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Pape Jean Paul II

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Livre   "Oh, Quel merveilleux Amour
(par le Père Aloysio Chang Hong-Bin)

Vue d'un journaliste

 

  Témoignages de juillet 1985 à janvier 1992

"LA DOULEUR DE JULIA COMME ÂME DE VICTIME" : 'A partir du 18 juillet 1985,
Julia recevra plusieurs Messages de la Vierge ... '

Père Raymond Spies (Missionnaire en Corée du Sud), Anyang, Corée
(19 mars 1989, En la Fête de Saint Joseph)

 

"En 1988 : La Rencontre avec l'Archevêque de Kwangju, Mgr Victorino Youn"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (12 décembre 1988)

 

"En janvier 1989 : Et les Autorités ecclésiastiques  ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (2 février 1989, Fête de la Présentation du Seigneur)

 

"La Vierge, Bernadette, Le Peuple de Dieu, Les Messages..."
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (14 janvier 1992)

 

"Quelques explications préliminaires : Le 11 février 1992, Fête de Notre Dame de Lourdes"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée

 

"En relation avec le message du 19 octobre 1991 : Quelques explications sur la vision de Julia... " Père Raymond Spies, Anyang, Corée

 

"Aperçu général des faits entourant la Vierge qui pleure à Naju, en Corée du Sud de juillet 1989 à janvier 1992" Père Raymond Spies, Anyang, Corée (24 janvier 1992)

 

"Les messages se répandent-ils ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)

 

"Les pèlerinages ? Le clergé, les religieux ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)

 

"L'archevêque de Kwangju ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)

 

"Le Saint Père, sait-il "quelque chose" au sujet de la Vierge de Naju ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)

 

"La place, la responsabilité des laïcs en Corée ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)

 

"Les messages communiqués en Corée concernent-ils aussi le monde entier ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)


"LA DOULEUR DE JULIA COMME ÂME DE VICTIME"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (19 mars 1989, En la Fête de Saint Joseph)

A partir du 18 juillet 1985, Julia recevra plusieurs Messages de la Vierge. Ils sont tous contenus dans ce livre. Le dimanche 5 juin 1988, fête du Saint Sacrement, ce fut Jésus lui-même qui communiqua un Message à Julia. Les diaires de Julia dévoilent sa personnalité et l’action profonde et rapide de la Vierge sur son âme, sur toute sa vie. Julia comprend très vite qu’elle doit devenir petite, devenir une petite âme.

La Vierge lui montre la voie de l’enfance spirituelle, celle de Sainte Thérèse de Lisieux. Elle lui enseigne que nos actions, nos souffrances, nos pénitences, nos prières, nos jeûnes, offerts à Dieu et à Elle, avec amour et humilité, ont une valeur de rédemption pour les âmes. Elle lui dit d'obéir, même aux inférieurs. Elle assure Julia qu’Elle est au comble de la joie quand Elle la voit accepter les plus petites souffrances.

Oui, la Vierge demande souvent à Julia de s’unir à Ses souffrances, celles que lui causent les péchés de tous les hommes, spécialement ceux causés par l’assassinat, à l’échelle mondiale, de millions et millions de bébés, ceux causés par le rejet de Dieu, de Jésus Sauveur crucifié, ceux causés par le dédain dont on L’entoure (la Vierge), par la haine, l’orgueil, la cupidité, la luxure, par l’injustice… Et la Vierge veut à tout prix sauver avec Son Fils Jésus le plus grand nombre de ses enfants. Ses larmes nous montrent Sa douleur, celle de Dieu. Elle a dit à Julia : « Je suis une mendiante, aidez-moi».

Nous lisons dans la vie de Marthe Robin que la Vierge lui a dit que l’Eglise progresserait, à l'avenir, par les laïcs consacrés. Cela fut le cas en Corée au cours des deux siècles de l'Eglise de Corée et l’est encore maintenant, tout particulièrement à Naju, auprès de la Vierge qui pleure. La famille Julio-Julia, la mère de Julia, Pak Lubino qui avait fait cadeau de la statue aux époux Julio-Julia en 1984, et bien d’autres, sont tous les jours au service de la Vierge et se dépensent sans arrêt auprès des pèlerins.

Beaucoup viennent rechercher l'amour de Dieu perdu... Que de conversions, de guérisons des âmes et aussi des corps pour certains. Nous, les prêtres, nous prêchons, nous accordons le pardon des péchés au confessionnal.

A Naju, des laïcs fervents voient affluer sans cesse de âmes qui viennent exprimer à la Vierge tout leur amour et leur reconnaissance; ils voient affluer des âmes qui veulent se réfugier en Son Coeur miséricordieux, maternel, pour y trouver une nouvelle paix du coeur, le pardon, la force de suivre à nouveau Jésus.

Et Julia, au milieu de terribles souffrances, reste ouverte et accueillante à tous.

Je fus témoin d'extases durant lesquelles elle endura les souffrances de la Crucifixion.

Le 19 octobre 1987, premier anniversaire des larmes de sang, après une messe qui fut célébrée devant la statue, Julia tomba en extase pendant une heure vingt, et elle subit pour la première fois les souffrances de la Passion. Un stigmate et du sang apparurent à son pied droit.

Le 29 janvier 1988, Julia endura une nouvelle fois les douleurs de la Passion au cours d'une extase. Ce jour-là, les stigmates apparurent dans le creux des deux mains avec écoulement de sang. Ces terribles souffrances durèrent plus d'une heure.

Le 4 février, après une messe célébrée devant la statue, Julia tomba lentement en arrière et entra en extase. Il était 11 heures 40. Vingt minutes plus tard, à l'improviste, elle poussa un cri déchirant : en un instant son corps prit la forme et la position de Jésus en croix. La Vierge avait demandé à Juila si elle acceptait de participer aux douleurs de son Fils. Et Julia avait accepté.

Le spectacle de ses atroces douleurs fut insoutenable et les personnes présentes ne purent retenir leurs larmes. Je pris légèrement entre mes mains la main droite de Julia. Le sang coulait de ses deux mains par les stigmates. Je suppliai la Vierge d'avoir pitié d'elle; je demandai à la Vierge de pouvoir partager les souffrances de Julia, pour la soulager. Puis, je donnai alors une bénédiction à Julia et ses souffrances cessèrent. Quelques instants après, elle ouvrit lentement les yeux...

Jusqu'à présent, la Vierge nous rappelait avec insistance le souffrances de Jésus et les siennes. Elle nous montrait le chemin du retour à Dieu, de la sanctification, de notre participation à l'oeuvre de la Rédemption : nous unir à Elle et à Jésus pour sauver tous nos frères et soeurs...

Le dimanche 5 juin 1988, en la fête du Saint Sacrement, ce fut Jésus lui-même qui se montra à Julia. Malgré de grandes souffrances, elle se fit conduire à l'église pour assister à la messe du soir.

Dès qu'elle reçut la sainte hostie, Julia sentit un flot de sang envahir sa bouche...

Elle entra en extase, vit Jésus cloué à la croix, le sang coulait... Et Jésus lui communiqua un long et important Message. A la fin du Message, Jésus détacha son bras droit de la Croix et donna Sa bénédiction à Julia. Elle fit le signe de la croix, ouvrit les yeux... et vit le curé qui donnait la bénédiction de la fin de la messe... Les personnes présentes qui assistèrent à l'extase de Julia furent émerveillées et éprouvèrent une grande joie.

Les chrétiens de la paroisse ont beaucoup d'estime pour Julia, son mari et leurs enfants. Beaucoup d'entre eux, aides bénévoles, viennent l'aider dans son apostolat, l'entretien des locaux, etc...

L'ancien curé, le Père Johan Pak Hi-dong, et le curé actuel, le Père Lee Lazaro, qui ont vu souvent les larmes de la Vierge, soutiennent avec intérêt et affection les époux Julio-Julia dans la mission que la Vierge Marie leur confie.

Que nous réserve l'avenir?...

... Après avoir écrit cette dernière ligne, j'avais signé et ajouté la date : 30 juin 1988.

J'espérais pouvoir publier les messages donnés par la Vierge jusqu'à ce jour. Mais tout semble se joindre pour garder la Vierge dans les oubliettes où une fois rationaliste et glaciale l'a retranchée.

Les jours passèrent... Les messages, publiés en langue coréenne, se propagent (jusqu'à 290000 exemplaires jusqu'à ce jour).

Les pèlerins, prêtres, religieux, chrétiens vont prier devant la statue. (En 1988 : plus de 16000 enregistrés, ce qui ne représenterait qu'un tiers de la réalité, selon la personne qui tenait à jour les statistiques.)

Julia, elle, continuait à subir d'atroces souffrances, surtout celles que la Vierge lui demandait d'accepter pour sauver les âmes, fauteurs des massacres d'enfants dans le sein de leur mère (voir les messages des 24, 27 et 29 juillet 1988).

Les jours passaient... Aucune larme...

La traduction française des messages se fait peu à peu. Long et laborieux travail. Les spécialistes classent la langue coréenne parmi les deux ou trois plus difficiles du monde.

En novembre, Julia se rendit au Japon avec son mari. Ils s'étaient joints à des pèlerins qui se rendaient à Akita, pour y vénérer la Vierge. C'est à Akita, dans communauté de Soeurs japonaises, qu'une statue de bois versa des larmes, ordinaires et de sang, 101 fois. L'évêque, Mgr Ito, a reconnu les faits et autorisé officiellement la vénération de la Statue en tant que Statue dont s'est servie la Vierge pour manifester sa douleur. Autorisation accordée en 1984, en la Fête de Pâques, le 22 avril. Au Japon, Julia reçut un message : celui du 6 novembre.

Le 8 décembre approchait. Depuis le 24 mai (fête de Marie, secours des chrétiens), aucune larme.

Or, la Vierge n'avait pas dit : "Adieu". On sentait qu'elle avait encore "bien des choses" à nous dire.

Le 8 décembre arriva... Il rappelait l'inoubliable 8 décembre 1987, passé comme dans l'isolement, à l'écart de solennelles cérémonies liturgiques officielles : mais ce fut près de la Vierge qui pleurait sans cesse que l'on sentit tout le "Ciel invisible" tout près de nous. L'émotion avait été intense, calme et reste inoubliable.

Moi-même j'attendais, j'espérais... La Vierge fera-t-elle encore appel à nous ? Elle le fit. Julia me téléphona, en ce 8 décembre 1988, pour me dire : "Père, la Vierge verse des larmes de sang qui coulent jusqu'au bas de la statue..." J'avais averti le curé, il vint de suite. Il y a eu un message...

La Vierge versa des larmes pendant quatre jours : larmes de sang, larmes ordinaires.

