- Pourquoi la Vierge pleure-t-Elle?


- Miracles à Naju


- Signification des signes à Naju


- Cinq sommes
spirituelles de Naju


- Qui est Julia ?
(La choisie de Jésus
et la Sainte Marie)



-
Le Témoignage
et l'
Expérience de sa foi, Julia
 

- Les Témoignages de Julia au cours de la veillée de prières du premier samedi


- La Vie préparée
par le Seigneur

1 Table
2 Table
3 Table
4 Table
 


- Chemin de l'Amour
Pour le Seigneur


- La douleur de Julia
comme âme de
victime
 

- Obéissance de Julia



Julia qui dirige
"Maison d'Amour"
pour les grand-mères


La Vie préparée par le Seigneur
(Cliquez PDF avec illustrations correspondant à chaque épisode
puis, vous pouvez aider
à méditer en lisant avec les illustrations.)
 

81. Mon cœur n'a été gonflé de joie que pour un moment (PDF)

À cette époque, nous n'avions jamais envisagé la possibilité d'adopter un fils. Cependant, après une réunion générale de mes proches, ces derniers ont pris la décision d'adopter un garçon dans ma famille.

Quel réconfort d'avoir un petit frère dans une famille sans père ! J'étais peut-être encore plus heureuse qu’après le rappel du décès de ma précieuse petite sœur, Soon-deok, qui a dû soudainement nous quitter pour le Ciel quand j'étais plus jeune.

Le siège vide pour Soon-deok, restait à jamais présent dans mon cœur tendre... Mon coeur débordait de bonheur d'avoir maintenant le frère de mes rêves. En pensant à Soon-deok, qui me manquait, j'ai pris soin de lui avec tout mon amour. Chaque fois que je tenais la main de l'enfant, dans mon cœur je tenais la main de Soon-deok. Nous sortions, jouions et allions à l'école ensemble.

C'était des jours heureux pour moi, qui était toujours seule, d'avoir maintenant un petit frère. L'enfant s'appelait Yoon, Heung-seon. Je me suis dit : "Ce n'est pas une coïncidence si mon nom, Yoon Hong-seon, ne diffère que d'un trait de son nom (coréen)." J'ai fait de mon mieux pour devenir sa véritable sœur aînée. Mon frère semblait nous apprécier beaucoup, ma mère et moi, et il nous suivait toujours partout.

Je voulais aider mon jeune frère à devenir un érudit à l'avenir, en suivant les traces de mon père, plutôt que de devenir un ouvrier. J'ai donc dit à mon jeune frère : "Quoi qu'il arrive, concentre-toi uniquement sur tes études et prépare-toi à aller à l'université. Ne t'inquiète pas, je m'occuperai entièrement de toi quoi qu'il arrive. Compris ?"

Je voulais que ce soit lui qui avait été adopté par toute ma famille qui obtienne son diplôme universitaire, quoi qu'il arrive. Après en avoir discuté avec ma mère, nous l'avons d'abord envoyé dans un collège. Pour subvenir à ses besoins, ma mère et moi étions encore davantage occupées. Je devais donc travailler encore plus, mais j'étais satisfaite d'avoir un petit frère et je menais une vie heureuse.

Cependant, mon jeune frère adoptif qui est allé à l’école avait l'habitude de dire : " Je préfère couper du fourrage que de faire des études."  

Avant de venir chez nous, il n'allait pas à l'école. C'était un enfant qui aidait aux tâches ménagères et on l'utilisait pour travailler toute la journée à élever du bétail et à couper du fourrage.

Il semble que le travail manuel, dans lequel il pouvait se dépenser, lui semblait plus libérateur d'une certaine manière.

Je me suis dit : "Était-ce si difficile pour lui d'étudier au point de regretter les travaux pénibles qu'il détestait faire sous le joug de sa belle-mère ?".

Il était si différent de moi qui désirait ardemment étudier. Puis un jour, il nous a quittés en laissant ce mot d'une ligne : "Je déteste vraiment étudier. Plus tard, quand je serai grand, je reviendrai vous chercher, ma soeur et ma mère, dans ma propre voiture. "

J'ai versé tout mon amour sur lui en y mettant toute mon affection, mais là, j'étais abasourdie. "Comment cela est-il possible... !" S'il avait dit qu'il allait nous quitter, nous lui aurions donné de l'argent de poche avant qu'il ne parte. Mon cœur a souffert, mais je l'ai rapidement offert en pratiquant le Semchigo comme si je n'avais jamais eu de jeune frère.

Quel soulagement d'avoir au moins ma mère à mes côtés ! Rien que cette présence était déjà un grand réconfort pour moi.

Je l'ai rapidement offert en pratiquant le Semchigo comme s'il n'avait jamais été avec nous, donc tout allait bien pour moi, mais ma mère a pleuré amèrement. - "Heung-seon nous a aussi quittés, mais qu'arrivera-t-il aux rites ancestraux et aux tombes de nos ancêtres si je meurs ?" - " Mère, je suis là. Ne t'inquiète pas. Grâce au Semchigo, comme si nous n'avions jamais eu de fils adoptif, nous pouvons vivre comme avant, mère. N'est-ce pas ?"

