbillon d'émotions fortes m'a envahi comme si j'étais sur le point d'être happée. C'était parce que cette photo était celle que mon mari avait soigneusement placée dans notre album de photos de mariage, et non dans un autre album de photos.

Un jour, mon mari m'avait montré une photo de cette femme puis m'avait demandé : "Que penses-tu de cette photo ? N'est-elle pas jolie ?" - "Qui est cette femme ?" - "C'est la soeur de mon cousin, à la campagne, et elle n'est pas mariée, c'est une demoiselle." - "Mais, comme les femmes mariées, sa poitrine retombe et elle n'est pas si jolie." - "Elle est jolie, mais la photo ne rend pas bien." C'est la photo qu'il avait montrée comme s'il se vantait !

Je n'aurais pas été si malheureuse s'il ne m'avait pas posé de questions sur cette photo comme ça. J'avais l'impression d'être un singe dans un zoo. Mon cœur était brisé comme s'il avait été découpé par un couteau. Comment ont-ils pu dire que j'étais une personne sans sentiments ? Jamais de la vie. J'étais celle qui tentait désespérément de réaliser le rêve de devenir un couple dévoué partageant l'amour avec mon seul et unique mari, avec une sensibilité plus intense que n'importe qui d’autre.

La douleur perçante que je me gardais d'exprimer devant elles s'est transformée en tsunami et a déferlé en rafales. "Je ne veux pas pleurer. Je ne vais pas pleurer." Mais contre ma volonté, mes larmes se sont mises à couler et ont rapidement coulé. J'ai tout de suite essuyé mes larmes et j'ai prié tout en débarrassant le reste de la table du thé.

Je me suis dit dans mon cœur : "S'il te plaît, enlève toutes les choses inutiles de mon cœur douloureux et triste et de son cœur." J'ai tenu fermement dans mon esprit. "Oui, le présent est important. Ne nous attardons pas sur le passé. Je vais certainement surmonter cette épreuve." Je me suis calmée et j'ai sublimé les larmes qui coulaient silencieusement à cause de la douleur de la trahison. Je l'ai offert en pratiquant le Semchigo comme si j'avais reçu beaucoup d'amour de mon mari.

 

 229. Quand l'ignorance est une source de bonheur, c'est une folie d'être sage. (PDF)

J'ai ressenti de l'amertume à l'égard de ces épouses qui parlaient avec dureté de mon mari, au lieu de lui faire des reproches. Même si de telles choses se sont réellement produites, au lieu de le condamner inconditionnellement, si elles me disaient plutôt : "Ces choses se sont produites, mais elles sont déjà passées. Même si vous éprouvez de la peine, essayez de mieux vous occuper de votre mari afin de vivre heureuse avec lui", cela aurait été préférable, non ?

Les mots ne sont pas toujours transmis tels quels, mais on les gonfle en les enchaînant les uns après les autres. Qu'arrivera-t-il au cœur de la personne qui entend ces paroles gonflées ? Il y a un dicton qui dit que quand l'ignorance est une source de bonheur, c'est une folie d'être sage.

Puisque cela avait déjà été fait, j'aurais aimé que ces personnes me disent quelque chose de bien, dans la mesure où elles en étaient capables. Quelque chose comme : " Pour que son mariage soit réussi, une femme doit être patiente et se montrer aimable avec son mari " ou " Même si ton mari t'a trompée, si tu le traites encore mieux, il peut très bien revenir vers toi avec beaucoup de regret. "

J'ai offert mon chagrin et mon cœur douloureux pour les autres qui se trouvaient dans la même situation que moi et pour les malheureux qui souffraient des pensées égoïstes ou des excès de personnalité des autres.