Le dimanche 8 janvier 1989, Fête des Rois Mages : larmes de sang et message.

Le vendredi 27 janvier, de 10h 50 à 11h 50 du soir, Julia, tout en étant en extase, subit les souffrances de la croix pendant environ trente minutes.

Le samedi 28 janvier, Julia et son mari, Julio, vinrent me visiter à Anyang pour discuter de différents problèmes. Après les échanges de pensées, il me vint celle de préparer Julia à une nouvelle forme possible de souffrances : celle des assauts, des tourments, des brutalités de Satan.

De chez moi, les époux se rendirent à Mirinae, haut lieu de pèlerinage, où les Soeurs de la Congrégation du Coeur de Marie leur offraient l'hospitalité. C'est là que, le jour suivant, le 29, Julia subira un terrible et long assaut de Satan, recevra peu après les cinq stigmates et six plaies au front (les deux messages du 29 janvier en fournissent les détails).

Dans la matinée du 29, une religieuse de Mirinae me téléphona pour me faire savoir ce qui s'était passé avec Julia me priant de venir. Vers 2h 40 de l'après-midi, je me retrouvai près de Julia et pus causer quelques instants avec elle. Elle était couchée. Son mari me montra les plaies que Julia avait reçues, les marques des griffes laissées par Satan (voir les deux messages du 29 janvier). Vers 2h 50, Julia, peu à peu, entra en extase. A 3 heures, elle subit pour la deuxième fois les douleurs de la croix.

Satan, lui, continue ses assauts contre Julia.

Le 23 février, la Vierge communiqua un message, mais ne versa pas de larmes.

J'écris ces lignes après avoir terminé la traduction de ce message.

Il servira comme dernier message du fascicule des messages que je vais faire imprimer. Si la Vierge nous communique d'autres messages, ils seront insérés plus tard.

Au moment où j'écris ces lignes Julia se trouve à l'hôpital et a été opérée, par suite des atroces souffrances subies sans relâche. Son mari, toujours bon, doux patient, courageux accepte pour sa femme et pour lui-même tout ce que la Sainte Vierge demande.

Que nous réserve la Vierge pour l'avenir et que nous dira-t-elle encore ?

Un de mes plus aimables et fervents amis prêtres vient encore de m'écrire: "... tiens-moi au courant, je veux consoler la Vierge."

Puissent tous ceux qui liront les messages, les méditeront, devenir les consolateurs affectueux et filiaux de la Vierge!
 

P. Raymond Spies
Anyang, le 19 mars 1989
En la F
ête de Saint Joseph.
 

 

"En 1988 : Rencontre avec l'Archevêque de Kwangju,
Mgr Victorino Youn"   
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (12 décembre 1988)


La Vierge pleura du 1er janvier au 7 février 1988 compris : des larmes ordinaires.
Il y eut trois messages au cours du mois de janvier.

A Naju, le 29 janvier, il y eut la rencontre de Julia et de Hwang Térésa. Cette dernière peut être appelée la "visionnaire-prophétesse" (dans le bons sens) du pays, depuis 1948.

Julia et Térésa prièrent ensemble. C'est alors que Julia, ayant à côté d'elle Térésa, reçut les stigmates aux deux mains pour la première fois.

A la demande expresse de la Vierge, le curé de la paroisse de Naju, le Père Lazaro Leo (1. On prononce Y ou Ry), contacta l'Archevêque. Dans un message, la Vierge avait demandé que le Père Lee et moi rencontrions l'Archevêque. La visite fut fixée pour le 4 février, à 3 heures de l'après-midi.

J'arrivai le 4 à Naju vers 10h 15 Dina m'accompagnait. Lorsque nous entrâmes dans la Salle de la Vierge, nous vîmes que la Statue avait bougé jusqu'à l'avant, vers la gauche, tournée vers l'entrée d'où nous venions. Avec elle, la Statue avait traîné le napperon en dentelle placé en-dessous. Il n'y avait personne dans la Salle.

Pendant près de quinze minutes, Dina et moi pûmes voir les larmes qui coulaient sans arrêt. Peu à peu, plusieurs personnes arrivèrent pour assister à la messe que j'allais célébrer. Pour savoir ce qui se passa alors, il suffit de lire le message du 4 février.

Julia avait encore les stigmates aux mains. Le sang se mit à couler au début de la messe. J'avais à peine donné la bénédiction finale que Julia lentement tomba à la renverse et entra en extase. Il était 11h 40. Je me plaçai à côté. Elle était allongée sur le dos, le visage paisible, les deux bras allongés sur le côté comme ceux de la Statue de la Vierge qui pleure. A 12 heures juste, Julia pousse un cri déchirant et en un instant tout son corps, ses bras, les genoux, les pieds, la tête prirent exactement la position de Jésus crucifié sur la croix.

Julia restait "enfermée" dans son extase. Elle poussait de brusques cris prolongés et variant dans leur puissance et acuité.

Je n'avais jamais rien entendu de si atrocement douloureux. Ces cris se prolongeaient pendant deux, trois (quatre) minutes, puis la voix s'arrêtait pour quelques instants. Cela dura vingt-cinq minutes. Avec moi, il y avait deux religieuses coréennes, plusieurs femmes et hommes et trois fillettes. Tous pleuraient, sans bruit, et moi aussi.

J'en avais si mal au coeur que je demandai à la Vierge que cette souffrance soit partagée par moi aussi. Je donnai alors, de la main, une bénédiction. Julia s'arrêta un instant après avoir poussé des cris atroces, reprit son visage calme et, quelques secondes après, ouvrit lentement les yeux.

Dans le message que reçut alors Julia, la Vierge lui dit que c'est à cause de ma pitié et de ma bénédiction que ses souffrances furent abrégées.

A 3 heures de l'après-midi, le curé de Naju et moi étions dans le bureau de l'Archevêque. Nous causâmes plus d'une heure et demie. L'Archevêque montra beaucoup d'intérêt, de compréhension, et ... éprouva de la compassion. Il me posa bon nombre de questions sur ce genre de phénomènes...

Je procurai à l'Archevêque toute la documentation que j'avais déjà pu rassembler: copies de diaires de Julia, photographies, textes des messages, vidéos...

Et les mois passent: février, mars, avril ; mai allait vers sa fin: plus aucune larme, plus de message. Un silence prolongé, une longue absence de la Vierge. C'est alors qu'une bienfaitrice et amie de notre Oeuvre nous arriva à Séoul: Mademoiselle Marie-Rose Touret, de Bruxelles. Depuis février, elle m'aidait à la rédaction du texte français des messages de la Vierge de Naju.

Ensemble, nous arrivâmes le 20 mai à Naju. Nous revînmes le lendemain, samedi le 21. A peine arrivés, on nous dit: "La Vierge pleure." Elle avait recommencé à pleurer à 10h 20, juste l'heure à laquelle nous avions pris l'autobus à Kwangju pour Naju. Deux religieuses, une Française et une Italienne nous accompagnaient. Toutes deux missionnaires et Soeurs oblates de l'Assomption.

Les larmes coulèrent jusqu'au 24 mai compris.

Le dimanche 5 juin, Fête-Dieu, à l'église, après la communion, Julia tombe en extase, voit Jésus sur la croix du côté de l'autel. "Le sang coulait d'une manière horrible à voir" écrira Julia. Cette fois-ci, c'est Jésus qui donne un message à Julia. C'était la première fois.

En juillet : trois messages. La Vierge parle spécialement des avortements. Julia subit, à plusieurs reprises, les "douleurs affreuses qu'endurent les embryons quand on les massacre dans le sein de leur mère". Souffrances endurées pour obtenir de Dieu le repentir des fauteurs de ces massacres.

Les mois passent...

En novembre, Julia et Julio font partie d'un pèlerinage d'une quarantaine de Coréens qui se rendent à Akita, au Japon. Là chez des religieuses japonaises, une statue de bois de la Vierge versa 101 fois des larmes (ordinaires et de sang). Julia put saluer Mgr Ito, à présent à la retraite, qui, en 1984, autorisa "la vénération de la Sainte Mère d'Akita". Elle lui remit une grande photo, encadrée, de la Vierge de Naju qui versa des larmes de sang le 23 avril 1987, jour où la Vierge transmit un message spécial pour les prêtres.

Le 16 novembre, à Tokyo, au cours d'une messe concélébrée par le Cardinal de Corée et d'autres prêtres accompagnant le pèlerinage, Julia eut une apparition de la Vierge qui lui donna un message.

Et encore un moi passe... Il n'y a plus de larmes depuis le 25 mai passé.

Et le 8 décembre 1988, arrive sa belle fête de l'Immaculée Conception. Depuis quelques jours je pensais : "En ce jour, la Vierge nous montrera-t-elle ses souffrances ?"

Un peu avant midi, je reçus un coup de téléphone de Naju :

"... vers 10h 20 la Vierge verse des larmes de sang..." Julia, peu après, tout en récitant le chapelet devant la Statue tomba en extase.

On avertit le curé qui vint de suite. Julia reçut un message.

Nouvelles larmes de sang le 12 décembre.


 

"En janvier 1989 : Et les Autorités ecclésiastiques ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (2 février 1989, Fête de la Présentation du Seigneur)
 

Le dimanche 8 janvier, fête des Rois Mages. Quatre hommes, responsables de la Légion de Marie dans leur diocèse, se trouvaient déjà en prière devant la Statue vers 7 heures du matin. Les prières finies, l'un d'entre eux se rend compte que la Vierge a versé des larmes de sang et que ces larmes ont coulé jusqu'au bas de la Statue. Julia en est avertie, vient, prie, tombe en extase, reçoit un message important.

Dans ce message la Vierge lui posa cette question : "Connais-tu le Déluge de Noé et la Tour de Babel ?" Trois jours après, elle me téléphona : "Père, qu'est-ce que c'est que la Tour de Babel ?" Je le lui expliquai.

Il en fut de même pour le Déluge de Noé. Au cours de son catéchuménat d'un peu plus de six mois, elle n'avait pu entendre parler de "choses déjà si lointaines" et perdues au milieu de tant de faits historiques.

Le dimanche 15 janvier, un message; pas de larmes.

Le samedi 28 janvier, Julio et Julia arrivèrent chez moi. Ils venaient spécialement pour me voir, m'expliquer différentes choses. Venant de très loin, ils m'arrivèrent à 4h 15 de l'après-midi. Ils restèrent avec moi jusqu'à 7h 15.

A la demande de la Vierge, le 8 décembre, les derniers messages, les copies des diaires de Julia, des photos de la Vierge qui versa des larmes de sang les 8 et 12 décembre furent envoyés à l'Archevêque. Pour ce motif, il y a quelques jours, ce dernier s'informa auprès du curé du "mouvement, de la fréquence des pèlerinages, de la diffusion des messages, des résultats spirituels..."