"Je sais. Ce serait bien de penser comme ça en pratiquant le Semchigo, mais quand je pense à nos ancêtres qui n'auront pas de descendants pour organiser les rites ancestraux pour eux ou pour prendre soin des tombes des ancêtres, ça me brise vraiment le cœur. Hong-ki nous a aussi laissé tomber comme ça..." En entendant le nom de "Hong-ki", je me suis soudain rappelée la fois où je me suis rendue avec ma mère pendant les vacances, quand j'avais 9 ans, à Yeonbong-gol, où se trouve ma ville natale.

Le plus proche parent de ma famille était le frère Nak-seon et sa jeune soeur Namseon. Leur mère était enceinte à cette époque. Dès qu'elle nous a vus, elle a dit à ma mère : "Sœur, bienvenue", et s'est tournée vers moi en disant : "Bienvenue, Hong-seon." Elle m'a dit, en mettant la main sur son ventre, "Hong-seon, si ce bébé est un autre garçon, je le laisserai vivre dans ta famille comme ton petit frère." "Pardon ? Tu es vraiment sûre ?"

"Tu fais partie de la famille la plus ancienne, et chacune des trois générations n'a qu'un seul enfant, un fils." J'ai répondu : "Oui, en effet." Elle a ajouté : "La quatrième génération n'a plus de père, et comme tu es la seule fille, ta lignée familiale se termine avec toi. Il est donc juste que nous vous proposions un fils à adopter dans ta famille."

J'ai rapidement incliné la tête en disant "Merci" et je lui ai fait une profonde révérence. C'est parce que je me suis rappelée de ma mère qui disait toujours en me tenant dans ses bras et en pleurant : "Tu aurais dû être un fils, il n'y a personne pour perpétuer notre lignée familiale, je ne peux donc pas faire face à mes ancêtres. Que devons-nous faire alors pour nos ancêtres et leurs tombes ? »

Pensant que ma mère serait ravie, j'étais si heureuse à cause des paroles de cette tante que j'ai bondi sur ma mère : "Maman !". À ce moment-là, ma mère était tellement heureuse qu'elle pleurait.

Cette tante n'était pas une vraie sœur de mon père, mais une parente éloignée. Comme mon père était un fils unique de la troisième génération et que la lignée familiale se terminait avec moi, une fille de la quatrième génération, si l'on remontait dans le passé, cette dernière était notre parente la plus proche.

Entre-temps, elle a donné naissance à un fils et nous a envoyé un message pour que nous nous dépêchions de lui rendre visite. Ma mère était si heureuse qu'elle est partie immédiatement à Yeonbong-gol. Je voulais aussi y aller quitte à m'absenter de l’école.

Mais, comme mon oncle me grondait en me déconseillant d'y aller, je suis restée à la maison et j'ai fait de mon mieux pour accomplir tous les travaux qu'il m'avait confiés en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée. Puis, au moment des vacances, j'ai enfin obtenu sa permission et je suis allée voir le frère de mes rêves. J'ai vu que ses cheveux étaient complètement noirs et épais comme les miens et même son visage ressemblait au mien. Son apparence était complètement différente de celle des membres de sa famille. Beaucoup de gens ont dit la même chose.

"Ce fils est le véritable fils de madame Song Gil (la mère de Maman Julia, Hong-seon), elle a été pleinement bénie par leurs ancêtres. C'est pourquoi il est beau car il ressemble exactement à Hong-seon. Comme il est beau !" Tous ceux qui l'ont vu ont pris la parole à tour de rôle pour dire quelque chose de gentil sur le garçon.

Ma mère et moi l'avons appelé Hong-ki. Ma tante parente a dit qu'elle allait allaiter Hong-ki jusqu'à ce qu'il ait 3 ans et qu'elle l'enverrait chez nous quand il aurait 4 ans.

Ma mère a donné tout son cœur à Hong-ki lui achetant tout ce dont il avait besoin et lui apportant quelque chose à manger. Mais ce fut un véritable choc ! Nous avons appris que l'enfant dont nous nous occupions tant était soudainement mort à l'âge de 3 ans, juste avant ses 4 ans. Ma mère et moi étions anéanties par cette nouvelle, pleurant et gémissant !

Ma mère a été prise d'un malaise à la pensée de cette époque et elle a continué à parler. Elle a dit, "Hong-ki, qui est mort le premier, était vraiment beau. Nous étions vraiment heureuses pour lui, et il te ressemblait, alors les gens ont dit que ton père qui était décédé nous avait donné ce bébé." "En effet, quelque chose d'impossible s'est produit ! Comment a-t-il pu me ressembler et ne pas ressembler à ses parents ou à ses frères et soeurs ? " "C'est ce que je veux dire."