J'ai pris une résolution, en disant : "Je deviendrai un être capable de donner de l'espoir à ceux qui souffrent de situations similaires à la mienne afin qu'ils puissent bien protéger leur famille en l'offrant en pratiquant le Semchigo comme s'ils étaient aimés." Le lendemain, j'étais plongée dans mes pensées. "Devrais-je faire semblant de ne pas savoir et laisser sa photo dans notre album de photos de mariage ? Ou devrais-je en parler à mon mari ?" Peu importe le nombre de fois où j'y ai pensé, ma conclusion était la même.

C'était répugnant d'avoir sa photo au milieu de notre album de photos de mariage sacré. Je n'ai pas tourné autour du pot, mais je suis allée droit au but lorsque mon mari est rentré du travail le soir. Je lui ai dit : "S'il te plaît, n'interprète pas mal ce que je vais te dire. J'ai entendu dire que la dame sur la photo que tu appelais ta cousine du pays, n'est pas ta cousine du pays, mais OO de Geumcheon. Est-ce que j'ai raison ? » - "Hein ?"

- « Tu n'as pas besoin de me dire autre chose. Que dois-je faire de cette photo dans notre album de mariage ?" Mon mari n'a pas eu l'air de s'excuser ou de dire quoi que ce soit du genre, "Je suis désolé". Il a dit : "Oui, je vais la brûler." - « Entendu, comme tu le souhaites. " Je n'ai rien dit de plus.

Cependant, cela a blessé mon cœur de voir mon mari, qui m'avait menti sans sourciller, répondre avec tant de nonchalance comme si ce n'était pas grave. Peu importe à quel point il l'appréciait, aucun mari ne trompe sa femme en lui montrant la photo de sa maîtresse en cachette et en lui disant qu'elle est jolie. J'avais des sentiments mitigés, mais je n'ai pas fait davantage de remarques sur ce sujet.

J'espérais que mon amour grandirait sans limites pour que je puisse embrasser mon mari quelles que soient les circonstances. Tout en offrant le Semchigo comme si j'entendais mon mari dire, "Je suis désolé. La seule personne que j'aime, c'est toi. » Je l'ai entouré d'amour, seulement avec le sourire et en retenant mes larmes.

 

230. Ne pas se joindre aux commérages (PDF)

La maison dans laquelle nous vivions était un endroit où cinq familles vivaient ensemble. Mais même en été, je verrouillais tous les portails et toutes les portes de ma maison et je ne travaillais qu'à l'intérieur de la pièce. L'extérieur de notre chambre était complètement fermé par des murs de tous les côtés, de sorte que le vent ne pouvait pas entrer. Même si je gagnais un peu d'argent en coiffant, je devais continuellement fournir de l'argent à ma belle-mère. Ainsi, je ne pouvais même pas acheter un  éventail en papier, encore moins un ventilateur électrique.

Comme il n'y avait pas de ventilateur, je l'ai offert en sacrifice en pratiquant le Semchigo comme si je travaillais devant un ventilateur frais, même si je transpirais abondamment. Quelle que soit la chaleur, je n'enlevais jamais le haut de ma tenue lorsque j'étais avec mon mari. De temps en temps, les épouses vivant au même endroit ou les épouses des collègues de mon mari venaient chez nous. Quand elles ont vu dans quelle état j'étais, voici ce qu’elles ont dit :

"Comment se fait-il que vous viviez comme une idiote ?", "Il faut bien discipliner son mari dès les premiers jours du mariage". Elles me disaient cela, à tel point que je l'ai entendu plus que nécessaire. Je pouvais juste me contenter d'accepter leurs paroles selon lesquelles je vivais comme une idiote, mais leurs nombreux commentaires, comme le fait que je devais discipliner mon mari dès le début du mariage, etc. me mettaient mal à l'aise, moi qui détestais parler des autres.

Pendant l'été chaud, le besoin d'utiliser de l'eau est devenu plus fréquente. Les cinq familles partageaient une source commune pompée, et je devais passer devant les quatre maisons pour aller chercher de l'eau. Alors, ces femmes m'attiraient souvent à l'écart et me racontaient des histoires que je ne voulais pas entendre.