A dire vrai, les résultats spirituels sont palpables, nombreux, continuels. Les pèlerins viennent sans cesse de toutes les parties du pays.

La distribution des messages ? J'ai pris en main, à la demande de Julia, ce laborieux travail. Pour la première fois sortit une brochure avec les "premières nouvelles" et quelques messagesn: 65000 exemplaires sont en circulation. Ils sortirent en juillet 1987.

Puis, à la mi-février 1988, 30000 exemplaires contenant tous les messages, reçus jusqu'à ce jour, se répandirent. En mai, la deuxième édition : 80000 exemplaires ; au début d'août : 100000 !

En moins de deux ans, 360000 exemplaires se sont répandus. Ils sont donnés gratuitement. La Vierge pense à ... tous les frais !"


Le dimanche 29 janvier 1989

Comme écrit plus haut, les époux Julio-Julia étaient venus me voir pour me parler de choses importantes.

Julia semblait très fatiguée, le visage... gonflé.

Vers la fin de la conversation, Julia me fit savoir que le 27 au soir, vers 10h 50, elle entra en extase et qu'elle avait subi les souffrances de la crucifixion pendant environ trente minutes. L'extase dura une heure, jusqu'à 11h 50.

De chez moi, Julio et Julia furent conduits à Mirinae, grand centre de pèlerinage national et lieu où les Soeurs et les Frères de la Congrégation du Coeur de Marie exercent leur apostolat. Là aussi se trouvent les noviciats.

Chaque semaine à minuit, entre les jeudis et vendredis, il y a une messe pour la conversation de la Russie, de la Chine et de la Corée du Nord.

Quand le temps est favorable, la messe se célèbre à l'endroit appelé Gethsémani, sur la pente de la colline qui entoure les habitations. Il y a souvent jusqu'à cent, deux cents personnes et plus, venant de loin.

Le 29 janvier est un jour qui rappelle des souvenirs importants pour la Congrégation du Coeur de Marie, fondée à la demande expresse de la Vierge, par l'intermédiaire de Hwang Térésa. Cette dernière avait invité Julia à venir à Mirinae. Elle m'avait invité aussi.

Ce 29 janvier rappelait le 29 janvier 1988, jour où Julia eut les stigmates aux mains en présence de Hwang Térésa (la "visionnaire-prophétesse"). Cette dernière avait annoncé qu'en ce 29 janvier, elle (Térésa) aurait à subir de très grandes souffrances, et cela en état d'extase, comme les 29 janvier de 1987 et 1988.

Cela se réalisa pour Térésa, à deux reprises en ce 29 janvier. Je pus voir celle qu'elle subit au cours de l'après-midi. Dans la matinée du 29 janvier, vers 8h 30, un coup de téléphone, venu de Mirinae, me fit savoir ceci : "Père... d'environ 4 heures du matin à 5 heures, Julia a subi les assauts de Satan qui, vaincu, se vengea en faisant culbuter le fin matelas de bas en haut (c'est-à-dire il fit remonter les pieds, le corps sur la tête)

Satan griffa Julia aux deux côtés du cou, du visage, aux deux mains et au-dessus des poignets. Puis, après avoir communié et en restant allongée, elle entra en extase et subit les souffrances de la crucifixion : six blessures (comme causées par des épines) apparurent au front, avec du sang, les stigmates aux mains et aux pieds, et une à la poitrine en forme de croix. Père, venez..." Je promis de m'y rendre après avoir célébré la messe à ma petite paroisse. Vers 1 heure, une voiture envoyée de Mirinae vint me chercher.

Vers 2h 40, je me trouvai agenouillé à l'orientale (assis sur les talons) près de la couche de Julia. Je l'appelai doucement. Elle ouvrit les yeux. Son visage était encore tout épuisé par les souffrances subies. Son mari me montra toutes les plaies.

Se trouvaient aussi présents le Père Francisco Chông, co-fondateur de la Congrégation du Coeur de Marie, et le Père Kim Kè-Tchoun Dominico, Aumônier principal de l'Armée de Corée. Un bon nombre de religieuses et un groupe de pèlerins qui s'étaient glissés dans la salle, assez grande : environ soixante-dix personnes.

Vers 2h 50, Julia commença à bouger, à se remuer comme prise à nouveau par des souffrances. Son corps tout entier reprit la position de Jésus sur la croix. Julia entra en extase. Je regardai ma montre : 3h 01.

Comme la "position de la mise en croix" n'avait pris qu'un petit moment, on peut dire que les souffrances de la crucifixion commencèrent à 3 heures. Comme je l'avais vu et entendu le 4 février 1988, cette fois-ci se répétèrent les douleurs atroces, les cris déchirants... A un moment Julia cria : "N'y a-t-il pas quelqu'un qui me déposera de la croix ?"

On voyait les plaies (à la tête, aux mains... les pieds étaient recouverts par une légère couverture, car Julia avait froid...). Personne ne bougeait, ne parlait dans la salle. Beaucoup priaient silencieusement. Tous étaient profondément émus.

On voyait bien les "griffes de Satan" des deux côtés du cou, près des mâchoires, sept griffes de chaque côté ; sur chaque joue, cinq ; un peu au-dessus de chaque poignet, trois ; au-dessus des deux mains, cinq et au-dessus de chaque pied, cinq.

Le démon frappa sur les jambes, sur tout le corps de Julia, la piétina... Ces souffrances durèrent jusqu'à environ 3h 35 - 3h 40. Puis Julia se retourna, la poitrine, le ventre vers le bas. Ses bras se placèrent derrière le dos ; les poignets semblaient avoir été liés. Peu après commença ce qu'on pourrait appeler une séance, une scène de tortures. Parfois, la tête de Julia se relevait en arrière, puis se rabaissait vers l'avant. Julia poussait des cris d'une douleur insupportable...

Je pense l'avoir bénie au moins deux fois. Hwang-Térésa se trouvait à la gauche de Julia, Julio et moi à la droite. Plus précisément, je me trouvais près de la tête.

Hwang Térésa : "Les souffrances actuelles de Julia sont celles de Saint André Kim Tae-Kôn." (1. Le premier prêtre coréen, martyrisé à Séoul le 16 septembre 1846. Il

eut la tête tranchée ayant subi auparavant de nombreux et atroces supplices. Il avait à peine 25 ans. De telles souffrances, Julia les subit alors pour les prêtres, le pays toujours si divisé en lui-même et avec le nord.)

Toutes les souffrances de Julia se terminèrent vers 4 heures, la laissant pantelante...

En trois jours, elle avait subi trois fois la "crucifixion".

Deviendra-t-elle la "Marthe Robin" de Corée et pour le monde ?

Julia et son mari font partie de ce "laïcat consacré" dont parla Marthe Robin et qui répétait que ce serait par les "laïques consacrés que l'Eglise de l'avenir progresserait".

En effet, par l'exemple de Julia et de son mari, si bon et "qui l'a offerte 100% (il l'a dit lui-même à Julia) à la Vierge, tant et tant d'âmes reviennent à Dieu.


Et les Autorités ecclésiastiques ?

Le Père Kim Kè-Tchoun Dominico, avec qui je pus causer longuement, et qui, par sa position et son rang, est en contact direct avec l'Episcopat, me dit ceci: "L'Episcopat "regarde" : il y a "ceux qui sont favorables", "ceux qui sont plus ou moins indifférents", "ceux qui, par vaine gloire (sic) réagissent avec leurs pensées humaines, celles du monde."

Comme je l'ai écrit plus haut, l'Archevêque de l'Archidiocèse de Kwangju, duquel dépend la ville de Naju, a toujours montré des dispositions bienveillantes favorables ?

Le 8 janvier dernier, les quatre chrétiens qui avaient été les premiers témoins de larmes de sang, ce jour-là, s'en étaient allés, au cours de l'après-midi, rendre visite à l'Archevêque. L'un d'eux était un bon ami de l'Archevêque. Le soir, ils dînèrent tous ensemble avec l'Archevêque.

Ils firent connaître à l'Archevêque "ce qu'ils avaient vu" et insistèrent pour que, le plus vite possible, l'autorisation de "vénération", officielle, à travers le diocèse, soit accordée. L'Archevêque leur dit, entre autre, qu'il continuait encore à "regarder" les faits, leur évolution. Il dit : "...pour le moment, je suis en train d'en regarder les fruits..."

En effet, assez récemment, l'Archevêque avait fait une enquête privée sur les époux Julio-Julia et leur famille (il y a deux fils et deux filles dans la famille), sur les "faits", sur l'organisation, le comportement des pèlerins. L'enquête a loué le comportement des époux et "ce qui se fait" dans la Salle de la Vierge.

Le Cardinal de Corée m'avait lui-même contacté de Manille, le 6 décembre 1987, pour me dire que l'Abbé René Laurentin m'arriverait le 7 décembre à Séoul.

Aujourd'hui, j'appris que l'évêque Auxiliaire de Séoul, Mgr Paul Kim, avait sur son bureau la photo de la Vierge de Naju que je lui avais envoyée l'an dernier. Un autre évêque, celui de Masan, me remercia à deux reprises, pour les livrets des messages que je lui avais envoyés.

Mon évêque aussi, Mgr Angelo Kim, est favorable. Il est Président de la Commission épiscopale. Il m'a lui-même dit, en janvier 1988, qu'il avait répondu à des évêques qui montraient de l'opposition: "Si nous empêchons les gens d'aller à Naju, Satan, lui, aura beau jeu."

L'évêque de Inchôn, missionnaire américain, causa assez longuement avec moi sur la Vierge de Naju. Il m'en parlait avec coeur et intérêt. A présent, la plupart des prêtres de l'Archidiocèse de Kwangju sont bien disposés. Ce sont ceux du diocèse de Séoul qui semblent, selon les apparences, ne pas prêter attention aux Appels de la Vierge de Naju. La Vierge en parle, dans ses derniers messages: "... Beaucoup de mes fils prêtres n'acceptent pas mes messages." La Vierge base la "divulgation de ses messages" sur la prière, disant: "priez pour que mes messages se répandent."

Rien ne se fait sans amour. Dieu intervient par Jésus et Marie, si "nous payons" pour les autres par notre amour, nos sacrifices, nos mortifications, nos jeûnes.

La lecture, la méditation des messages feront connaître les désirs, les appels, les supplications de la Vierge. Ils sont un vrai petit traité de foi, de prière, de vie chrétienne fervente.