"Alors, j'ai même pensé que mon père nous avait envoyé mon petit frère de cette façon parce qu’il me manquait tellement." " Oh là là, tu as pensé ça aussi ? En fait, oui. Je ne sais pas comment il a pu ressembler si exactement à ton père ! Mais ce beau bébé qui te ressemblait ainsi qu'à ton père est mort soudainement sans même être malade…

Alors, à quoi sert tout ce qu'on a fait pour lui ? C'est vraiment regrettable que nous ne l'ayons pas amené chez nous plus tôt. C'est pourquoi j'ai tellement mal que mon cœur est déchiré par le chagrin. Il me manque tellement. " "A moi aussi. Il me manque tellement. Mais maman, arrêtons de penser à lui." - "Non, même si j'essaie de ne pas penser à cet enfant, je ne peux m'empêcher plus que jamais de penser à Hong-ki en songeant à Heung-seon qui nous a abandonnés ! Que dois-je faire ? "

Ma mère était encore plus attristée par le souvenir de cette époque. Même maintenant, alors que j'écris ces lignes, mon cœur souffre, alors que le visage de l'enfant est encore bien présent dans ma mémoire.

Comme ma mère avait été bouleversée ! Elle avait perdu Soon-deok et Hong-ki et même son fils adoptif qu'elle chérissait tant avait soudainement disparu en ne laissant qu’un bref message. La mort de ma jeune soeur Soon-deok a aussi été un choc pour elle. Ma précieuse petite soeur Soon-deok ! Son autre enfant qui est morte si soudainement !

Pendant la guerre de Corée, ma mère avait quitté la maison pour retrouver son beau-père qui était parti dans sa ville natale et n'était jamais revenu. Elle m'a laissé derrière elle, un enfant de trois ans seulement avec la petite Soon-deok, qui n'avait même pas un an.

Même pendant cette guerre terrifiante, ma mère avait recherché le corps de mon grand-père qui avait été abattu par les rebelles et qu’elle avait retrouvé contre toute attente puis elle l'avait enterré. Ma mère était une belle-fille déterminée et fidèle qui estimait son beau-père plus que ses petits enfants. Cependant, à cause de cela, ma mère avait dû s'absenter de la maison pendant de nombreux jours si bien qu’à cause de ce départ, Soon-deok qui n’était qu’un nourrisson est morte et qu'elle nous a quittés pour toujours !

Même lorsque j'étais une jeune enfant, il n'y avait aucun moyen pour moi de contrôler ma tristesse, alors j'ai pleuré amèrement et j'ai demandé à ma mère de me rendre Soon-deok. Ce souvenir est encore vif pour moi. En pensant à ce moment-là, je frissonne involontairement et je ferme les yeux. Comme elle était rassurée et ravie ma mère, qui était une belle-fille extrêmement fidèle, en disant qu'elle avait adopté un enfant qui pouvait prendre soin de ses ancêtres et de leurs tombes !

Après qu'il nous ait soudainement quittés, je ne pouvais pas imaginer la profondeur du chagrin que ma mère ressentait dans son cœur. J'ai fermement pris la décision de devenir une fille qui soit digne de dix fils pour ma mère. J'ai décidé dans mon esprit de prendre soin de ma mère aussi bien que possible. "Maman !" Je lui ai dit en l'embrassant très fort.

"Laisse-moi faire !" "Mère, qui aurait pu savoir que nous serions à nouveau blessés par une autre histoire de fils adoptif ?

Oublions désormais ces fils adoptifs." "Oui, d'accord." Ma mère a pleuré et pleuré amèrement. Puisque je n'avais pas de frères cadets dès le départ, j’en ai fait l’offrande en pratiquant le Semchigo comme s'il n'avait jamais été avec nous. Puis j’ai pris à nouveau cette résolution: "Je vais définitivement assumer moi-même le rôle du fils adoptif."

 

82. Un couple nouvellement marié a emménagé dans une petite pièce de ma maison ! (PDF)

Quand j'étais au collège, j'ai entendu dire que M. Moramsae, qui aidait son frère aîné au moulin, s'était marié, mais qu'il avait des difficultés parce que le couple n'avait pas les moyens d'avoir sa propre maison.

Après avoir appris cela, j'ai dit à ma mère : « Maman, j'ai entendu dire que M. Moramsae doit quitter la maison de son frère aîné, car il s'est marié, mais il a des difficultés parce qu'il n'a pas assez d'argent pour s'acheter une maison.

Et si on leur proposait de rester gratuitement dans notre petite pièce ? » Ma mère a répondu : « Bien sûr, nous le ferons. »

Comme il n'y avait pas de cuisine dans cette petite pièce, nous avons engagé un ouvrier pour  fabriquer une cuisine pour qu'ils puissent cuisiner.

J'ai demandé à M. Moramsae et à sa femme de s'installer dans la petite pièce de notre maison. Si j'avais quelque chose de savoureux, je le donnais à sa nouvelle épouse, en pratiquant le Semchigo comme si je l'avais mangé.

Avant, j'étais toujours seule lorsque ma mère s'absentait de la maison, mais je me sentais bien et en sécurité puisque quelqu'un était à mes côtés désormais.