Elles parlaient de danser avec d'autres hommes et se demandaient les unes aux autres : "As-tu essayé de tenir les mains de OO ?" ou "Alors, as-tu tenu les mains de OO ?". Elles proféraient des mots obscènes sans la moindre gêne. Puis elles m'ont regardé et m'ont dit : "Lorsque nos maris rentrent à la maison après avoir bu, nous sortons pour manger en les laissant seuls. Tu devrais aussi en faire autant. "

Alors l'autre femme a dit : "Oui, c'est ça. Tu dois apprivoiser ton mari au début du mariage." Elle m'apprenait à agir comme elle ! Puis je m'éclipsais rapidement parmi elles en prétextant que je devais travailler. Je déteste dire du mal des autres. Comme il m'était très difficile de les entendre bavarder, je verrouillais la porte de notre chambre et j'en sortais rarement.

Après cela, je n'ai jamais traîné avec elles, et même si quelqu'un venait chez moi et frappait à la porte, je faisais semblant qu'il n'y avait personne à l'intérieur et je n'ouvrais pas la porte. Cependant, lorsque j'avais besoin de puiser de l'eau ou de faire la lessive, je ne pouvais m'empêcher de passer par cette maison principale pour aller chercher l'eau à la source de la pompe. Alors, chaque fois que je croisais ces femmes, je baissais la tête et passais rapidement devant elles. Lorsqu'elles me sollicitaient, je disais que j'étais occupé à la maison et je faisais rapidement demi-tour pour éviter cet endroit et rentrer à la maison.

Les gens avaient l'habitude de parler de ces choses désagréables également à la source de la pompe, tout en lavant le linge ou les légumes. Ainsi, après avoir puisé de l'eau à la source, je fermais la porte extérieure de la maison et je faisais la lessive sur la petite plate-forme à vaisselle devant la chambre. Comme cette plate-forme à vaisselle se trouvait juste devant l'endroit où nous mettions nos chaussures, si je jetais ne serait-ce qu'un peu d'eau, l'eau débordait par les fissures des pierres et descendait même jusqu'à l'endroit où nous mettions nos chaussures.

Je devais faire plus attention car la moindre erreur pouvait faire stagner l'eau à cet endroit et causer de mauvaises odeurs. À l'époque, il n'y avait pas d'évacuation dans la cuisine ou dans la réserve d'eau, donc tout devait être fait à l'emplacement de la source. Cependant, j'ai fait de mon mieux pour éviter de rencontrer et de parler avec des gens à la source de la pompe.

Lorsque je me débarrassais de l'eau après avoir préparé des aliments ou fait la vaisselle, j'avais l'habitude de sortir dans la rizière devant ma maison pour éviter de croiser d'autres personnes et de jeter l'eau aussitôt après. Je l'offrais en pratiquant le Semchigo comme si je la jetais facilement dans les égouts et je priais : "Je jette ces déchets maintenant, alors je vous prie d’enlever toutes les mauvaises choses que nous avons dans nos cœurs."

Si j'avais continué à jeter l'eau sale au même endroit, cela risquait d'être découvert par les autres personnes. Ainsi, je jetais chaque jour l'eau à un endroit différent. Seulement pour laver le maquereau ou le poisson, je n'avais pas d'autre choix que d'aller à la source et de le laver rapidement. Cela était beaucoup plus fastidieux que de le faire à l'emplacement de la source, mais j'étais capable de le faire joyeusement en pratiquant le Semchigo comme si je lavais facilement les vêtements, la vaisselle et les denrées alimentaires à un bon emplacement avec une source équipée d'un égout.

Je ne pouvais même pas rêver d'aller dans un bain public. Je n'étais jamais allée dans un bain public, mais je prenais un bain tout au long de l'année dans le coin de la petite plate-forme des cruches. Je prenais un bain la nuit, de peur que les gens me voient si je le faisais pendant la journée, et c'était la même chose même pendant le froid de l'hiver. Parce que le mur de notre maison était empilé de façon désordonnée avec des briques avec de nombreux trous, le vent du nord du milieu de l'hiver et la neige froide qui entrait dans les trous étaient si violents que tout mon corps frissonnait même avec mes vêtements.