Que nous réserve l'avenir ? Comment la Vierge, par ses larmes, ses messages, continuera-t-elle à être toute proche de nous ?

Le "Ciel tout entier" est toujours ce qu'il y a de plus proche de nous.

Le 2 février 1989
Fête de la Présentation du Seigneur.


Comme écrit plus haut, je m'étais rendu le 4 février 1988 à Naju. La Vierge pleurait depuis plus d'un mois. Après la messe que je célébrai, Julia entra en extase et subit les souffrances de la croix, ayant les stigmates aux deux mains.

Officiellement, pour la première fois, il y eut la rencontre avec l'Archevêque du diocèse.

Et exactement un an après cette rencontre, le 5 février 1989, l'Archevêque convoqua le curé de la paroisse de Naju, le Père Lazare Lee Chun-Su.

L'Archevêque voulut l'interroger sur les "derniers et récents faits" au sujet des larmes, au sujet des messages, de Julia, des stigmates, des pèlerinages, du nombre de prêtres, de religieux, de chrétiens qui, au cours de 1988, étaient venus prier aux pieds de la Vierge de Naju. Il prit grand intérêt à toutes les informations qu'il reçut. Il fut surpris d'apprendre qu'un si bon nombre de prêtres du pays étaient venus en pèlerinage.

Parmi les réflexions qu'il fit au Curé et que ce dernier transmit à Julia (et Julia à moi) il y a les suivantes :

- Je crois fermement aux larmes.
- Je reconnais la véracité des larmes.
- Chez Julia, il n'y a pas eu de déviation.
- Continuez à me tenir au courant, en me donnant les messages, les diaires de Julia, les vidéos.

Le Curé avait fait connaître de suite à l'Archevêque les derniers faits concernant Julia ; la tentation par Satan, ses coups, ses griffes ; les deux séances de souffrances de la Croix, les stigmates, les six plaies au front, le 29 janvier. L'Archevêque en fut impressionné.

Le curé, lui, avait fait entendre une cassette contenant les messages donnés à partir du 24 juillet 1988. Julia elle-même en avait lu le contenu. L'Archevêque en fut si satisfait qu'il pria le curé de lui donner la cassette. Il demanda si on avait tenu à jour des statistiques.

De temps à autre, j'avais recommandé à Julia d'essayer de tenir à jour, autant que possible, le registre des visiteurs. Je lui expliquai comment faire, lui montrant qu'un jour, ce registre aurait une grande importance...

En effet !

Le curé ne put donner de réponse précise et s'informa auprès de Julia.

Combien de prêtres vinrent à Naju en 1988 ? Réponse : au moins cent cinquante !

L'Archevêque fut très surpris de ce chiffre élevé.

Les statistiques donnent près d'un millier de religieux et religieuses. Le nombre des chrétiens s'élève à environ 15600.

Toutefois, le fidèle Pak Lubino, celui qui avait fait don de la Statue (qui verse des larmes) aux époux Julio-Julia et est, chaque jour, "comme l'apôtre de la Vierge" auprès des pèlerins, me fit savoir que, pour lui, les "chiffres notés" ne représentaient qu'un tiers de la réalité. En effet, que de fois, il fut impossible de prendre note des pèlerins qui venaient...

Et les pèlerins continuent à chercher leur Mère, celle qui leur montre sa présence, ses angoisses, ses douleurs. Les livrets contenant les messages donnés jusqu'à ce jour seront répandus à travers tout le pays, comme au cours de deux dernières années.

Pour le 11 février dernier, Fête de Notre-Dame de Lourdes, je fis en sorte qu'une lettre condensant "les faits" de la Vierge de Naju soit envoyée au Cardinal de Séoul, à l'Archevêque de Kwangju et à tous les autres évêques du pays. J'avais d'abord bien prié la Sainte Vierge, lui demandant de n'écrire que ce qu'elle désirait.

J'écrivis cette "Lettre-circulaire à l'Episcopat" d'abord en français. Je la fis traduire par le meilleur traducteur du pays, le Professeur Martin Ahn Ung-Ryôl.

J'ajoutai à l'envoi de cette Lettre les plus récents messages, le livret des messages précédents et des photos.

De cette manière, chaque évêque pourra avoir en main un résumé des faits et sera plus à même de prendre part à l'échange de pensées qui se fera, à la prochaine réunion de l'épiscopat, au sujet des larmes de la Statue de Naju.

Cependant, le curé de Naju, me fait savoir, en novembre 1988 lors de ma visite à Naju, que l'Archevêque lui avait formulé cette décision : "A propos des larmes de la Statue, je prendrai les décisions moi-même, indépendamment de l'Episcopat."

Il nous reste à prier davantage, à entourer la Vierge qui pleure d'un amour toujours plus grand, pour que cet amour obtienne le plus rapidement possible l'approbation, l'autorisation désirée. Puisse la Vierge avoir le plus vite possible son "Sanctuaire de pèlerinage."

Il sera alors le premier dans le pays. Il sera le Sanctuaire qui rappellera aux chrétiens de Corée et au monde que la Vierge a visité aussi ses enfants du petit pays le plus éloigné, le plus isolé de l'Asie. Et c'est d'ici qu'Elle parle au monde entier.

En effet, lors de la visite du Père Stefano Gobbi (1). en Corée du Sud, en septembre 1987, la Vierge communiqua à Séoul, le 27 septembre, un message où l'on peut lire ceci : "De ce qui arrive ici (2), toute l'Eglise doit maintenant comprendre que la présence de la Mère est indispensable pour son renouveau spirituel... Je veux bénir la Corée, terre aimée d'un amour de prédilection par mon Coeur Immaculé, et toutes les nations du continent asiatique et du monde entier."

1. Prêtre et religieux italien choisi par la Vierge pour transmettre ses messages aux prêtres et par eux aux fidèles, et directeur du Mouvement Sacerdotal Marial. Ce Mouvement (MSM) est actuellement répandu dans le monde entier.

2. Il s'agit des manifestations de la présence particulière de la Vierge, par ses larmes et ses messages. Le Père Stefano Gobbi rencontra Julia. Il en causa longuement avec le Père Spies et lui demanda de le tenir au courant, désirant faire connai^tre au monde entier les "faits de Naju."


 

"La Vierge, Bernadette, Le Peuple de Dieu, Les Messages..."
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (14 janvier 1992) 
 

Que nous enseigne la Liturgie de l'Eglise ?

De février à juillet 1858, la Vierge attire les foules à la grotte de Massabielle. Bernadette reçut de la Vierge des messages à transmettre au peuple de Dieu.

En Corée du Sud, comme en bien des endroits dans le monde entier, dans la ville de Naju, la Vierge, depuis le 30 juin 1985, n'a cessé de verser des larmes naturelles et de sang exactement 700 journées jusqu'au 14 janvier 1992 compris.

Elle n'en a plus versé jusqu'à ce jour, soit le 26 février, jour où sont écrites ces lignes.

Julia (son nom coréen : Youn Hong-Sôn), mère da famille, est la choisie et la messagère de la Vierge. Assez fréquemment, la Vierge s'est montrée à elle lui communiquant ses Messages.

Le 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, je fus frappé par le contenu de la "Prière" et de la "Prière après la communion" de la messe.

La Liturgie de l'Eglise décrit très bien dans ces deux prières le vrai sens, la vraie portée des Signes du Ciel. Voici :

Prière : "Père très saint, qui veilles avec bonté sur ton peuple, tu as voulu que la Vierge Marie rappelle à Bernadette et au monde entier les enseignements de son Fils. Ouvre nos coeurs à son message de prière et de pénitence pour que la lumière de l'Evangile éclaire toute notre vie."

Prière après la communion : "Après avoir refait nos forces, Seigneur, au repas de cette Eucharistie, fais-nous reprendre la route, en compagnie de Marie, notre Mère, afin que nous puissions marcher sans défaillance jusqu'à ta demeure du ciel."

Dans la "Prière" de la messe de Sainte Bernadette, le 18 février, la Liturgie de l'Eglise nous montre où va toujours le choix de Dieu et comment imiter l'humble sainte.

Prière : "Parmi les humbles, Seigneur, que tu aimes et que tu glorifies, tu as choisi sainte Bernadette. Tu lui as donné de voir la Vierge Marie et de converser avec elle. Permets qu'à sa prière et à son exemple nous marchions, dans la foi, par les humbles sentiers que tu nous traces et qui mènent au bonheur du ciel."

 

"Quelques explications préliminaires : Le 11 février 1992
Fête de Notre Dame de Lourdes"

Père Raymond Spies, Anyang, Corée
 

Je n'ai pas voulu placer au début des messages le long "Aperçu général" des faits qui entourent la Vierge qui pleure à Naju, entre juillet 1989 et janvier 1992.

Ce texte a été inséré à la fin de la deuxième partie.

Le dernier message était du 5 décembre 1991.

Le 4 février, Julia me dit, par téléphone, qu'au cours de la veillée de prière au soir du 1er février qui était le premier samedi du mois, elle eut une vision pendant la récitation du chapelet faite avec les pèlerins.

Elle vit lui apparaître le premier prêtre coréen, Saint André Kim Tae-kôn, martyrisé le 16 Septembre 1846. Il n'exprima que cette brève pensée : "Prends comme modèle le martyre."

Dans l'Aperçu général, je réponds aux questions que les lecteurs pourraient se poser et me poser.

Je reprends ce détail: jusqu'à présent, c'est -à-dire jusqu'au 14 janvier compris, on compte exactement 700 (sept cents) journées de larmes (avec la plupart des nuits comprises).

Les larmes coulèrent pour la première fois le 30 juin 1985. Julia, revenue tard de voyage, s'était mise à réciter encore un chapelet, alors que onze heures du soir étaient largement passées. Ce fut au cours de la récitation qu'elle vit, ahurie, de "l'eau" couler du visage de la petite statue de al Vierge qui se trouvait sur la commode.

Elle fut aussi grandement surprise de voir que le chiffre des journées de larmes s'était arrêté aux 700 journées.

Elle se dit : "comme ce serait bien si une messe était célébrée !" Son désir fut exaucé. Le Père Aloysio Chang, coréen, très dévoué à la cause de la Vierge, arriva à l'improviste, contenta le désir de Julia en célébrant une messe chez elle. Au moment de la consécration, Julia ressentit une poignante douleur. Les personnes voisines s'en rendirent compte.

Après la messe, Julia s'expliqua: "... à ce moment, ce fut comme si un glaive pénétrant par le côté droit de la poitrine m'avait percé le coeur."