Sa femme est tombée enceinte, et peu après, son ventre s'est mis à grossir. J'avais tout prévu comme me l'avait appris ma mère pour un accouchement de nuit quand j'étais seule.

Elle pouvait accoucher à tout moment, alors j'ai stérilisé les ciseaux dans de l'eau bouillante à l'avance, mais elle a mis au monde son bébé après mon départ à l'école.

Comme le travail  escompté était terminé, je l'ai aidée à faire d'autres choses. Chaque fois que le bébé pleurait la nuit, j'écrivais et l'offrait en pratiquant le Semchigo comme si j'entendais de belles chansons.

Ils ont travaillé très dur et ont économisé de l'argent. Ils ont acheté une maison et ont déménagé. Plus tard, ils ont même repris un moulin situé à Jangdameoni.

La réussite financière du couple, surtout par rapport à leur situation antérieure, était une grande joie et une récompense pour ma mère et moi.

 

83. Une maison où les vendeurs et les mendiants passaient la nuit (PDF)

Il fallait généralement trois à quatre jours à ma mère pour rentrer chez elle après un voyage de colportage. Elle était dans l'incapacité de se nourrir correctement en marchant dans les villages de montagne avec ses lourdes marchandises.

En pensant à la faim que j'avais endurée et aux difficultés de ma mère, chaque fois que des vendeurs et des mendiants venaient chez nous, je leur donnais du riz et leur offrais un endroit chaud pour dormir avant de les faire partir.

Parfois, je donnais même nos vêtements à ceux qui avaient l'air si pitoyables, même si nous n'avions pas beaucoup de vêtements. C'est pourquoi les villageois appelaient notre maison " La Maison où les vendeurs et les mendiants passaient la nuit ".

Comment une personne peut-elle connaître le chagrin de la faim sans avoir mangé du pain trempé de larmes ? C'est le goût du pain trempé dans les larmes de la faim.

Un jour, j'ai offert un repas et un abri à un vendeur, mais il a emporté notre argent et nos rares bien matériels.

Un autre jour, après avoir hébergé un mendiant, il m'a fait part de son irritation en me disant que certains de ses biens manquaient dans son baluchon. Je savais clairement qu'il me mentait, mais je ne lui ai rien demandé. Au lieu de cela, je l'ai apaisé avec amour en lui distribuant notre riz et notre orge dont il restait un peu. Ensuite, j'ai dû me priver de cette quantité (que je lui avais donnée) en pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé, mais je souriais seule, satisfaite de les avoir aidés.

Chaque fois que ces choses se produisaient, je les offrais en pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé, même si je n'avais pas mangé pendant deux ou trois jours. Je prenais la nourriture que je leur donnais sur ma propre part, ainsi la quantité que je pouvais manger dépendait de la quantité que je donnais.  Lorsqu'une famille de mendiants est venue chez moi, j'ai cuisiné suffisamment pour 10 personnes pour les soigner et ensuite je me suis privée de 10 repas correspondants (aux dix repas que je leur avais donnés).

La nourriture ne s'est pas épuisée dans ma maison puisque le colportage de ma mère s'est bien passé mais j'ai offert ma faim autant que cette quantité de nourriture donnée en pratiquant le Semchigo comme si j'avais mangé parce que je pensais au dur travail de ma mère.

Ils ont remercié pour mon aide, mais certains se sont comportés de façon tellement grossière et sauvage. Chaque fois que cela se produisait, je me disais : "Feraient-ils cela s'ils n'avaient pas été si blessés ?" et je compatissais à leur douleur, en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée d'eux.

 Ils se sont mal comportés malgré l'amour inconditionnel que je leur portais. Je n'ai jamais exprimé ce que je subissais de leur part à ma mère ni la faim que je ressentais, parce que je pensais : "C'est ce que je mérite”.

Cela s'est produit à plusieurs reprises, mais j'ai pu m'occuper d'eux avec compassion et amour lorsque j'ai pensé à leur souffrance, errant sans abri, affamés, méprisés et dédaignés par les gens.

Chaque fois que je les ai pris en charge, ou que je les ai vus satisfaits, combien j'étais satisfaite et ravie, même si je ressentais la faim à force de me priver de repas !

Les souffrances que j'avais endurées étaient si grandes que je brûlais toujours du désir de partager mon amour avec les pauvres, chaque fois que je les voyais.

Je me sentais désolée et peinée de ne pas pouvoir leur offrir plus d'aide avec mon peu de ressources.

Cependant, j'avais l'habitude de consoler mon cœur douloureux en me parlant à moi-même en silence, en essuyant seule mes larmes.À cette époque, il m'arrivait fréquemment de me priver de nourriture pendant des jours pour nourrir les mendiants et les vendeurs qui visitaient ma maison, mais j'étais toujours en meilleure santé que les enfants des familles bien nourries et aisées.

 

84. Père, où es-tu donc allé (PDF)

Chaque fois que nous organisions un hommage à la mémoire de mon père, j'attendais qu'il revienne à la maison. Pendant la journée, je regardais dehors en pleurant et la nuit, je regardais les étoiles qui brodaient le ciel, appelant mon père sans cesse.