Pas un souffle de vent n'entrait dans ma maison en été, alors comment un vent aussi froid pouvait-il entrer en hiver ? Comme nous avons vécu avec une seule briquette pendant une journée, je n'ai même pas pu chauffer beaucoup d'eau. Cette eau tiède qui chassait à peine le froid ne faisait que rendre mon corps encore plus petit. Cependant, j'étais capable de le faire joyeusement en l'offrant tout en pratiquant le Semchigo comme si je m'étais baignée dans l'eau chaude d'un bon bain public.

Ainsi, comme je ne sortais pas et ne parlais pas avec les autres, un jour, les épouses vivant dans la même maison sont venues me voir. Bien qu'elles aient frappé à la porte de ma chambre, je ne l'ai pas ouverte, alors elles sont sorties et ont frappé à la fenêtre de ma chambre sur le bord de la route.

Comme il n'y avait toujours pas de réponse, elles ont dit : "Nous savons que vous êtes à la maison. Si vous gardez le silence, votre bouche ne sentira-t-elle pas mauvais ?" Mais je suis demeurée immobile sans rien dire. Elles ont frappé à la fenêtre pendant un moment, mais comme je ne répondais toujours pas, elles m'ont dit : "Elle n'est peut-être pas vraiment à l'intérieur !" puis elles sont reparties.

Avant d'être mariée, je m'entendais bien avec tout le monde au travail, tant qu'il n'y avait pas de commérages. Je n'ai jamais eu de conflit avec une seule personne car je faisais tout par moi-même. Mais ces personnes n'hésitaient pas à danser avec des inconnus, parlaient de comportements immoraux comme si elles en étaient fières, et partageaient leur repas tout en disant du mal des autres facilement entre elles.

I did not want to eat the food they suggested to me to eat, and I did not want to hang out with such people at all. So I tried my best not to mix bad words with them. I could not possibly understand what they said and did without hesitation despite having their respective husbands.

Je ne voulais pas manger la nourriture que ces personnes me suggéraient de manger, et je ne voulais pas du tout traîner avec de telles personnes. J'ai donc fait de mon mieux pour ne pas échanger de mauvaises paroles avec elles. Je ne parvenais pas à comprendre ce qu'elles disaient et faisaient sans hésiter bien qu'elles avaient leurs maris respectifs.

Rather than hanging out with them and listening to gossip and embarrassing words, I liked better to spend time alone working for the peace of the family, even if there was no wind blowing in the heat and I had to sweat profusely because there was even no paper hand fan. I prayed while cleaning the house so that my husband could rest comfortably whenever he might come in.

Plutôt que de traîner avec elles et d'écouter les ragots et les paroles gênantes, je préférais passer du temps seule à travailler pour la paix de la famille, même si aucun vent ne soufflait dans la chaleur et que je devais transpirer abondamment parce que je ne possédais même pas d’éventail en papier. Je priais en nettoyant la maison pour que mon mari puisse se reposer confortablement chaque fois qu'il rentrait.

“Oh, forgive them! I’m sweating like this right now as I clean the house, but please wash away and drive out all the lust, bad feelings, and the desire to gossip inside their hearts.” Offering it up, I made the sacrifice for them even though it was little, while remembering them, and made more efforts for my family and husband’s health.

"Oh, pardonnez leur ! Je transpire comme ça en ce moment alors que je nettoie la maison, mais je vous prie de laver et de chasser toute la convoitise, les mauvais sentiments et le désir de médire dans leur cœur." En l'offrant, j'ai fait ce sacrifice pour elles, même si c'était peu, en me souvenant d'elles, et j'ai fait plus d'efforts pour la santé de ma famille et de mon mari...