Le premier février, Saint André Kim Tae-Kôn précisera le sens de ce coup de glaive. "Voir aussi le message du 4 novembre 1991)

J'ai consulté le "Vocabulaire de Théologie Biblique" (publié sous la direction de Xavier Léon-Dufour, Ed. du Cerf 1970) à propos du chiffre 7. Je note ceci : des "chiffres ronds" ou "approximatifs", on passe aisément dans la Bible aux emplois conventionnels, qu'il serait erroné de prendre au pied de la lettre. Le "2" peut signifier "quelques" et le double, une surabondance...

Par contre, la triple répétition d'un geste ou d'une parole (... ou dans notre cas, des lacrymations, à Naju, en Corée) marque l'emphase, l'insistance, le "superlatif du superlatif" (Is. 6, 3)... Le "7" suggère un nombre assez considérable : Caïn sera vengé 7 fois (Gn. 4, 15); le juste tombe 7 fois le jour (Pr. 24, 16) et Pierre devra pardonner 77 fois ou 70 fois 7 fois (Mt, 1C, 22). Dans notre cas, à Naju, nous avons la triple répétition mais multipliée par 10 : 7 fois x10= 70 fois x 10= 700 fois.

On peut penser que, par les 700 jours de larmes, la Vierge ne cesse jamais de s'affliger, de pleurer, ne serait-ce que pour une seule âme en danger de se perdre éternellement, rendant nulles la Passion et la Mort de son Fils pour cette âme... Si peu "sentent" filialement ces douleurs de la Mère parfaitement Mère... Qu'y faire ?

Dans le même "Vocabulaire...", à la page 835, on parle des emplois symboliques des chiffres.

A propos du 7 on lit : Le 7 désigne traditionnellement une série complète : 7 aspersions avec le sang, immolation de 7 animaux. Il s'attache volontiers à des objets sacro-saints : les 7anges de TB 12, 15...

On parle fréquemment de la méfiance, de l'indifférence, voire du mépris, de l'ironie, du dédain, des moqueries dont un bon nombre " de bergers, de pasteurs des âmes" entoure le signes spéciaux, les signes extraordinaires que le Ciel peut donner à la terre.

Ce genre de comportement négatif, injuste, hostile, manquant souvent de droiture, d'honnêteté et non-chrétien, laisse douloureusement pensif : est-il, à la suite et à l'exemple de Jésus, celui que les bergers, les pasteurs... des âmes doivent avoir ?

Les médecins, les infirmières, soignant les corps, pourraient-ils se permettre un tel comportement ? Dans les cas où ils ont à soigner des corps, que des maladies honteuses, causées par le vice, corrompent peu à peu, pourraient-ils rester là sans rien faire, se contentant d'entourer ces malades de leur mépris, de leur indifférence ?

Les bergers, les pasteurs des brebis que Jésus leur a confiées ne doivent pas se retrancher dans le silence, la passivité. Médecins des âmes, ils doivent guider, éclairer, soigner, fortifier chaque âme, sans laisser de côté, comme il arrive trop fréquemment, les âmes qui "semblent recevoir des signes spéciaux du Ciel", que ce soit réel ou non, les humiliant trop souvent, étant cause qu'elles soient humiliées par le mépris, le dédain de trop de ceux qui ne comprennent rien aux "signes du ciel", s'en désintéressent, ne les trouvant pas nécessaires.

C'est un devoir de conscience et d'honnêteté spirituelle, morale, intellectuelle de consulter les livres d'auteurs compétents en ces matières délicates et difficiles à discerner, à traiter. C'est aussi un devoir, empreint d'humilité, d'esprit d'obéissance respectueuse que de suivre les enseignements, les directives de l'Eglise à ce sujet et les conseils du Saint-Père.

Les bons docteurs se donnent la peine de consulter les livres de médecine qui peuvent les éclairer dans leurs doutes, afin de trouver les meilleurs moyens de soigner les malades. Et ici il ne s'agit que de la santé des corps.

Dans trop de cas, ces méfiances, ces mépris et dédains, ces silences, ces indifférences, ces duretés, ces ironies et moqueries ne sont pas des... signes de prudence, mais couvrent une trop grande ignorance et une ignorance qui n'est pas droite, mais déshonnête.

L'archevêque de Kwangju, dont dépend Julia, a toujours montré respect, prudence, délicatesse, bonté. Son comportement de vrai pasteur des âmes est admirable. Il demande à ses prêtres, aux religieux et religieuses, aux fidèles de respecter la Vierge qui pleure, de ne pas faire de critique, complétant par ces paroles : "Qui veut aller prier devant la Vierge qui pleure, à Naju, qu'il y aille, il est libre ; qui ne désire pas y aller, qu'il n'y aille pas, mais qu'il ne critique pas les autres. Nous devons être unis dans l'amour du Seigneur. Je regarde les fruits."

L'archevêque a rencontré à deux reprises Julia avec une grande bonté. N'oublions pas que la Vierge s'est choisie en Julia une femme simple, sans doctrine, mère de famille, ayant quatre enfants, coiffeuse... Son "bagage religieux" se réduisait aux deux ou trois heures de catéchisme par semaine, au cours des six mois de préparation au baptême.

Que de fois elle m'interrogea au sujet de mots, de faits inconnus pour elle. Par exemple : "Qui est Noé? Qu'est-ce que c'est que l'Arche, la Tour de Babel ? Le Déluge ? Qui est Daniel ? La fosse aux lions ? Le prophète, l'ange qui visite Daniel?" Elle me note les mots que la Vierge emploie et qu'elle (Julia) ne comprend pas. Je les explique dans mes notes qui accompagnent les messages.

Qui connaît Julia - et l'Abbé René Laurentin l'a rencontrée le 8 décembre 1987, à Naju - sait que Julia est une femme simple, honnête, spontanée, sans malice.

Dans son salon de coiffure, à proximité du "Texas" nom donné au "secteur des maisons de prostituées", les prostituées venaient sans arrêt. Qui aurait pu imaginer que la Vierge choisirait "un tel endroit" pour montrer ses larmes, ses souffrances en voyant ses enfants plongés dans le vice...

Les mépris, les ironies, les indifférences etc. sont-ils des signes d'amour ?

Sortent-ils d'un coeur bon, miséricordieux qui comme Jésus, Marie veut sauver, rendre bonne, à nouveau, chaque âme gisant dans le bourbier nauséabond du mal sous toutes ses formes?

Puisse cette prière souvent jaillir humblement et avec amour de nos coeurs : "Douce Mère du Ciel, fais-nous comprendre tes Larmes, donne-nous un coeur qui bat avec le Tien. Nous sommes si secs, si froids, si insensibles. Aide-nous à avoir pitié de chaque frère et soeur qui gît dans le péché. Rends-nous saints, selon ton Coeur et Celui de ton Fils Jésus, doux, humbles, simples, prudents, patients, bons, miséricordieux. Aide-nous à T'aider, Toi qui T'es donné à deux reprises le nom de Mendiante Céleste."
 
 

"En relation avec le message du 19 octobre 1991
Quelques explications sur la vision de Julia" : Le cheval blanc, le cavalier, le glaive, le "Tau"sur le dos...   Extraits de textes de l'Apocalypse.  Un texte d'Ezéchiel.
Père Raymond Spies, Anyang, Corée
 

Le cheval blanc : Julia m'interrogea. Elle ne savait absolument rien du contenu de l'Apocalypse. Baptisée il y a dix ans, sa formation chrétienne se résumait à six, sept mois de cours de catéchisme, une ou deux fois par semaine. Le peu qui s'ajoutait à cette formation lui venait de sermons, de réunions, de rencontres, de courtes récollections...

Pour "l'éclairer" au sujet du message reçu, je consultai le texte de l'Apocalypse où jusqu'à présent j'ai pu trouver des commentaires détaillés. Ce texte se trouve dans la collection des volumes de la Bible, avec commentaire, dirigé par Louis Pirot.

Voici les résultats de ces recherches :

Tout d'abord, dans l'Apocalypse, au chapitre 6, verset 2. On y lit : "Je vis un cheval blanc ; celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée et il sortit en vainqueur et pour vaincre." (Les trios versets suivants parlent des trois autres chevaux, aux couleurs différentes.)

Des commentaires (de la Bible citée) je dégage plusieurs explications au sujet du cheval blanc (p.612-613) : Les quatre cavaliers (... chacun montant un des quatre chevaux) dépendent des quatre attelages dont on parle dans le livre de Zacharie 6, qui symbolisent des fléaux... Le premier cavalier monté sur le cheval blanc indiquerait des guerres et des séditions... La couleur blanche de la monture et la couronne sont signes de victoire.

Le cheval blanc revint, encore dans l'Apocalypse, au chapitre 19, verset 11 : "Et je vis le ciel qui était ouvert ; parut un cheval blanc. Celui qui le monte est appelé Fidèle et Véridique ; c'est avec justice qu'il juge et combat. Ses yeux sont comme une flamme de feu ; sur sa tête il y a de nombreux diadèmes. Il a un nom écrit que nul ne connaît, sauf lui. Il est vêtu d'un manteau trempé de sang et son nom se dit : Verbe de Dieu. Et les armées qui sont au ciel suivent, sur des chevaux blancs, vêtus de lin fin, blanc... De sa bouche sort un glaive aigu, dont il doit frapper les nations ; c'est lui qui les mènera avec une verge de fer ; c'est lui qui foule la cuve du vin de l'ardente colère de Dieu, le Tout-Puissant..."

Ici, en annexe, je glisse une explication au sujet de ce qu'a écrit Julia dans son mot d'introduction. Après avoir parlé du cheval blanc et du cavalier, elle ajoute : "il tenait en main quelque chose qui ressemblait à un glaive ou à une plume dont la longueur était d'environ soixante-dix centimètres."

A ce sujet, j'ai consulté le professeur Martin Ahn Ung-Ryol qui traduit du français les livres que je désire publier. Il m'expliqua que si Julia vit "quelque chose qui ressemblait à un glaive ou (à une grande) plume, c'est qu'elle ne pouvait pas bien distinguer."

De là, on peut penser qu'il s'agit d'un glaive. Et justement, dans le texte de l'Apocalypse cité plus haut, on parle du glaive. Et nous voyons dans la vision de Julia que le cavalier frappe avec son glaive et que ceux qui sont frappés ne peuvent se relever.

Julia parle aussi d'un signe. Le mot coréen signifie en outre marque. Elle écrit : "... Ils portaient sur le dos un signe (une marque) qui ressemblait à une croix et qui avait la forme de la lettre 'T'."

De nouveau dans l'Apocalypse, chapitre 6, verset 3, on lit : "... jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau les serviteurs de notre Dieu sur le front."

Au chapitre 14, 1 : "Voici que l'Agneau... accompagné de... qui portaient son nom et celui de son Père sur leur front."