« Cher père ! Cher père ! Où es-tu allé ?
Qui as-tu suivi sur le lointain chemin de la mort ?
Tu ne dois pas partir, s'il te plaît, ne pars pas.

Je me suis accrochée à toi en pleurant, en pleurant...
Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi es-tu parti ?

Mon doux papa, j'appelle “papa, papa”
même dans mes rêves chaque nuit. »

Je me languissais de mon père en chantant une chanson que j'avais écrite.

Un jour après l'école, j'ai pleuré dans mon cœur en lisant un poème qui parlait de moi avec le professeur M. Lee Moon-hee.

Les enseignants me considéraient comme étant une fille venant d’une famille très aisée. Ils me considéraient comme une enfant arrogante, disant que je regardais toujours le sol en silence sans les saluer.

Cependant, ils ont tous été surpris après avoir été chez moi et constaté les conditions dans lesquelles je vivais.

Le professeur qui a récité le poème avec moi a compris mon cœur et m'a réconforté en me disant de raffermir ma volonté et de mener une bonne vie.

Les autres élèves me détestaient davantage, mais je parvenais toujours à apaiser ma solitude en pensant à ce poème.

 

85. Cette jeune fille n'est pas seule (PDF)
(L'épisode 85 est en dessous de l'épisode 84 dans le même fichier PDF)
 

C'est un poème écrit par Maman Julia quand elle était adolescente.

Cette jeune fille n’est pas seule.

Même si son Papa, qui était comme le ciel pour elle,
a abandonné sa fille et sa famille,

et bien qu'elle n'ait ni frère aîné, ni sœur,
ni petit frère ou petite sœur qui puissent lui donner un mot de consolation,
cette jeune fille a une maman, qui est chaude comme le soleil du printemps.

Ni la tempête de minuit comme un loup brutal qui la fait frissonner,
ni le vent glacial de la neige qui cause des gelures sur ses pieds nus,
ne peuvent jamais rendre solitaire cette jeune fille.

C'est parce qu'elle possède le souffle immuable
(la respiration constante) de sa mère qui est plus fiable
que la terre et plus doux que la couche de coussins dans le ciel.

Même dans les ténèbres d'une nuit sans fin avec le clair de lune de l'automne,
quand chaque orphelin laissé tout seul gémit

et que les êtres vivants rusés poussent des soupirs d'un commun accord,
un simple sourire comme une rose illumine le visage de cette jeune fille.

Au-delà de la solitude, au-delà des vagues de la vie tumultueuse,
le cœur ardent de cette jeune fille ne renonce pas à son sourire profond et calme.
comme le ciel oriental qui donne naissance au soleil du matin.

Même si l'endroit où se tient cette jeune fille aujourd'hui
est sur un minuscule bateau sur l'océan sans fin

où l'on ne peut voir les limites du ciel et de la mer,
ou même si elle se tient au milieu d'un désert brûlant

où il n'y a rien d'autre que des grains
de sable malheureusement desséchés qui s'envolent,

le cœur de cette jeune fille, tant que le souffle
de sa mère est en vie, n'est pas solitaire.

 

86. La Messagère de Lettres d'Amour (PDF)

Seul M. Lee Moon-hee, qui était le professeur de littérature coréenne de mon collège, se consacrait à l'école en disant : « L'éducation, c'est le pouvoir. »

Alors que beaucoup d'autres enseignants ne travaillaient que pendant les heures de cours qui leur étaient assignées à l'école et allaient ensuite flâner ou profiter de divertissements en ville, le professeur Lee réparait une maison de trois pièces délabrée après l'école.

Il a même plâtré les murs lui-même, en transportant la terre, en coupant la paille et en la mélangeant à la terre.

Je l'ai aidé à porter la terre avec un Ji-ge (un porte-bagages coréen en forme de A) tant de fois que mon dos était couvert d'ampoules et pelé.

Lorsqu'il faisait trop sombre pour voir la nuit, j'allumais une lampe pour lui afin qu'il puisse bien voir pendant le plâtrage.

Je travaillais tous les jours après l'école, mais j'étais très heureuse et pleine de vitalité, pensant que je pouvais rendre service à mon professeur.

Pendant les cours, l'apprentissage de l'anglais était si intéressant pour moi et cela me rendait très heureuse.

Les élèves de ma classe disaient que chaque fois que c'était le cours d'anglais, je levais la main et faisais ma présentation toute seule ; je faisais tout pendant ce cours. Ils disaient même : « Le cours d'anglais, c'est l’heure de Hong-seon Yoon ». Mon professeur d'anglais m'appréciait également et me complimentait.

À un moment donné, il (mon professeur d'anglais) a commencé à fréquenter une enseignante qui enseignait le style vestimentaire occidental. Il m'a demandé de lui remettre la lettre d'amour qu'il lui avait adressée, je suis donc devenue une messagère d'amour entre eux. Ils ont fini par se marier.

À leur mariage, les enseignants ont été invités en tant qu'amis. En tant que représentants des étudiantes, seuls deux étudiantes ont été invités, la fille d'un directeur d'école primaire et moi.

Comme tout le monde voulait aller au mariage, les étudiantes ont commencé à me détester à cause de cela.

Elles m'ont froidement ignorée, puis ont répandu toutes sortes de rumeurs à mon sujet. Ce sont elles qui passaient des nuits ensemble avec des garçons, mais elles ont insinué que je menais ce genre de vie, même si je restais discrète.

J'ai essayé de continuer ma vie en offrant ces rumeurs malveillantes en pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée, mais je n'arrivais pas à me concentrer sur mes études.

L'un des professeurs voulait me faire rejoindre sa famille. Il a même essayé de me faire un lavage de cerveau en me faisant croire que le professeur Lee Moon-hee, qui travaillait dur pour l'éducation, était quelqu'un de très méchant. C'était pour m'empêcher d'être plus proche du professeur Lee.

Je ne le croyais pas, mais tout cela me semblait étrange. J'avais l'impression que toutes mes études étaient désormais bien loin de moi, y compris l'anglais, que je souhaitais ardemment apprendre depuis l'école primaire.

J'ai essayé de voir tout de manière positive, mais tout le monde paraissait être étrange. Néanmoins, j'ai fait de mon mieux, pratiquant le Semchigo comme si j'étais aimée.

 

87. J'ai remis de l'ordre partout où je suis allée (PDF)

Où que j'aille, je ne ménageais pas mes efforts. Chez un parent proche ou chez ma tante, ou n'importe où, si l'endroit était en désordre, je le nettoyais toujours immédiatement, en pensant : " Ce n'est que lorsque les choses sont ordonnées que nous pouvons faire régner l'ordre dans nos familles, dans la société et dans le monde. Ainsi, lorsque le propriétaire revenait et constatait que sa maison en désordre était rangée, il avait l'habitude de dire : "Hong-seon a sûrement été là !".

Cependant, mes amis à l'école me disaient : “Tu essaies de te faire bien voir par notre professeur, n'est-ce pas ?".

Depuis mon enfance, je rangeais en cachette les affaires de tout le monde. Cependant, mes professeurs le remarquaient d'une manière ou d'une autre et me préféraient. Puis l'envie et la jalousie de mes amis n'ont fait qu'empirer de jour en jour.

À cause de cela, j'étais toujours victime de rumeurs scandaleuses et malveillantes.

Elles se sont moquées de moi en disant : "Hong-seon organise les rites ancestraux de son père, assise avec son ami Jeong-ja Park et des mendiants", mais je n'ai même pas répondu.

Parmi les enseignants du collège de l'époque, M. Hong était le cousin germain de ma mère et vivait dans le même village que moi. Deux de ses nièces étaient élèves dans la même classe et le même village que moi. Toutes deux étaient particulièrement jalouses de moi.

Quand elles ne trouvaient rien à me reprocher, elles faisaient courir une terrible rumeur, "Hong-seon a une vie de débauche". M. Hong a transmis leurs mensonges à d'autres enseignants sans avoir vérifié auprès de moi, alors que j'étais directement concernée. Ensuite, les enseignants ont dit qu'ils allaient m'expulser de l'école. Pareille chose m'est arrivée.

À cette époque, les gens pointaient du doigt un homme et une femme pour la simple raison qu'ils marchaient ensemble.

Même si les nièces de M. Hong restaient debout toute la nuit à jouer avec des garçons à côté de l'école et dormaient avec eux dans une chambre, elles n'ont reçu aucune sanction.

Lorsque mon amie Jeong-ja a appris que les enseignants allaient m'expulser, elle était bouleversée et a dit : "Si tu as un péché, c'est seulement d'accueillir les mendiants et de les nourrir et de marcher en regardant seulement le ciel et le sol parce que tu ne veux pas entendre les gens médire et juger les autres. Mais ils veulent te renvoyer ? Va te plaindre auprès d'eux."

Mais je lui ai répondu: " Pourquoi discuter ? Que je suis innocente me suffit."  Elle m'a rétorqué : " Tu n'as pas de ressentiment d'avoir été accusée injustement ? ". " Ça va. De toute façon, je m'en remets au ciel." "Oh, mon Dieu, elles ont accompli toutes ces choses honteuses et te les ont imputées. Les méchantes !"

Je ne suis pas allée voir les professeurs pour me défendre. En faisant cela, j'aurais pénalisé mes adversaires et j'aurais pu les inciter à devenir plus rancunières et à commettre un autre péché. Les deux protagonistes auraient pu être davantage blessées.

À ce moment-là, le professeur M. Lee Moon-hee, qui me connaissait bien, a dit aux professeurs : "Si vous expulsez Yoon Hong-seon qui est innocente, je vais aussi quitter l'école."

Alors les professeurs n'ont rien pu dire. Ceci parce qu'il n'y avait personne d'autre que M. Lee pour diriger l'école. Donc, cette question a été résolue avant sans que je le sache.