Au chapitre 18, v. 13-14 on y parle de la lutte de la Bête et des siens contre Dieu. Au verset 14 : "Ils feront la guerre à l'Agneau et l'Agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois et également (seront victorieux) les siens, les appelés, les élus, les fidèles".

Le signe qui ressemble à une croix et qui a la forme de la lettre "T".

Dans la Bible de Pirot, au chapitre 6, v. 3 de l'Apocalypse, où l'on parle de ceux qui sont marqués par le sceau de Dieu, on peut lire dans les notes ces différentes explications : ... "Le sceau est apporté de l'Orient en signe de bon présage (Ezéchiel 43, 2). Il indique la protection divine et plus profondément l'appartenance à Dieu et à l'Agneau (Apoc. 9, 4 ; 14, 1; 22,4)."

Cette double idée (propriété et protection) se trouve marquée, mais sans imagerie dans les discours après la Cène (par ex. Jn. 17, 6 et 9 sq.).

Le sceau était connu en Israël ; Isaïe, 44, 5, parle des prosélytes ayant sur la main l'inscription tatouée : "A Yahvé" ; le Tau (ou Tav) d'Ezéchiel 9, 4-6 qui distingue l'élite de Jérusalem, est marqué sur le front. La marque est métaphorique, comme celle de la Bête.

Pour le "Tau", j'ai consulté trois traductions françaises différentes de la Bible sur le texte Ezéchiel où l'on parle du "signe du Tau".

D'abord la Bible de Jérusalem (Ed. du Cerf 1988, p. 1253). On y lit: v. 4 :... et Yahvé lui dit: "Parcours la ville, parcours Jérusalem et marque d'une croix au front ceux qui gémissent et qui pleurent sur toutes les abominations qui se pratiquent au milieu d'elle." V.5 : J'entendis dire aux autres : "Parcourez la ville à sa suite et frappez. N'ayez pas un regard de pitié, n'épargnez pas ; v. 6 : vieillards, jeunes gens, vierges, femmes, tuez et exterminez tout le monde. Mais quiconque portera la croix (le Tau) au front, ne le touchez pas. Commencez par le Sanctuaire."

Dans la note donnée sur ces versets (de 4 à 6) à propos de la traduction : "marque d'une croix au front...", on lit : "littéralement (il s'agit) d'un Tau comme traduit la Vulgate. Cette lettre avait, dans l'alphabet ancien, exactement la forme d'une croix."

Dans TOB (Traduction Oecuménique de la Bible, édition de 1975, p. 1020) on lit : "faits une marque (le texte ne parle pas de croix !) sur le front des hommes..." Mais dans la note sur "cette marque", on peut lire : "Cette marque reproduit la lettre hébraïque du Tau qui avait primitivement la forme d'une croix."

Dans la Bible traduite par Chouraqui (Ed. Desclée de Brouwer 1985, p.945) on lit : "... trace, une trace sur le front des hommes..."

Dans la note, l'explication donne : "Une trace : la lettre Tau qui primitivement avait la forme d'une croix."

Une question se pose : pourquoi, dans ce message, ceux qui sont préservés, sauvés, ont-ils ce "signe de la croix sur le dos" ?

Jésus nous a dit que si nous voulions être ses disciples, il nous fallait porter notre croix à sa suite, chaque jour, en renonçant à nous-mêmes. En renonçait héroïquement au vilain moi intérieur, ne devons-nous pas cloués à la croix avec Jésus? Ici ce "fait de porter la croix" nous rappelle Jésus qui portait, courbé, la sienne sur l'épaule et pesant en partie sur le dos...

La métaphore, ici, serait-elle plus expressive? cela signifierait-il que ceux qui sont préservés, sauvés, en suivant Jésus sont aussi "cloués avec Lui sur la croix ?" Et cela, en réparant avec Lui leurs propres fautes et celles des autres, pour lesquelles Jésus avait, par son Sacrifice sanglant, obtenu le rachat, la réparation et le pardon anticipés si nous nous repentions?

Cloué à la croix, Jésus avait la croix "derrière Lui", était suspendu à elle. Etre marqués par Dieu, par l'Agneau du signe de la croix sur le dos, en serait-ce pas le signe le plus parfait de notre identification avec Jésus-Christ, le Crucifié-Sauveur ?

La Vierge nous éclairera-t-elle à ce sujet ? (Quelques jours après avoir écrit ce texte, je relus les messages précédents pour les corriger une dernière fois.)

Père Raymond Spies.

 


"Aperçu général des faits entourant la Vierge qui pleure à Naju,
en Corée du Sud de juillet 1989 à janvier 1992"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (24 janvier 1992)
 

J'ai hésité longtemps avant de me décider à écrire cet aperçu qui aurait à accompagner la deuxième partie des messages. Tant de choses, tant de faits se sont lié à la Vierge de Naju, à ses messages qu'il s'avérait pénible de faire un tri suffisant.

Au fur et à mesure que les faits se présentaient, je les notais, sous forme de petits articles. mais ils n'étaient envoyés qu'aux Amis de notre Oeuvre (pour les plus délaissés) et à quelques autres qui me contactaient pour avoir des nouvelles plus détaillées sur la Vierge de Naju. Ces articles, de deux pages en général, sont annexés à mes circulaires mensuelles.

La première partie des messages fut publiée en France et en Suisse et se terminait avec le message du 23 février 1989.

Les messages qui suivirent furent expédiés chaque fois à environ 150-200 personnes, aux revues "Chrétiens Magazine" en France et "Stella Maris", en Suisse. Ces revues publièrent bon nombre de ces messages. Cette deuxième partie des messages commence avec c"lui du 5 juillet 1989. Il est surtout destiné aux prêtes. Il parle aussi de l'imminence de la Troisième Guerre mondiale. Ce jour-là, la Vierge avait versé des larmes de sang.

A partir de ce message, la Vierge met en évidence le sort douloureux qui attend le monde qui ne se soucie plus guère de son Créateur et de son Sauveur.

Le message du 26 août, accompagné de nombreuses larmes de sang, est poignant. Je fus témoin de ces larmes et de l'extase de Julia. J'avais passé trois jours près de la Vierge. Ce fut le troisième jour que les larmes de sang coulèrent.

Le 14 octobre, je m'étais rendu près de la Vierge avec deux de mes hôtes que j'avais invités à l'occasion du Congrès Eucharistique qui se déroula, à Séoul, le 9 octobre. C'étaient Soeur Adeline Langlois, Canadienne, missionnaire au Japon et le Père Louis Bosmans, Belge naturalisé Canadien, curé au Canada. Le Père Bosmans et moi avions été compagnons d'études au Scolasticat de Philosophie. Nous étions là depuis deux ou trois heures lorsque la Vierge commença à verser des larmes ordinaires. Le 15, le samedi, alors que nous prenions le petit déjeuner chez des religieuses, un coup de téléphone m'arriva de petit déjeuner chez des religieuses, un coup de téléphone m'arriva de Naju: la Vierge verse d'abondantes larmes de sang... Peu après, nous étions près de la Vierge.

Alors que nous récitions le chapelet, avec méditation sur les mystères douloureux, Julia tomba en extase, ayant prononcé ces mots du quatrième mystère: "Méditons sur Jésus portant sa..." Elle ne prononça pas le dernier mot. Une fois en extase, devant nous, pendant plus d'une heure, Julia eut à subir des souffrances atroces. Elle poussait des cris extrêmement douloureux, dont l'intensité déchirait nos coeurs. Le Père Louis Bosmans et moi, de nos bras cherchions à amortir les brusques sursauts qui accompagnaient les horribles tourments que Julia endurait. A la fin des ses tourments, Julia reçut un message émouvant.

Fait curieux: j'ai constaté que chaque fois que des larmes de sang coulaient en abondance, il y avait très peu de témoins, environ de sept à dix; de même, lors des extases accompagnées de pénibles souffrances.

Le 26 novembre (1989) et ensuite au cours de la nuit du 26 (Fête du Christ-Roi) au 27 novembre, les larmes de sang, très nombreuses, coulèrent sur un visage qui exprimait une intense douleur. Le message que donna alors la Vierge répète pour la troisième fois, en cinq mois, que la Troisième Guerre mondiale est déjà sur le point de commencer.

Ce sera en 1990, en mai, en août, en septembre, en octobre, que l'on recevra un signe spécial de la présence et de l'amour de la Vierge: des photos des larmes de la Vierge, des images placées par Julia près de la Statue furent abondamment imbibées d'une huile parfumée. Cela se répéta aussi avec des photos que j'avais placées moi-même près de la Statue. J'en ai qui ont gardé cette huile depuis déjà deux ans et davantage.

En novembre 1990, la Vierge, pour la première fois, demanda la fondation de l'Association de l'Arche de Salut de Marie. Elle réitéra cette demande au cours de 1991, par des extases, Elle montra à Julia l'endroit qu'Elle s'était choisie pour l'érection d'un Sanctuaire, de même pour une source. A cet endroit, trois fois, la messe fut célébrée: à ces moment, il y eut aussi le miracle du soleil (la lumière sphérique)

Le 2 et 3 avril 1991, je me retrouvai devant la Statue avec le Père Gérard Mc Ginnity, Irladais, directeur spirituel de Christine Callagher, Irlandaise, visionnaire qui reçoit aussi des messages. La Vierge qui pleurait déjà depuis près de deux mois continuait à verser de nombreuses larmes qui coulaient jusqu'au bas de la Statue.

Le 15 et 16 mai 1991, pour la première fois, des pèlerins arrivèrent des Philippines. Ils étaient accompagnés de deux prêtres. Le 16 mai, vers la fin de l'après-midi, ils se retrouvèrent pour la messe à la paroisse du Saint Rosaire à Naju. Les pèlerins y assistèrent ainsi que Julia et quelques Coréens. Les deux prêtres philippins concélébraient. Le célébrant, à la communion, donna l'hostie après l'avoir trempée dans le précieux Sang de Jésus. Julia était parmi les communiants: à peine arrivée à sa place, elle sentit que de l'hostie sortait du Sang qui, se répandant dans sa bouche, déborda aussi sur ses lèvres. Les prêtres, les chrétiens présents virent le miracle. L'émotion fut grande. Des photos aussi furent prises.

J'ai écrit un article à c sujet, article que l'on peut lire à la suite du message que Jésus communiqua à Julia sur l'Eucharistie. Julia était alors en extase.

Par la suite, il n'y aura plus de message jusqu'au 26 août compris. De même, il n'y eut plus de larmes. Toutefois, sans arrêt, chaque jour et même au cours des nuits, du parfum se dégagea de la Statue.