Je ne l'ai découvert que lorsque j'ai rencontré le professeur M. Lee Moon-hee 45 ans plus tard et qu'il m'en a parlé.

De cette façon, Dieu m'a plongée dans la fournaise de la souffrance et m'a formée en profondeur, mais m'a toujours sauvée de toute crise imminente.

C'est la Providence de Dieu qui m'a envoyé le professeur M. Lee Moon-hee, qui était à la fois discret et consciencieux.

 

88. Je consacrerai toute ma vie à ma mère (PDF)

Je n'ai pas pu étudier l'anglais correctement, bien que je le souhaitais ardemment, et j'ai donc toujours ressenti un grand vide dans un coin de mon cœur. Pendant que je fréquentais l'école civique supérieure, je souffrais de toutes sortes de calomnies et de rumeurs malveillantes. Après avoir obtenu mon diplôme, mes pas vers la maison n'étaient que pesants.

Que faire à partir de maintenant ? Il y avait beaucoup de mes amies qui sont allées au lycée, mais ma situation ne me le permettait pas. J'ai essayé de l'accepter en pratiquant le Semchigo comme si j'étais entrée au lycée, mais c'était plus fort que moi, mon cœur était triste.

Maintenant, je vais travailler en pratiquant le Semchigo comme si j'étais à l'école. Je vais travailler pour ma mère. Pour ma mère bien-aimée, qui m'a consacré toute sa vie sans répit, en traversant toutes sortes d'épreuves, je vais désormais travailler dur pour lui offrir une vie confortable".

Quand je me suis décidée, mon cœur s'est gonflé de joie et d'espoir. “Ma mère bien-aimée ! Désormais, je te consacrerai toute ma vie, sans ménagement, malgré mon indignité.”

 

89. J'ai postulé pour une Ecole de formation professionnelle en Beauté (PDF)

Au printemps 1965, je réfléchissais à mon avenir. Je suis allée à l'école pour trouver quelqu'un à consulter sur mon avenir et j'ai rencontré une enseignante spécialisée dans les matières domestiques. Elle m'a suggéré la coiffure, en disant : "Comme tu es douée de tes mains, j'aimerais que tu deviennes coiffeuse."

L'enseignante m'a gentiment emmenée en personne dans plusieurs écoles de formation professionnelle en beauté de Gwangju. De toutes, les frais de scolarité de l’Ecole professionnelle en beauté de Séoul, à Chungjang-ro de Gwangju, étaient les plus abordables, et elle m'a donc aidée à m'y inscrire.

Je ne pouvais pas m'accorder ne serait-ce qu'un jour de répit à cause de ma détermination à bien servir ma mère en gagnant de l'argent, en la protégeant des difficultés. Je suis donc allée voir un professeur dès que j'ai terminé l'école, et je me suis inscrite à l’école professionnelle en beauté afin de pouvoir trouver un emploi dès que j'aurais acquis les connaissances nécessaires.

J'ai déménagé dans la maison de la jeune sœur de ma mère à Gwangju, où elle louait un sanghabang (une pièce qui a une porte coulissante au milieu d’une pièce pour la diviser et l'utiliser comme s'il s'agissait de deux pièces), et de là, je suis allée à l’Ecole professionnelle en beauté. C'était six jours après la remise de mon diplôme.

Je me sentais désolée de rendre sa petite maison où six membres de la famille vivaient ensemble encore plus exiguë parce que je m'y entassais avec eux. J'ai donc décidé de déménager au dortoir de l’Ecole un peu plus tard. Je me suis rendue au dortoir de l'Ecole avec un peu de riz, un petit pot, une cuillère, une paire de baguettes, de la sauce de soja assaisonnée et une petite couverture.

Le dortoir était au 2ème étage où il n'y avait qu'une grande pièce avec un tatami (une natte de paille japonaise). À l'intérieur de la pièce, il y avait plusieurs poêles à briquettes sans cuisine. Toutes ces nombreuses étudiantes de l’Ecole faisaient cuire du riz sur les briquettes et dormaient dans la grande pièce. Je ne me couvrais qu'avec la petite couverture dans la pièce à tatami, où il n'y avait ni chauffage ni  matelas.

Rien que de penser à ces jours où je vivais et dormais dans une pièce avec une briquette et sans ventilation, je suis prise de vertige (à l'époque, de nombreuses personnes mouraient d'empoisonnement au gaz de briquette de carbone en hiver).

Ma mère m'a dit qu'elle allait faire le nécessaire pour subvenir à mes besoins. Mais j'ai réduit mes frais de subsistance afin de dépenser le moins d'argent possible.

J'ai acheté le strict nécessaire de matériel pour le salon de coiffure et j'ai mangé trois repas par jour avec une quantité qui était inférieure à un bol de riz. Les étudiantes m'ont demandé : "Oh, comment une personne dans la force de l'âge peut-elle manger trois repas avec une quantité de riz qui ne suffit même pas à un seul repas ? Et en plus, avec seulement de la sauce de soja ?" "Ça ne te donne pas faim de manger comme ça ?”. ”Non, je n'ai pas faim. C'est suffisant pour moi", ai-je répondu.

Bien que je ne disposais que de la sauce soja pour accompagner mon plat, je l'ai quand même mangé en pratiquant le Semchigo comme si c’était un somptueux festin. Ce faisant, je me suis toujours comportée comme une fille provenant d'une famille aisée.

Chaque fois que je prenais un repas, j'allais dans le coin de la pièce, face au mur, et je mangeais là, pour ne montrer à personne que je ne mangeais qu'avec de la sauce soja en accompagnement et une cuillère usée. Lorsque les étudiantes s'approchaient de moi pendant que je mangeais, je cachais tout de suite ma cuillère. Je ne leur ai donc jamais laissé voir ma cuillère usée.

Chaque fois qu'elles s'approchaient de moi à l'heure du repas, je tenais la cuillère dans ma bouche, et la retirais de la bouche tranquillement, en la couvrant de ma main et en leur parlant naturellement.

En me voyant manger des repas avec seulement de la sauce de soja comme assaisonnement, elles m'ont demandé comment il était possible de manger du riz avec seulement de la sauce de soja. De peur de donner une mauvaise réputation à ma mère, je leur ai répondu : "Ma mère me prépare beaucoup d'accompagnements, mais c'est celui-là que j'aime le plus." Ensuite, elles m'ont demandé de faire un échange de nourriture.

Pour éviter d'être jugée en pensant que c'est parce que je n'avais pas d'autres assaisonnements, je n'ai jamais mangé leurs assaisonnements même si je leur ai donné ma sauce soja. Elles ont goûté ma sauce soja et ont dit : "Wow, c'est vrai. Je n'ai jamais goûté une sauce soja aussi délicieuse et bien relevée."

Parce qu'elles avaient pris ma sauce soja qui était mon seul mets d'accompagnement, en disant qu'elle était délicieuse, j'ai dû manger un repas fade avec les restes de sauce de soja. Cependant, je l'ai mangée en pratiquant le Semchigo comme si c’était un somptueux festin, et j'étais infiniment reconnaissante envers ma mère d'avoir pu vivre grâce à ces simples restes.

 

90. La vie dans le dortoir de l’Ecole de formation professionnelle en Beauté (PDF)

La vie y était animée, car de nombreuses étudiantes devaient faire cuire du riz, préparer de la soupe et faire bouillir de l'eau sur quelques réchauds à briquettes.

J'ai utilisé un poêle à briquettes une seule fois par jour en profitant du temps où on ne l'utilisait pas.

J'ai préparé un bol de riz, pour une journée. La quantité était petite pour être divisée en trois repas, mais cela me procurait une grande joie.

Si j'avais cuisiné trois fois par jour, personne d'autre n'aurait pu utiliser le poêle à briquettes pendant que je l'utilisais.

Cependant, comme je ne l'ai utilisé qu'une fois par jour, les autres étudiantes ont pu l'utiliser beaucoup plus souvent.

Une fois, alors que je préparais du riz pour le cuire sur le four à briquettes, une étudiante est venue vers moi. Elle m'a poussée en disant “Maintenant je vais l'utiliser !", ce qui m'a fait tomber.

J’ai pratiqué le Semchigo comme si j'étais aimée d'elle, je me suis relevée rapidement et j'ai dit : "Oh, je suis désolée, je suis vraiment désolée ! Je pensais que personne ne l'utilisait. Vas-y la première,  je t’en prie”, tout en souriant.

Après mes excuses, elle a eu honte et s'est excusée auprès de moi. J'étais la première à venir utiliser le réchaud à briquettes vide et j'avais déjà posé ma casserole pot dessus pour cuisiner.

Cependant, je lui ai cédé la place en récupérant tout de suite ma casserole sur le poêle. Je ne pouvais pas être plus heureuse car je pratiquais le Semchigo comme si je cuisais et mangeais du riz en avance.

C'était une étudiante plus âgée avec un tempérament sauvage qui ne disait jamais pardon à personne.

Lorsque les autres étudiantes l'ont vue s'excuser, elles ont été étonnées et ont dit : "Quelle surprise ! Elle a été capable de s'excuser ?"

Comme de nombreuses étudiantes partageaient la même pièce, mangeaient et vivaient ensemble, cela provoquait une concurrence féroce entre les colocataires.

Cependant, j'étais la plus jeune, je venais de terminer le collège, et j'ai toujours cédé aux autres avant tout, et j'ai rassemblé les étudiantes lorsqu'elles avaient des différends entre elles.  C'est pour cela que l'on m'a surnommée la gentille fille parmi ellesss.

C'était une vie de dortoir bruyante et animée, mais cela n'avait aucune importance pour moi, j'étais heureuse.

Je pratiquais le Semchigo comme si j'avais une nourriture merveilleuse dans un endroit tranquille, en pensant que j'avançais vers la réalisation de mon objectif en vivant avec de nombreuses sœurs.