Mais voici que le 27 août des larmes apparaissent dans les yeux, mais sans couler tout au long des joues. Et cela chaque jour... Ensuite, les larmes descendront jusqu'aux lèvres. Et ce sera ainsi tous les jours. On les verra encore jusqu'au mardi 14 janvier (1992) compris.

Le nombre des journées de larmes depuis les premières larmes le 30 juin 1985 atteint exactement le chiffre de 700 (sept cents) journées. Cela frappa beaucoup Julia. Sa surprise fut même si grande qu'elle pensa: "que ce serait bien si une messe était célébrée chez nous." Son désir fut exaucé.

Dans l'après-midi arriva le Père Aloysio Chang. Il célébra la messe chez Julia. Au moment de la consécration, Julia ressentit une douleur torturante à la poitrine et cela à l'improviste. Après la messe, elle s'expliqua: elle éprouva la douleur qu'aurait pu causer un glaive, une épée, une lance dans le corps. Ce coup lui fut fait en pénétrant par le côté droit de la poitrine pour s'arrêter là où est le coeur. Le côté était gonflé.

Pak Lubino, l'aide journalier auprès de la Vierge, en dit au téléphone, qu'il y avait une blessure sur le côté causée par l'arme qui avait été enfoncée dans la poitrine.

Cela arriva de la même marnière, le 29 janvier 1989. Julio, son mari me montra la blessure: elle avait la forme d'une croix.

Le 27 août, il y eut deux messages. Dans le premier, la Vierge parle même de Gorbatchev qui deux, trois jours avant, avait été victime d'un Coup d'Etat.

Il y aura un message en septembre, un en octobre, quatre en novembre, un en décembre (1991). J'ai écrit un article sur la "fin d'après-midi du 4 novembre". Julia était chez moi avec le Père Chang et trois autres personnes. Julia, en extase, subit des assauts furieux des démons. Après que les démons eurent laissé leur proie, la Vierge communiqua un message. L'article a sa place à la suite du message du 4 novembre.

Dans ces messages, la Vierge ne parle plus des catastrophes, cataclysmes, calamités dont Elle parlait en 1989, 1990 et début 1991. Elle prépare, ou plutôt complète la formation spirituelle des petites âmes qui La suivent pour en faire des victimes d'amour, de réparation, élevées bien haut avec Jésus sur la croix (voir à la fin du message du 17 septembre 1991)

A propos des larmes de la Vierge, j'ai pu les voir presque à chacune des visites, lors des prières que je faisais près de la Statue. J'en ai bien compris le sens, car ces larmes de sang si douloureuses, comme on peut le voir par les photos insérées ici, jaillissaient le deuxième ou troisième jour de mes visites. A tel point que la communauté de religieuses dont j'étais chaque fois l'hôte, me disait, lorsque le téléphone sonnait au cours du petit déjeuner: "Père, c'est pour vous. La Vierge pleure." Ce fut le cas à plusieurs reprises. On me téléphonait que la ... Verge avait... commencé à verser des larmes.

Qu'ai-je compris? Que je devais m'unir toujours plus à Elle dans ses souffrances. Et je cherche à l'aider. Par exemple aussi en écrivant ces lignes, en traduisant les messages, en els faisant connaître. Mais à cela s'ajoute l'effort d'être toujours plus une victime d'amour...

Le 1er et 2 octobre dernier, je me retrouvai devant la Statue avec un prêtre belge, salésien, le Père Victor Miller. Le deuxième jour de notre séjour, il y a vait nous deux et deux ou trios autres personnes près de la Vierge. Parmi elles, Pak Lubino. J'avais pris la statue dans mes bras pour que le Père Miller puisse mieux la voir. Après un tout petit instant, voilà qu'un "liquide brillant, huileux" jaillit en haut de la tête, comme par petites gouttelettes. Ce "signe" de la présence, du "bonjour" de la Vierge y est encore (j'écris ces lignes le 24 janvier 1992)



"Les messages se répandent-ils ?"

Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)

En Corée du Sud, plus de 530000 (cinq cent trente mille) livrets, feuillet etc, ont été publiés. Au cours de la première moitié de l'année 1992, une édition complète de tous les messages (le dernier en date est du 5 décembre 1991) sera publiée. J'avais suivi l'inspiration qui me disait : "Distribue tout gratuitement, Moi (la Vierge) je payerai." J'ai suivi l'inspiration. La Vierge a tout payé et tout avec l'aide de ferventes chrétiennes surtout. Les résultats spirituels sont si nombreux. Que d'âmes qui gisaient dans la boue la plus nauséabonde, ont pu prendre la main que leur Mère du Ciel leur tendait. Sans cesse, depuis la publication des messages, nombreuses sont celles qui viennent me voir pour faire soigner, guérir les plaies atroces de leur âme.

Le texte français a été publié en France, en Suisse et au Canana. Dans un avenir proche, une nouvelle édition paraîtra en Suisse seulement aux Editions du Parvis.

Le texte italien fut publié à Rome. Il y eut deux éditions. Une troisième édition fera connaître les messages donnés depuis juillet 1989.

La publication en flamand (néerlandaise) est parue en Belgique: la première, de trois mille exemplaires, la seconde, de cinq mille. Traduction faite par Mademoiselle Ann Willems, de Tongerlo.

Un texte anglais a été publié aux Philippines. Le texte espagnol est en préparation, ainsi que celui en allemand. Tous les messages ont été traduits en japonais. On espère les publier cette année. Un prêtre égyptien a demandé les textes italiens et français. Il les traduit en arabe, m'a-t-on dit. A propos du texte anglais: mon ami le Père Louis Bosmans le prépare au Canada.

Le texte publié aux Philippines fut fait à mon insu. Un autre aussi, traduit à mon insu aux Etats-Unis par un professeur coréen dans une université du pays.

 

"Les pèlerinages ? Le clergé, les religieux ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)
 

Ils continuent avec la même fréquence. Toutefois, à ces pèlerins coréens se croisent des pèlerins philippins depuis la mi-mai 1991. Cela à la fréquence de deux groupes de pèlerins par moi. Ils sont chaque fois accompagnés d'un prêtre. A ce que je sache, à deux reprises, il y a eu un évêque avec eux.

Comme partout dans le monde, seulement une petite minorité s'émeut des larmes de la Vierge. Lorsque je me rendais à Naju près de la Vierge, presque chaque fois je vis des religieuses. Plusieurs fois aussi des prêtres.

Depuis que je travaille à faire connaître les messages, pas une seule fois je n'ai reçu de la part d'évêques, de prêtres ou de religieux, de lettres hostiles à la Vierge qui pleure. Je sais qu'un certain nombre déconseille d'aller à Naju.

Au moment d'écrire ces lignes, je reçus un coup de téléphone en provenance de la grande ville de Pusan. C'était un prêtre coréen, âgé de 82ans, qui me téléphonait. C'est lui qui, dans la soirée du 7 décembre 1986, à la veille de la fête de l'Immaculée Conception, me fit savoir qu'une statue de la Vierge versait des larmes en Corée. Il me pria de prendre contact avec Julia. Ce qui l'avait poussé à me téléphoner fut la lecture de mon livret sur la Vierge qui pleure au Canada. Le nom de ce bon prêtre Pak Majia. (Majia : lecture des caractères chinois employés pour écrire Matthieu!) A deux ou trois reprises, il me dit sa peine de voir des prêtres empêcher les fidèles d'aller à Naju et, en continuant, il ajoutait: "Ces prêtres qui agissent ainsi ne sont pas de bons prêtres."

Vers la fin de ces lignes, je parlerai du comportement de plusieurs membres de l'Episcopat au sujet des "larmes de la Vierge de Naju".
 

 

"L'archevêque de Kwangju ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)
 

Je lui envoie les messages, les photos de la Vierge. Je lui ai envoyé à lui et à tous les évêques de Corée, un texte très important qui explique très bien la position, les directives de l'Eglise vis-à-vis des apparitions, des signes extraordinaires (larmes, stigmates...). Ce texte on peut le lire dans le livre de l'Abbé R. Laurentin intitulé: "La multiplication des apparitions de la Vierge aujourd'hui". Je l'avais fait traduire en coréen. Ce texte peut aider grandement l'archevêque et les autres évêques ainsi que les prêtres et les fidèles.

Il continue à garder une attitude calme, sereine. Il regarde les fruits. Il a rencontré deux fois Julia. La première fois, à la demeure d'un évêque (Mgr Tji) et, la seconde fois, dans un couvent de religieuses.

En janvier 1991, deux religieuses françaises, Oblates de Notre-Dame de l'Assomption, avaient rendu visite à l'archevêque de Kwangju. A la fin de l'audience, il leur dit: "Vous pouvez aller prier à Naju, vous êtes libres d'y aller." Ce furent les religieuses elles-mêmes qui m'en parlèrent.

En février de la même année, l'archevêque envoya un nouveau curé à la paroisse du saint Rosaire, à laquelle Julia et les siens sont reliés. Il lui a accordé des pouvoirs plus étendus pour ce qui concerne les "faits de Naju", la bonne marche, la bonne orientation des activités, des actes de piété qui se déroulent auprès de la Vierge qui pleure. Il peut accorder des approbations sans se référer chaque fois à l'archevêque, par exemple aux nombreuses invitations que Julia reçoit pour parler des messages de la Vierge.

Ainsi, Julia put parler l'an dernier, en juin, devant un rassemblement de plus de 7000 personnes, à d'autres rassemblements où l'on compta plus de 4000 personnes, à Séoul à près de 20000 personnes (en octobre).

En octobre encore, Julia se retrouva aux Etats-Unis, invitée par des communautés paroissiales coréennes catholiques.

Une des missions de Julia est de faire connaître les messages, même aux foules. Et elle fait cela très bien.

Il y a deux ans, lorsqu'elle parla au Congrès Marial de Pittsburgh, aux Etats-Unis, on enregistra tout ce qu'elle disait ainsi que la traduction en anglais. Une dame américaine me frappa à la machine le texte anglais. J'en envoyai une copie à l'évêque américain (Etats-Unis), du diocèse de Inchôn (en Corée). Il fut en admiration pour le témoignage verbal de Julia. D'autres m'en parlèrent aussi avec admiration et je la partageais.
 

"Le Saint Père, sait-il 'quelque chose' au sujet de la Vierge de Naju ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)

Réponse : Il y a trois ans, je (le missionnaire français, père R. Spies) lui avais envoyé les messages... Les aura-t-il eus entre les mains? Cela aura dépendu des mains par lesquelles ils seront passés !

Le président de l'Association des Enfants de Notre-Dame de la Salette lui remit un livret des messages. Oui, il connaît les "faits de Naju".

En octobre 1990, lors du Synode qui se tint à Rome, les évêques de Corée rencontrèrent le Pape en privé. La conversation tomba aussi sur Medjugorije... Alors l'archevêque de Kwangju de dire au Pape: "Dans mon diocèse, il y a une statue de la Vierge qui verse des larmes..." Le Pape de répondre qu'il fallait juger ces faits avec sérieux, les juger de par leurs fruits...

Et c'est ce que l'archevêque avait déjà dit, le 8 janvier 1989, à trois chrétiens dont l'un était lié d'amitié avec lui: "... je regarde les fruits." Ces trois catholiques s'étaient retrouvés le 8 janvier, un dimanche, de très bonne heure, devant la Statue. Soudain, devant eux, la Vierge versa des larmes de sang (voir le message de ce jour). Le même jour, ils s'en furent rendre visite à l'archevêque. Ce dernier les invita à souper avec lui. Ses visiteurs lui expliquèrent ce qui était advenu devant la statue, le priant de hâter la reconnaissance officielle des faits. L'archevêque de dire lui aussi: "je crois en la réalité des faits et je regarde les fruits qui s'en dégagent."
 
 

"La place, la responsabilité des laïcs en Corée ?"
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)
 

En novembre de 1779, un groupe de Lettrés avaient adhéré ensemble, coeurs et esprits unis, à la Foi chrétienne catholique. Ils sont les fondateurs de l'Eglise en Corée et ne furent pas guidés, éclairés par un ou des missionnaires. Ils se sont organisés entre eux. De la Chine viendra un jeune prêtre chinois. Il mourra martyr en 1801, après un apostolat caché et très fructueux, après quelques années d'apostolat.

Ce sera en 1836 que le premier missionnaire français pénétrera en secret en Corée. Les persécutions s'enchaînent. Les martyrs sont nombreux. Les chrétiens vivent toujours cachés dans les montagnes, n'ayant qu'une fois par an la visite d'un missionnaire. Ils vont de l'avant, courageux, pieux.

Le chiffre "classique" du nombre des martyrs fluctue entre 7000 et 10000. Mais il y a tant de martyrs restés inconnus. La Vierge parle d'eux dans ses derniers messages de 1991. C'est pour cela aussi qu'Elle dit que c'est de la Corée que se répandront sa Lumière, son Amour et sa Victoire.

Et de nouveau, comme aux premiers chrétiens de Corée, la Vierge confie aux laïcs, à une famille, à Julia, femme simple, sans doctrine, la mission de transmettre ses Appels, de ramener les âmes au Seigneur... Et ils ont fait leurs preuves. J'en parle un peu plus loin.

En écrivant ces lignes, la pensée m'est venue de téléphoner à Naju pour obtenir des informations plus précises. En voici le résultat:

- Chaque moi, le nombre des pèlerins peut fluctuer entre les chiffres suivants: 1500, 500, 300. Cela dépend des saisons, des facilités de circulation...

- Le nombre des prêtres (coréens, étrangers), par an : plus ou moins une centaine. Le clergé coréen compte près de 1200 prêtres, les missionnaires, ayant beaucoup diminué, atteignent le chiffre de deux cents environ.

- Les religieuses: environ une dizaine par mois.

J'avais posé la question: "Et les religieux ?" "Je ne pourrais vous le dire!", me fut-il répondu.

En août 1990, la Vierge avait demandé à Julia que chaque premier samedi il y ait une veillée de prières.

Je reçois, de-ci de-là, des messages donnés par Jésus et la Vierge. Ceux de Corée ont un cachet spécial. La Vierge y trace la voie de la petitesse, à l'exemple de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, exhorte à devenir des victimes de sacrifice sur la croix, des victimes de réparation, met en évidence la valeur des plus petites actions, forme les coeurs, les esprits à la sanctification, à la sainteté, insiste sur le pardon réciproque etc...

La filiale lecture et l'acceptation des messages éclairent, guident les âmes simples, les âmes de bonne volonté (celles qui ont la volonté... bonne), les âmes honnêtes, sincères...


"Les messages communiqués en Corée concernent-ils aussi
le monde entier ?"
 
Père Raymond Spies, Anyang, Corée (31 janvier 1992)
 

Oui, à maintes reprises, la Vierge a demandé de les propager dans le monde entier.

Je ne cite ici qu'un seul texte. La Vierge a dit le 17 septembre 1991: "Moi qui aime tant la Corée, ma fille puînée, je ferai en sorte que mon Amour et ma Victoire se répandent à travers le monde en passant par la Corée." 

Dans les messages, la Vierge Marie s'adresse-t-elle aussi aux Autorités de l'Eglise ?

Cette question me fut posée par un de mes amis, professeur dans une Université Pontificale. La Vierge a eu, à plusieurs reprises, une "pensée" pour les Pasteurs (je préfère ce mot qui exprime en soi ce que doivent être "ces Autorités").

A dire vrai, la lecture des messages pourrait faire croire qu'ils s'adressent uniquement aux... âmes tièdes, pécheresses, avec des Appels aux âmes ferventes de participer aux efforts de la Vierge pour le salut des âmes.

Et pourtant, la Vierge répète ses demandes de prières pour le Pape, les cardinaux, les évêques, les prêtres. Mais dans ces messages de la Vierge, c'est Jésus Lui-même qui interviendra pour dire ce qu'Il attend des Pasteurs. Il s'exprima de la manière suivante le 5 Juin 1988 (La Fête-Dieu):

"O ma petite âme (Julia), je te le demande encore une fois: prie pour le Pape, les cardinaux, les évêques et les prêtres. Offre sans cesse plus de sacrifices et d'actes de pénitence pour qu'ils remplissent toujours plus fidèlement leurs tâches. Je leur demande de Me suivre par la maîtrise de soi et par la pauvreté. Comment pourraient-ils me suivre si ce n'est par la mortification et le contrôle d'eux-mêmes."

Tout ce qui précède, je l'avais écrit en novembre 1991. Puis j'attendis, espérant "qu'un quelque chose" pourrait servir de conclusion. Cela tardait. Et soudain, en l'espace de quelques jours, "je reçus ce que j'attendais"

Julia me fit savoir que plusieurs évêques (ce Corée) lui avaient envoyé leurs voeux à l'occasion de Noël. L'un d'eux, évêque depuis 1961, lui écrivit des paroles très consolantes et lui accorda ce mois-ci une audience qui dura près de deux heures.

Le Pro-Nonce aussi me demandait de lui envoyer ma traduction française des messages et les photos des larmes. Je fus fidèle à le contenter. En novembre 1991, il quitta la Corée, ayant été nommé nonce en Albanie. Le 28 décembre dernier, il m'envoya un petit mot de Tirana:

Cher Père Spies,

Veuillez recevoir mes voeux les meilleurs, ainsi que l'assurance de mes prières, en l'occasion de votre fête patronale.

Me voici en Albanie, pays plein de défi et de consolations spirituelles. Je confie cette mission à vos prières et aussi aux prières de Julia et ses souffrances mystiques.

J'espère que tout va bien chez vous tous. Saluez-moi très cordialement les fidèles qui se réunissent chaque premier samedi du moi.

 

Fraternellement in Corde Mariae
+ Ivan Dias
Nonce Apostolique en Albanie

En dernières nouvelles, hier le 28 janvier, j'apprenais que la deuxième édition des messages traduits en français venait de sortir de presse aux Editons du Parvis, en Suisse et que l'édition allemande, la première, paraîtrait en février, aux mêmes Editions.

Hier encore, j'apprenais que les messages traduits en italien seraient publiés cette année, en troisième édition, en y ajoutant tous les messages données par la Vierge jusqu'à ce jour.

En Corée aussi, sur mon conseil, un prêtre coréen, le Père Aloysio Chang Hong-bin, ancien élève des Pères Salésiens qui ont un collège à Kwangju, avec Julia et quelques laïcs, publie périodiquement un feuillet de quatre pages sur la Vierge de Naju.

Je veux terminer ce long aperçu de Naju par ces dernières pensées. Celles très importantes de la Vierge, par lesquelles Elle déclare que son Amour, sa Victoire et sa Lumière se répandront de la Corée sur le monde entier.

Je reprends ici le texte déjà cité plus haut: "Moi qui aime tant la Corée, ma fille puînée, je ferai en sorte que mon Amour et ma Victoire se répandent dans le monde entier en passant par la Corée."

"C'est l'heure: veillez et priez." (Message du 17 septembre 1991)

Ensuite, chez moi, à Anyang, dans mon petit Oratoire-chapelle, la Vierge reprit la même pensée, la complétant par le mot lumière.

Voici ses Paroles: "De cette petite terre, de cette terre fécondée par le sang de nombreux martyrs partira ma Lumière qui éclairera le monde entier et cela par l'intermédiaire de ms petites âmes insignifiantes."

"En outre, mon Coeur Immaculé remportera la Victoire à coup sûr, en union avec le Triomphe Glorieux du Christ." (Message du 4 novembre 1991)

Et encore: "Le jour du Triomphe Glorieux de mon Fils Jésus approche et cela dans l'Amour de sa sainte Miséricorde." (Message du 5 décembre 1991)

Je joins aussi un texte très important qui résume en peu de mots ce que la Vierge désire voir se réaliser en plénitude en nous. Nous trouvons ses Paroles à la fin du message assez long du 17 septembre 1991:

"L'âme qui, élevée très haut sur la croix, s'offre avec grâce et en victime au Seigneur est vraiment l'âme qui exalte le Seigneur, la petite âme qui est la plus proche de Moi."

La Vierge répéta trois fois le mot âme et, la troisième fois, Elle spécifia: la petite âme. Ils sont si peu nombreux ceux qui, avec amour et héroïquement dans l'Amour et pour l'Amour, aspirent à s'offrir ainsi. Leur nombre ne dépasse pas une poignée, précisa la Vierge. Et cette poignée ressemble à celle qui s'était jointe à Marie au pied de la Croix. On n'y compte qu'un seul homme, le plus humble des Apôtres: Jean. Leurs paroles abondantes, fréquentes, leur donnent l'illusion de suppléer à l'offrande totale de soi, en victime sur la Croix, avec Jésus.

Et je lus, il y a quelques jours, cette phrase écrite par le Père Fr. Charmot S. J. dans son livre intitulé "L'Oraison, échange d'Amour" (Ed. de l'Apostolat de la Prière 1959, p. 21):

"Qui ne sait que notre sainteté et notre action dépendent surtout de ce que nous recevons de Dieu? Combien veulent créer avec les dons qu'ils n'ont pas !"
 

Père Raymond Spies
Le 31 janvier 1992
En la Fête de Saint Jean Bosc
o

 

 

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